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Crise russo-géorgienne : la multivectorialité russe au pinacle

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Crise russo-géorgienne: la multivectorialité russe au pinacle
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Le concept de "multivectorialité", qui définit la politique étrangère russe, est au cœur de la crise entre la Russie, la Géorgie, et les Occidentaux. Le Caucase, lieu historique de l'expansion tsariste, apparaît aujourd'hui comme un nouveau départ pour la puissance russe, mais ses bénéfices sont pour le moins bien incertains. Dans la redéfinition de la stratégie extérieure russe, Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ont rejeté le principe de "multipolarité", pour inventer celui de "multivectorialité". Le premier principe consiste en une redistribution post-guerre froide des équilibres stratégiques, plus nombreux, faits de coopération, de stabilité de l'ordre international par l'intégration d'acteurs montants.

Ceci ne convenait pas pour l'ère post-eltsinienne. Il fallait une politique plus incisive, nationale, inscrivant la Russie dans un mouvement de retour à son ancienne puissance soviétique. La multivectorialité, dont le centre géographique et politique est le Kremlin, concentre toutes les zones et tous les domaines concernés par la politique étrangère. Hormis la question nucléaire, le Caucase réunit cinq vecteurs fondamentaux. Il est fort probable que c'est par la Géorgie que passe la tentative de renouveau de la puissance moscovite.

 

Cinq vecteurs au cœur du Caucase :

 

La Défense : vecteur vrai ou simple démonstration de puissance ?

Avant même la crise russo-géorgienne, le contexte était tendu avec les Occidentaux. Bouclier antimissile basé en Pologne et en République tchèque, traité sur les armes conventionnelles, sur la non-prolifération nucléaire, survol du Nord européen par des bombardiers stratégiques, conservation de la flotte russe, etc. Les sujets de discorde ne manquaient pas. Avec la crise actuelle, la Russie montre sa puissance, face à un allié des Occidentaux aspirant à entrer dans l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Pourtant, on peut se demander si, dans ce cas précis, l'armée, qui a toujours été un pilier de la puissance du Kremlin, n'est pas plus le moyen de montrer la puissance russe que de l'exprimer réellement. L'inéquilibre fantastique existant entre les forces russes et géorgiennes relativise en effet fortement la toute puissance militaire russe. Ensuite, l'opérabilité des forces russes, malgré des sommes allouées conséquentes, n'en reste pas moins limitée par le manque d'entretien. La sécurité des arsenaux fait visiblement également défaut [1]. On est donc -encore ?- loin des standards de la grande époque soviétique, lorsque l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) était considérée comme possédant la plus grande armée du monde. Il n'en reste que la Russie, comme elle vient d'en faire la preuve, n'hésite et n'hésiterait pas à se servir de son armée en cas de conflit ouvert. C'est là un message fondamental envoyé aux Occidentaux dans d'autres crises du pourtour russe, voire ailleurs. Si ce n'est le cas des Américains, les Européens, en raison d'une histoire contemporaine faite de paix, sont bien plus rétifs au conflit armé qui, lorsqu'il s'avère nécessaire, est le produit d'une implication concertée, puis limitée en terme de contingent, de temps, ainsi que de nature des missions. Quant à l'OTAN, la Russie espère bien l'impressionner, pour partie grâce à son volontarisme interventionniste, mais aussi par bluff quand à ses réelles capacités. À défaut, elle place ses forces et tente de construire une réponse stratégique, par exemple avec le positionnement de sa flotte en face des navires de l'OTAN en mer Noire. Par ailleurs, la Russie menace l'Organisation d'une inaction dans la guerre contre le terrorisme qui la sensibilise à sa dépendance envers Moscou [2]. Enfin, elle s'applique à mettre en oeuvre un véritable endiguement, au sens de George F. Kennan, quant à l'élargissement de l'Alliance atlantique dans le Caucase, puisqu'elle occupe tout simplement une part du territoire d'un de ses futurs membres, rendant ainsi son adhésion impossible.

