Vers une conquête spatiale privatisée ?
L'une des missions les plus originales du CFE est de présenter au public français et européen le large éventail des philosophies politiques qui ont cours de l'autre côté de l'Atlantique. Parmi ces visions du monde et de la société, celle qui prône un ultra-libéralisme sans concessions, aussi bien sur le plan des questions économiques que des valeurs, représente une minorité limitée mais radicale de l'électorat conservateur. Elle est sans doute le courant de pensée le plus éloigné de la conception française classique du politique, qui vénère l'Etat et se méfie de l'individualisme. Dans l'article que nous publions ici, Edward Hudgins applique le concept de l'ultra-libéralisme économique au domaine spatial. Cette démarche le conduit à un bilan très critique des programmes spatiaux américains actuels et à des propositions de refonte complète. Selon Hudgins, le secteur public est non seulement inefficace dans sa gestion des programmes spatiaux civils, mais il est aussi illégitime. La conquête spatiale est une mission noble, qui ne doit pas rester le domaine réservé d'agences publiques comme la NASA. Celle-ci devrait être démantelée et en grande partie privatisée ; les activités spatiales devraient être dérégulées et les acteurs privés devraient pouvoir obtenir des droits de propriété dans l'espace.
Ed Hudgins est chercheur au CATO Institute et directeur du bureau de Washington du Objectivist Center, deux importants think tanks libertariens.
Ce contenu est disponible en anglais : The Private Sector Road to a Space-faring Civilization
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