L'affaire NSA en Allemagne : La première grande dispute au sein de la grande coalition

L’affaire NSA occupe l’espace médiatique et politique allemand depuis un certain moment déjà, avec des pics évidents comme par exemple la révélation en 2013 que le téléphone portable de la chancelière a été écouté par les Américains. Alors qu’au début de l’affaire, le débat était avant tout été nourri par l’indignation vis-à-vis les services secrets d’outre-Atlantique, la question centrale est entretemps devenue une autre : quel est le rôle du service allemand – le Bundesnachrichtendienst, BND – dans cette affaire, de quelle nature était la coopération entre le BND et les Américains et qu’en savait le gouvernement et notamment la chancelière ?
Plus précisément, le débat des derniers jours porte sur une liste de mots-clés que la NSA transmet à ses collègues allemands, afin que ceux-ci surveillent les communications en Allemagne. Les informations que le BND recueille sur la base de ces mots-clés sont ensuite mises à la disposition de la NSA. Ces informations contiendraient des données sur des citoyens et entreprises allemands, tout comme la NSA se serait servie du BND à des fins d’espionnage industriel en Europe.
Cette liste d’indicateurs, qui comporterait 4,6 millions d’entrées selon certaines sources, est pour l’instant secrète étant donné que le gouvernement allemand hésite à la rendre publique. Berlin est en fait en train de négocier avec les États-Unis au sujet de sa publication, mais il semble à l’heure actuelle que Washington s’y opposerait. Des poids lourds du Parti social-démocrate allemand (le SPD), qui participe au gouvernement, demandent cependant la publication de cette liste même contre la volonté des Américains, critiquant donc ouvertement la politique d’Angela Merkel.
Télécharger le document PDF pour lire la suite de l’éditorial :
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
L'affaire NSA en Allemagne : La première grande dispute au sein de la grande coalition
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesFriedrich Merz et la Zeitenwende 2.0. Une « nouvelle ère » pour les relations transatlantiques ?
Le 23 février 2025, près de 60 millions d’électeurs ont été appelés à élire un nouveau Bundestag. Ces élections donneront également naissance à un nouveau gouvernement dans la première économie d’Europe.
Après les élections : l’Allemagne en quête d’une stabilité ébranlée ?
Avec 82,5 % de participation, l’Allemagne a enregistré un taux de mobilisation inédit depuis 1987, une hausse de 6,1 points par rapport à 2021. Comme en 2021, cette forte participation a profité à l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a su mobiliser un grand nombre d’anciens abstentionnistes.
Ce passé qui oblige
Les relations germano-polonaises ne sont pas au beau fixe. L’absence de Donald Tusk à la rencontre du 18 octobre dernier à Berlin en est certainement l’une des meilleures illustrations. L’Allemagne a pourtant une responsabilité historique à l’égard de la Pologne. Hans Stark explique.
La France attend-elle Friedrich Merz ?
En appelant à un « renouvellement et un approfondissement » des relations avec la France, Friedrich Merz entend insuffler un nouvel élan à la relation bilatérale.