 

Le territoire: couper l'Eurasie

Pendant des siècles, mais sans succès à long terme, la Russie a régulièrement tenté de repousser ses frontières au-delà de la chaîne caucasienne. Son malheur est toujours venu de la ténacité des peuples autochtones qui refusaient de la laisser faire, au premier rang desquels les Tchétchènes. Aujourd'hui, bien que disposant d'un territoire de taille inégalée et inégalable, en comparaison duquel la Géorgie n'est rien, la Russie rouvre une sérieuse percée en Transcaucasie. Historiquement, la raison de cette progression a en général été "justifiée" par l'accès aux mers du Sud. La Russie, disposant en effet d'accès aux mers du Nord, Baltique (Kaliningrad), Noire, Caspienne, ainsi qu'à l'océan Pacifique, a recherché à s'émanciper de la tutelle turque sur les détroits et des "bouchons" moyen-oriental et sud-asiatique qui l'empêchaient d'accéder à l'océan Indien. Actuellement, l'idée ne serait pas tant une conquête territoriale effrénée vers ce dernier, que de reconfigurer géopolitiquement cet accès afin qu'il lui soit favorable. On sait Moscou allié de Téhéran et d'Erevan. L'axe Ouest-Est composé par l'Azerbaïdjan et la Géorgie ne peut la satisfaire, surtout que les relations avec ces deux anciennes républiques soviétiques entravent, à des degrés différents, son accession aux territoires des deux alliés du Sud.

La modification du paysage géostratégique ne revêt pas qu'un gain constructif pour la Russie, l'autorisant à accéder au Sud. Il révèle également un gain destructif pour les compétiteurs occidentaux, qui s'évertuent à installer une route Asie centrale-Caucase-Turquie-Balkans. Cette route qui tracerait un accès direct à la Chine et accaparerait les énergies fossiles et autres matières premières centre-asiatiques, protègerait également le remodelage du grand Moyen-Orient cher aux Américains. La reconnaissance des petites républiques abkhaze et sud-ossète et l'installation de zones de tampon floues sur le territoire géorgien n'a donc pas tant pour but d'annexer proprement la Géorgie (bien que la chose ne soit pas complètement exclue [3]). Il s'agit, au mieux, de provoquer l'installation d'un régime ami, et, au pire, de créer les conditions d'un chaos permettant l'accomplissement de cet axe Nord-Sud. À l'axe horizontal Occident-Chine, la Russie préfère donc nettement la division verticale entre Occident et Asie.

 

L'énergie: le rêve monopolistique de l'énergie asiatique

Il est évident que la Russie, déjà fort bien dotée en ressources naturelles, n'aspire pas à détenir l'ensemble des ressources du continent eurasiatique. Cependant, si elle peut en contrôler la production (Asie centrale) et l'acheminement (Caucase), elle en serait fort aise. L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) a ainsi suscité le dépit du Kremlin, qui lui préférait de loin la route Bakou-Novorossisk passant sur son territoire jusqu'à la mer Noire. Le gazoduc Blue Stream est censé pallier ce fait, via l'extension Nabucco, en amenant le gaz russe à l'Europe du Sud-Est. Les conduites du BTC sont à portée de canon des forces russes de Gori. C'est là aussi un avertissement à l'Ukraine et à la Biélorussie, sur le territoire desquels transitent respectivement les gazoducs Brotherhood et Jamal. Les messages sont en substance, pour Kiev: "que nos discordes politiques ne dépassent pas les coupures de gaz…", et pour Minsk: "restez dans notre orbite, ne soyez pas tentés par l'Ouest". Et pour l'Ouest lui-même : "vous ne réussirez pas à nous contourner: pour l'énergie, c'est avec la Russie qu'il faut discuter".

 

Le droit international: une interprétation toute nationale

Le droit évolue, certes, mais il est rare qu'il s'inverse parfaitement en quelques mois. Lorsque Pristina, capitale du Kosovo, a déclaré son indépendance, Moscou a crié à l'injustice devant la reconnaissance de la province ex-serbe. Le principe alors clamé, bien connu, est celui de la souveraineté de l'État sur son territoire, un territoire indivisible dont les frontières sont inviolables. Depuis trois semaines, la Russie a violé les trois points du principe qu'elle défendait elle-même en février dernier. La situation s'est inversée, Européens et Américains appelant maintenant ce dernier principe de leur vœu, et les Russes défendent désormais celui naguère adopté par les Occidentaux du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes [4]. Ces deux principes s'opposent en droit international depuis que le droit est international. Mais la Russie est aussi incohérente en la matière que les Occidentaux: en Tchétchénie et au Kosovo, l'État doit rester souverain, en Ossétie du Sud et en Abkhazie, les peuples ont le droit à l'indépendance. Qu'importe que le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki Moon, pérore en annonçant que "le soutien de Moscou à l'indépendance des régions séparatistes complique la crise en Géorgie [5]", la Russie, tout en clamant son droit le plus juste [6], choisit ses principes en fonction de ses intérêts.

