Merkel et les garçons : seize ans de hauts et de bas entre la chancelière et l'Elysée
En seize ans au pouvoir, la chancelière allemande aura fréquenté quatre présidents français. Des relations ponctuées de complicité, d'agacement et même de mésentente.
De Chirac à Macron : les 4 « couples » franco-allemands de l’ère Merkel
Pendant ses 16 ans au pouvoir, la chancelière allemande Angela Merkel aura travaillé avec quatre présidents français différents. Retour sur ces quatre couples exécutifs au cœur de la relation franco-allemande.
Axe Paris-Moscou : vers un volte-face diplomatique français ?
2017 sera-t-elle l’année d’un nouvel axe Paris-Moscou ?
France – Russie. La détérioration actuelle de la relation bilatérale
La détérioration actuelle de la relation franco-russe (notamment, l’annulation par Moscou de la visite privée du président Poutine en France) ne peut se comprendre sans qu’on prenne un peu de champ et qu’on mette en perspective les dossiers clés qui ont rapproché ou séparé les deux capitales.
La France devait-elle recevoir Poutine comme si de rien n'était?
François Hollande a hésité avant de trancher. "Je me pose encore la question" de savoir s'il faut recevoir M. Poutine. "Est-ce que c'est utile?", s'interrogeait le président français lundi soir, sur la chaîne de télévision TMC.
Le patron du Kremlin devait en effet inaugurer, le 19 octobre, dans le cadre d'un visite privée, un "centre spirituel et culturel orthodoxe russe" abritant une église, une école et les services culturels de l'ambassade, ainsi qu'une exposition organisée par la Fondation Vuitton sur la collection du mécène russe Sergueï Chtouchkine.
Le report de cette visite résulte du télescopage de deux agendas incompatibles. "D'un côté, explique Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie à l'IFRI. La construction, décidée en 2007, dans un contexte complètement différent, d'une cathédrale orthodoxe à Paris qui devait être un couronnement du soft power [diplomatie d'influence, ndlr] russe, du rayonnement du 'monde russe' au-delà des frontières. De l'autre, la crise diplomatique actuelle marquée par un pic du hard power russe, avec les bombardements d'Alep."
Les ambitions de Vladimir Poutine (et son influence) vont bien au-delà de la Syrie
Finalement, il ne viendra pas. Alors que François Hollande déclarait il y a quelques jours se "poser la question" de recevoir Vladimir Poutine mercredi prochain, en raison des "crimes de guerre" commis par le régime de Bachar al-Assad à Alep avec le soutien de l'aviation russe, l'homme fort du Kremlin a mis fin au suspense.
Ce mardi 11 octobre, Vladimir Poutine a décidé d'annuler sa visite du 19 octobre, programmée de longue date dans le cadre de l'inauguration à Paris du "Centre spirituel et culturel orthodoxe russe". L'Elysée lui avait proposé une "réunion de travail" sur la Syrie avec François Hollande, qui devait lui dire des "vérités", mais sans l'accompagner à cette inauguration.
Un désaccord qui illustre le dialogue de sourds actuel entre la Russie et la France, et plus largement avec les Occidentaux, trois jours après que Moscou a opposé son veto à une résolution française sur un cessez-le-feu à Alep au Conseil de sécurité de l'Onu. Et confirme que même isolé, Vladimir Poutine donne toujours le tempo.
« La Russie touche sur le dossier syrien les fruits de sa constance »
A la suite de la rencontre entre François Hollande et Vladimir Poutine « il vaut mieux parler d’effort de coordination » que de coalition militaire estime Thomas Gomart dans un entretien avec Laurent Marchand d’Ouest France.
" Le problème c’est que les objectifs de guerre de la France en Syrie ne sont pas les mêmes que ceux de Poutine. Pour Paris, c’est la destruction de Daech ; pour Moscou, c’est le maintien du régime de Bachar, le mot important étant « régime », et le fait de contenir ce que les Russes considèrent comme une poussée wahhabite, qui n’est pas uniquement le fait de Daech."...
Lire la partie 1 de l'interview : "Aux yeux de Moscou, la Turquie est l'un des soutiens de Daech"
Hollande va-t-il convaincre les Russes ?
François Hollande poursuit ce jeudi son marathon diplomatique en vue d'une coalition élargie pour lutter contre Daesh. Il s'est rendu en Russie pour rencontrer son homologue Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin prône depuis fin juin la création d'une coalition antiterroriste élargie comprenant notamment l'Iran, la Turquie et les pays arabes pour combattre l'État islamique en Syrie. Cette dernière pourrait toutefois pâtir des récentes tensions entre Moscou et Ankara, après la destruction mardi d'un chasseur russe par l'armée turque, membre de l'Otan. Au vu de ces éléments, François Hollande réussira-t-il à gagner cette étape cruciale pour consolider la coalition contre l'EI ?
