Chine-Tai:wan: le poids des échanges économiques
Philippe Chevalérias est titulaire d’un doctorat d’études chinoises de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO, Paris) et effectue actuellement une recherche post-doctorale à l’Université de Tokyo (Institute of Oriental Culture) sur les relations économiques triangulaires entre Taiwan, le Japon et la Chine populaire.
Résumé:
Les relations économiques entre Taiwan et la République populaire de chine ont pris un tour nouveau depuis l’élection du président Chen Shui-bian, en mars 2000 : l’une des premières décisions du nouveau pouvoir consiste en effet à lever l’interdiction des liaisons ' directes ' avec le continent, mettant fin à un principe affiché depuis lus de cinquante ans. Au-delà de sa portée symbolique, cette décision mettait en accord la réalité et le discours économique des dirigeants taiwanais, car les années 90 furent celles d’une progression géométrique des échanges économiques entre Pékin et Taipei, entraînant une interdépendance croissante. Cette interdépendance jointe à la perspective d’une entrée prochaine dans l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pourrait conduire les deux gouvernements à mettre leurs divergences politiques en veilleuse. Dans ce cas, le pari taiwanais d’une séparation des questions politiques et économiques serait en passe d’être gagné, pour le bien de la paix dans le détroit de Formose.
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