 

L'Église orthodoxe : deux leviers de puissance relatifs

L'alliance de la Russie avec la Serbie est en général affublée de deux mythes. Le premier est la "slavité", et le second est l'Église. Il est pourtant rapide de déconstruire l'explication ethnoreligieuse des conflits dans les Balkans, d'une parce que les Croates, les Slovènes comme les Bosniaques sont slaves, et d'autre part parce que les orthodoxies bulgare, serbe, macédonienne et grecque n'ont cessé de se faire la guerre, théologiquement et par les biais politique et militaire. La foi orthodoxe est partagée entre des patriarcats concurrents, et l'Église russe n'est objectivement pas leur référent. Pourtant, si l'Église apostolique géorgienne appelle les Russes à la fraternité orthodoxe, la Russie peut certainement compter sur deux leviers de puissance.

Le premier est interne. Comme les Églises orthodoxes sont nationales, il est courant que celles-ci soient impliquées dans le processus politique, ne serait-ce que lors d'interventions sur les grands sujets de société ou les questions nationales majeures. Ainsi l'Église serbe s'est-elle impliquée contre l'indépendance du Kosovo. La Russie ne fait pas exception à la règle, et le processus intime qui existe entre, d'une part, la mystification des faits historiques et la sanctification de ses acteurs, et d'autre part, la source d'inspiration et de légitimité politique, fait partie de l'Église orthodoxe russe. Sans aller jusqu'à parler d'une croisade millénariste de la Russie dans le Caucase, il est certain que les évènements actuels sont d'une manière ou d'une autre l'objet d'une réaction ecclésiale. Ainsi, le dialogue existe entre le patriarche Alexis II de Moscou et de Russie et le patriarche Iliya II de Géorgie. Mais s'ils appellent tous deux à la paix pour le bien des populations civiles, il est à noter que le premier condamne la violence dans la première phase du conflit, le 8 août 2008, entre Géorgiens et Ossètes. Lors de la conversation du 14 août entre Iliya II et le métropolite Kirill de Smolensk et Kaliningrad, il n'est fait aucun cas spécifique des violences de la Russie en Géorgie. Le 11, ce dernier appelait à "prier pour la paix dans le Caucase, entre les peuples géorgien et ossète, qui partagent la même foi", non entre les peuples russe et géorgien alors que la Russie était déjà intervenue militairement depuis trois jours [7].

C'est ici que réside le second levier religieux de la multivectorialité russe: l'expansion. L'Église orthodoxe russe, qui a signé avec l'Église "libre" russe (celle de l'extérieur) un acte de communion canonique en 2007 réunifiant ainsi les deux entités, avait "annulé" le patriarcat géorgien grâce à Catherine II, et ce jusqu'en 1947 [8]. L'Église géorgienne ayant exprimé son plus vif attachement à l'intégrité territoriale de la Géorgie, les appels à la paix ne peuvent que difficilement être prolongés d'actes pratiques de coopération. Il est à craindre que la face nationale des deux patriarcats obscurcisse leur face œcuménique, au profit de leurs pouvoirs nationaux.

 

Une stratégie contre-productive ?

Ces cinq vecteurs, aussi développés qu'ils soient dans le grand dessein de la Russie, n'en sont pas pour autant forcément porteurs des gains stratégiques que le Kremlin espère. Il y a -au moins- cinq impossibilités qui répondent à ces cinq vecteurs.

Premièrement, le Kremlin, tout nostalgique qu'il soit de l'ère soviétique [9], ne peut pas redevenir ce qu'il était sous l'URSS. Il y a là une impossibilité systémique. La raison en est bien simple: le monde était -majoritairement- coupé en deux sur les plans politique ou militaire, mais aussi économique. L'économie soviétique drainait de nombreuses économies nationales selon un système partitionné. Ce système n'existe plus, et la Russie, même -et surtout- poutinienne, fait tout pour intégrer le système survivant, le capitalisme libéral, ne serait-ce qu'en défendant la volonté farouche d'entrer à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). L'autarcie économique est donc impossible.