Hollande au pied de la "grande Russie"
Francois Hollande se rend pour la premiere fois en Russie, précèdé par Gerard Depardieu. Les facéties éthyliques de ce dernier ont été habilement exploitées par le Kremlin pour délivrer un double message. Ce sont désormais les artistes français qui demandent à vivre en Russie et non plus I'inverse. De plus la France est un pays déclinant confronté à une fuite des capitaux de la part de ses forces vives. Les manières de laver cet affront ne manquent pas, mais I'essentiel est ailleurs.
Pour Paris, il réside dans la nécessité de renouveler son logiciel sur la Russie en délaissant une approche strictement bilatérale aussi confortable que datée. Le véritable enjeu est d'anticiper la place de la Russie dans la division internationale du travail, ainsi que son rôle à I'échelle globale.
Hollande's top priorities
The new French President Francois Hollande seems to have assumed the dynamism of his predecessor Nicolas Sarkozy. Immediately after the inauguration, he appointed Jean-Marc Ayrault, Socialist Party faction leader in the National Assembly (the lower chamber of the French parliament), as prime minister. On the first day in the office of head of state, Hollande paid a visit to Berlin. Even the lighting that struck the president’s airplane could not foil the first meeting with the German chancellor. Hollande got back to Paris and flew to Germany on another plane. For this reason, the meeting of the “Merkollande” duo, as the two leaders have already been dubbed, was held 80 minutes later than planned.
Vers un partenariat franco-nordique ?
François Hollande s'est rendu en Islande le 16 octobre 2015. Si l’actualité de la COP21 conduit la France à intensifier ses relations avec les pays nordiques, il serait pertinent de saisir cette opportunité pour bâtir un dialogue franco-nordique régulier.
La politique africaine de la France sous François Hollande : renouvellement et impensé stratégique
La relation française à l’Afrique résulte d’évolutions délicates et débattues depuis 30 ans, entre normalisation, retrait, et (ré)engagement.
" Hollande l'Africain " ? La politique africaine de la France à la croisée des chemins : Interview de Yves Gounin
Contexte
Tout comme ses prédécesseurs, François Hollande n’a pas manqué à la promesse de « rompre » avec la « Françafrique » [1]. La modernisation de la politique africaine française du passé, souvent jugée néocolonialiste, est cependant une tâche difficile. Il s’agit non seulement de rompre les liens de dépendance croisés entre la France et l’Afrique mis en œuvre par des réseaux économiques, politiques et militaires officiels ou officieux, mais, également, de « changer le regard français sur l’Afrique » [2].
Merkel et les garçons : seize ans de hauts et de bas entre la chancelière et l'Elysée
En seize ans au pouvoir, la chancelière allemande aura fréquenté quatre présidents français. Des relations ponctuées de complicité, d'agacement et même de mésentente.
De Chirac à Macron : les 4 « couples » franco-allemands de l’ère Merkel
Pendant ses 16 ans au pouvoir, la chancelière allemande Angela Merkel aura travaillé avec quatre présidents français différents. Retour sur ces quatre couples exécutifs au cœur de la relation franco-allemande.
Axe Paris-Moscou : vers un volte-face diplomatique français ?
2017 sera-t-elle l’année d’un nouvel axe Paris-Moscou ?
France – Russie. La détérioration actuelle de la relation bilatérale
La détérioration actuelle de la relation franco-russe (notamment, l’annulation par Moscou de la visite privée du président Poutine en France) ne peut se comprendre sans qu’on prenne un peu de champ et qu’on mette en perspective les dossiers clés qui ont rapproché ou séparé les deux capitales.
La France devait-elle recevoir Poutine comme si de rien n'était?
François Hollande a hésité avant de trancher. "Je me pose encore la question" de savoir s'il faut recevoir M. Poutine. "Est-ce que c'est utile?", s'interrogeait le président français lundi soir, sur la chaîne de télévision TMC.
Le patron du Kremlin devait en effet inaugurer, le 19 octobre, dans le cadre d'un visite privée, un "centre spirituel et culturel orthodoxe russe" abritant une église, une école et les services culturels de l'ambassade, ainsi qu'une exposition organisée par la Fondation Vuitton sur la collection du mécène russe Sergueï Chtouchkine.
