En France, le «modèle» Merkel attire autant qu’il repousse
La chancelière allemande Angela Merkel, triomphalement réélue à la tête de son parti et gardienne de l’Europe, suscite autant d’attirance que de rejet en France, où son «modèle» de coalition peine à trouver une traduction. Très loin du «Ferme-la» adressé avec fracas par Jean-Luc Mélenchon sur Twitter à Mme Merkel, excédé par ses demandes de réformes pour libéraliser le pays, 72% des Français disent avoir une «bonne opinion» de l’austère chancelière, selon un sondage Ifop JDD diffusé dimanche. Présidente du parti conservateur CDU depuis 14 ans, et à la tête de l’Allemagne depuis neuf, la popularité de Mme Merkel a de quoi faire pâlir d’envie son voisin socialiste François Hollande, dont la cote - malgré une remontée en fin d’année - se traîne autour de 20%.
«Les Français voient que l’Allemagne s’en sort bien sur le plan du chômage, et Mme Merkel offre une image sérieuse», souligne Hans Stark qui dirige le comité d’études franco-allemandes de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Quelle politique étrangère pour l’Allemagne après la fin de l’ère Merkel ?
On ne peut pas ne pas s’interroger sur la politique étrangère à venir de l’Allemagne si on prend en considération à la fois le poids de la République fédérale et les nombreuses crises auxquelles nous sommes confrontées à l’échelle internationale.
DOSSIER - Les élections fédérales du 26 septembre 2021. Bilans et perspectives. Les partis dans les élections
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Les élections fédérales du 26 septembre 2021 ont été marquées par le départ de la chancelière sortante, Angela Merkel, qui ne se représentait pas. L’éparpillement du vote et la grande volatilité des électeurs ont conduit à une redéfinition du paysage et de la géographie des partis en Allemagne.
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L'avenir du tandem franco-allemand
Au cœur du projet européen, le tandem franco-allemand donne une impulsion à la poursuite de l'intégration au sein de l'Union européenne (UE). Cependant, Bruxelles n'a pas encore décidé quelle direction prendre, et les Français et les Allemands doivent encore se mettre d'accord sur leur position en matière d'économie, d'affaires étrangères et d'élargissement.
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À l’issue de quatre mandats, Angela Merkel s’apprête à quitter son poste de chancelière fédérale d’Allemagne. Retracer son itinéraire permet de comprendre sa manière de faire. Elle s’est trouvée contrainte au compromis politique et son mode de gouvernement est marqué de pragmatisme. De fait, on ne compte que peu de grandes réformes à son actif. Sa seule décision forte, l’accueil des migrants en 2015, a eu des conséquences politiques problématiques. Elle aura assuré la stabilité du pays, mais sa succession est délicate.
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