Les mutations du terrorisme au Caucase du Nord
Depuis l'été 2009, l'instabilité s'accroît dans l'est du Caucase du Nord. Alors que cette dégradation menace la sécurité de la Russie, le Kremlin ne parvient pas à lutter efficacement contre ce phénomène. Malgré une campagne anti-terroriste vigoureuse, les rebelles ont élargi leur base de soutien et commis des attentats à Moscou, dont le plus récent à l'aéroport de Domodedovo en janvier 2011.
Le président Medvedev a tenté une nouvelle approche mêlant actions classiques de répression et mesures de développement économique. Cette démarche, cependant, se révèle peu convaincante : l'augmentation de la part du budget fédéral consacré à la région a totalement corrompu le système administratif, ce qui dissuade davantage les investisseurs que le risque terroriste. La corruption endémique est devenue le principal facteur d'instabilité, car la colère de la population, ne trouvant pas de canaux d'expression politique, nourrit la croissance de réseaux islamiques clandestins. L'échec de la stratégie du président Dmitri Medvedev risque de placer le cycle électoral 2011-2012 sous l'influence brutale du terrorisme au Caucase du Nord. Toutefois, une nouvelle tentative de mobiliser le pays autour d'un leader résolu et enclin à la centralisation pourrait propulser la Russie au bord d'une implosion comparable à celle de l'URSS.
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