Et l'isolement l'est presque tout autant. Se couper du G7, de l'Union européenne (UE) et des membres de l'Alliance atlantique est un chemin impraticable pour la Russie. L'entrée en guerre lui coûte en ce moment déjà fort cher : le montant des capitaux entrants en 2008 sont revus à la baisse de 40 à 15 milliards de dollars (Md$) [10]. Et que dire d'une continuation hypothétique du conflit, quand, en une semaine, 16 Md$ ont été retirés de Russie et que la Bourse de Moscou a perdu 30% [11]? Les 400 Md$ d'endettement des entreprises russes nécessitent qu'elles soient solvables, par l'État et/ou par les marchés. Si le premier comme les seconds sont boycottés, c'est l'intégralité de l'économie russe qui s'effondrerait. C'est l'impossibilité pratique.

Troisièmement, il est fort probable que la crise actuelle provoque ce qu'ont provoqué toutes les crises internationales depuis l'existence des États-Unis (mis à part l'intervention sur Suez des Anglais, Français et Israéliens): le resserrement puissant des forces occidentales. Il est vrai que certains sont plus modérés et d'autres plus virulents. Mais les premiers le sont à des fins de négociation, et les divergences peuvent être minimisées, tout comme le consensus est obligatoire face à l'impératif de sécurité et à la taille de l'interlocuteur. La Russie ne devrait pas faire l'erreur inverse de la Géorgie et croire que les Occidentaux n'agiront jamais, d'aucune manière. Ainsi, l'ancien président polonais Aleksander Kwasniewski appelle à un "cadre stratégique" entre "dirigeants européens et américains" car "il est temps pour nous de prendre plus au sérieux nos responsabilités stratégiques", de "partager les bénéfices de la liberté", et de "réaffirmer notre foi dans cette vision [12]". Il est fort à craindre pour Moscou que le pari de l'impuissance de la coopération occidentale provoque une impossibilité mécanique.

Quatrièmement, la guerre froide portait la domination ou la sympathie d'autres régimes socialistes de la planète à l'égard de Moscou. Et ce n'est pas le cas. Certes les relations avec Caracas ou Téhéran sont au beau fixe. Mais ces deux régimes ne sont ni immortels, ni de toute puissance, ni de même nature. Il ne faut pas s'attendre à ce que l'Inde, la Chine ou d'autres s'alignent sur la politique de Moscou. L'Inde, car elle est en prise avec la question cachemirie, la Chine, car le séparatisme y est honni. Ni l'une ni l'autre ne souhaiterait d'ailleurs s'affranchir du commerce avec les Européens et les Américains, trop bons clients. C'est ici une impossibilité tactique.

Enfin, cinquièmement, l'URSS s'est faite la passionaria de la défense des opprimés, de la décolonisation, et de l'anti-impérialisme. Il n'est pas certain que les différents pays du monde conçoivent la Russie de la sorte et qu'ils soient prêts à lui prêter leurs voix au niveau mondial afin d'assurer sa puissance. Aujourd'hui, la Chine est certainement plus écoutée que la Russie, et l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) n'est pas faite pour miner les relations avec l'Ouest. La Chine en a (encore) trop besoin. Quand à l'Afrique, elle ne veut certainement pas mettre en cause ses sommets Inde-Afrique ou Chine-Afrique ni ses relations avec les Occidentaux, et encore moins pour un acteur russe qui y est relativement absent. Que reste-t-il donc? Une Amérique latine anti-étatsunienne ? Encore faut-il qu'elle le reste. Et même ainsi, les présidents Nestor Kirchner ou Luis Inacio Lula da Silva, représentants les pays les plus puissants du continent, ne sont pas si radicaux que cela vis-à-vis de Washington. Moscou a beau rappeler les États-Unis à leurs intérêts en choisissant entre la Géorgie et la Russie, ceux-ci ne se laisseront pas entraîner là où le veut la Russie [13]. Ils ont résisté à la puissance de l'URSS, ils résisteront au chantage de la Russie.

La peur née de la confrontation s'exprime de toutes parts [14], mais les milieux diplomatiques ne suivront certainement pas aveuglément la Russie. Et si la Russie s'isole des cercles de coopération multilatérale au Conseil de sécurité de l'ONU, elle perd. C'est donc une impossibilité diplomatique. Il est peu probable que le Kremlin bluffe. Il est certainement prêt à la confrontation, et il dispose de vecteurs puissants à sa disposition. Mais ceux-ci ne suffiront probablement pas à mettre l'Occident à sa botte, et encore moins à ressusciter un passé fantasmé.