Le report de cette visite résulte du télescopage de deux agendas incompatibles. "D'un côté, explique Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie à l'IFRI. La construction, décidée en 2007, dans un contexte complètement différent, d'une cathédrale orthodoxe à Paris qui devait être un couronnement du soft power [diplomatie d'influence, ndlr] russe, du rayonnement du 'monde russe' au-delà des frontières. De l'autre, la crise diplomatique actuelle marquée par un pic du hard power russe, avec les bombardements d'Alep."
Les ambitions de Vladimir Poutine (et son influence) vont bien au-delà de la Syrie
Finalement, il ne viendra pas. Alors que François Hollande déclarait il y a quelques jours se "poser la question" de recevoir Vladimir Poutine mercredi prochain, en raison des "crimes de guerre" commis par le régime de Bachar al-Assad à Alep avec le soutien de l'aviation russe, l'homme fort du Kremlin a mis fin au suspense.
Ce mardi 11 octobre, Vladimir Poutine a décidé d'annuler sa visite du 19 octobre, programmée de longue date dans le cadre de l'inauguration à Paris du "Centre spirituel et culturel orthodoxe russe". L'Elysée lui avait proposé une "réunion de travail" sur la Syrie avec François Hollande, qui devait lui dire des "vérités", mais sans l'accompagner à cette inauguration.
Un désaccord qui illustre le dialogue de sourds actuel entre la Russie et la France, et plus largement avec les Occidentaux, trois jours après que Moscou a opposé son veto à une résolution française sur un cessez-le-feu à Alep au Conseil de sécurité de l'Onu. Et confirme que même isolé, Vladimir Poutine donne toujours le tempo.
« La Russie touche sur le dossier syrien les fruits de sa constance »
A la suite de la rencontre entre François Hollande et Vladimir Poutine « il vaut mieux parler d’effort de coordination » que de coalition militaire estime Thomas Gomart dans un entretien avec Laurent Marchand d’Ouest France.
" Le problème c’est que les objectifs de guerre de la France en Syrie ne sont pas les mêmes que ceux de Poutine. Pour Paris, c’est la destruction de Daech ; pour Moscou, c’est le maintien du régime de Bachar, le mot important étant « régime », et le fait de contenir ce que les Russes considèrent comme une poussée wahhabite, qui n’est pas uniquement le fait de Daech."...
Lire la partie 1 de l'interview : "Aux yeux de Moscou, la Turquie est l'un des soutiens de Daech"
Hollande va-t-il convaincre les Russes ?
François Hollande poursuit ce jeudi son marathon diplomatique en vue d'une coalition élargie pour lutter contre Daesh. Il s'est rendu en Russie pour rencontrer son homologue Vladimir Poutine. Le chef du Kremlin prône depuis fin juin la création d'une coalition antiterroriste élargie comprenant notamment l'Iran, la Turquie et les pays arabes pour combattre l'État islamique en Syrie. Cette dernière pourrait toutefois pâtir des récentes tensions entre Moscou et Ankara, après la destruction mardi d'un chasseur russe par l'armée turque, membre de l'Otan. Au vu de ces éléments, François Hollande réussira-t-il à gagner cette étape cruciale pour consolider la coalition contre l'EI ?
Hollande au pied de la "grande Russie"
Francois Hollande se rend pour la premiere fois en Russie, précèdé par Gerard Depardieu. Les facéties éthyliques de ce dernier ont été habilement exploitées par le Kremlin pour délivrer un double message. Ce sont désormais les artistes français qui demandent à vivre en Russie et non plus I'inverse. De plus la France est un pays déclinant confronté à une fuite des capitaux de la part de ses forces vives. Les manières de laver cet affront ne manquent pas, mais I'essentiel est ailleurs.
Pour Paris, il réside dans la nécessité de renouveler son logiciel sur la Russie en délaissant une approche strictement bilatérale aussi confortable que datée. Le véritable enjeu est d'anticiper la place de la Russie dans la division internationale du travail, ainsi que son rôle à I'échelle globale.
Hollande's top priorities
The new French President Francois Hollande seems to have assumed the dynamism of his predecessor Nicolas Sarkozy. Immediately after the inauguration, he appointed Jean-Marc Ayrault, Socialist Party faction leader in the National Assembly (the lower chamber of the French parliament), as prime minister. On the first day in the office of head of state, Hollande paid a visit to Berlin. Even the lighting that struck the president’s airplane could not foil the first meeting with the German chancellor. Hollande got back to Paris and flew to Germany on another plane. For this reason, the meeting of the “Merkollande” duo, as the two leaders have already been dubbed, was held 80 minutes later than planned.
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