La minorité arabe d'Israël et les élections de mai 1999
Laurence Louër prépare actuellement une thèse de doctorat en sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Paris sur les citoyens arabes d’Israël.
Résumé:
Laurence Louër analyse ici la manière dont les élections israéliennes de mai 1999 témoignent de l’émergence d’un nouveau mode de gestion de l’électorat arabe par les partis juifs. Cette émergence est, pour l’essentiel, le résultat de la bipolarisation du système politique israélien puis de la réforme électorale mise en place à partir de 1996, laquelle a renforcé le vote communautaire. Dès lors, les partis juifs, et surtout le Parti travailliste, ont eu tendance à remplacer leur stratégie de cooptation individuelle de personnalités arabes par une politique de patronage de partis intégrant les mouvances arabes nationalistes et protestataires sur leurs listes. L’auteur y voit une instrumentalisation du vote arabe. Parallèlement, certains partis juifs continuent à gagner des voix arabes par une politique de captation puis de redistribution des ressources publiques. Il reste que, si l’électorat arabe jouit aujourd’hui d’un réel pouvoir de négociation, il souffre d’un déficit de légitimité et de sa propre fragmentation.
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