 


[1] E. Barnavi, Les religions meurtrières, Paris, Flammarion, 2006.

[2] "La Russie n'a pas plus besoin que de l'OTAN de la coopération. Le soutien de la Russie, y compris pour l'opération en Afghanistan, est bien plus nécessaire à nos partenaires de l'OTAN. D'autant que s'y décide l'avenir de l'Alliance atlantique, et sa capacité à mener une telle opération. […] si le prix qu'ils sont prêts à payer est la rupture des relations avec la Russie, ce n'est pas notre choix" a affirmé M. Lavrov en recevant le présiden syrien Bachar el-Assad, dont le pays est classé dans "l'axe du Mal" par Washington. AFP, " L'OTAN a "davantage besoin" de la Russie que l'inverse ", dépêche du 21 août 2008.

[3] Le texte proposé par la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU ne fait pas mention du respect territorial de la Géorgie. Source : AFP, "Le Conseil de sécurité divisé sur la Géorgie", dépêche du 22 août 2008.

[4] "Vu la volonté des peuples ossète et abkhaze, et en me basant sur les statuts de l'ONU, les déclarations de 1970 sur les principes du droit international relatifs aux relations d'amitié entre États, l'Acte final d'Helsinki de l'Organisation de la sécurité et de la coopération en Europe (OSCE) de 1975 et sur d'autres textes fondamentaux, j'ai signé les décrets sur la reconnaissance par la Fédération de Russie de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie." Source: D. Medvedev, "Les peuples d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie ont le droit de décider eux-mêmes de leur sort", LeMonde.fr avec AFP, 26 août 2008.

[5] Source: "Le soutien de Moscou à l'indépendance des régions séparatistes complique la crise en Géorgie, selon Ban Ki Moon", UNNews, 26 août 2008.

[6] "Les soldats russes de maintien de la paix ont agi en conformité avec le droit international" a déclaré Sergueï Lavrov. Voir AFP, "Les États-Unis doivent choisir: la Russie ou la Géorgie ", dépêche du 20 août 2008.

[7] Source : Russian Orthodox Church, "Appeal by His Holiness Patriarch Alexy II of Moscow and All Russia", 08 août 2008; "Metropolitan Kirill: We must pray for peace in South Caucasus between Ossetian and Georgian peoples, who share the same faith", 11 août 2008; "Phone talk of the head of Georgian Orthodox Church with Metropolitan Kirill, Chairman of Moscow Patriarchate department of external church relations", 14 août 2008, Official Website of the Moscow Patriarchate, disponible sur .

[8] H. Tincq, "Des Églises orthodoxes unies par l'histoire, divisées par les nationalismes", Le Monde, 24-25 août 2008.

[9] Vladimir Poutine a ainsi déclaré, faisant fi du fait que l'Union soviétique n'était pas la Russie mais comptait 15 républiques, que la disparition de l'URSS était "la plus grande catastrophe du XXe siècle". Source: J. Piel, "Vladimir Poutine, maître indéboulonnable de la Russie", Questions internationales (1), MFI/RFI.

[10] Deutsche Bank, in M. Jégo, "Vague de défiance des marchés russes à l'égard de la Russie", Le Monde, 24-25 août 2008.

[11] "Impérialisme, le coût", Le Monde, 24-25 août 2008.

[12] A. Kwasniewski, "Repensons les relations avec la Russie", Le Monde, 25 août 2008.

[13] Sergueï Lavrov a ainsi déclaré que "Les États-Unis devront choisir entre leur projet virtuel en Géorgie et leur partenariat beaucoup plus étendu avec la Russie". Voir AFP, "Les États-Unis doivent choisir: la Russie ou la Géorgie", art. cité (6).

[14] Mikhaïl Gorbatchev annonce que "la menace d'un cataclysme mondial s'accroît", Franck-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères allemand, affirme que "nous sommes dans une situation de politique étrangère très grave", sa chancelière annonce que "la guerre en Géorgie n'a pas changé uniquement le Caucase du Sud mais également la politique mondiale", et Bernard Kouchner que l'"on a peur de la guerre et (que l')on n'en veut pas". Sources respectives : AFP, "Gorbatchev met en garde contre une "nouvelle scission" du monde", 26 août 2008; AFP, "Géorgie: "certains jouent avec le feu, et ce, de tous les côtés", 26 août 2008; LeMonde.fr avec AFP et Reuters, "Moscou reconnait l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud", 26 août 2006.

 

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