“Des gouvernements européens et les Etats-Unis ont utilisé la pandémie à des fins migratoires”
79,5 millions, c'est le nombre record des réfugiés et déplacés. La crise sanitaire va-t-elle entraîner une modification des migrations et une hausse des régularisations de sans-papiers ? Le chercheur Matthieu Tardis estime que des pays ont profité de la pandémie pour restreindre l'accès à l'asile.
Selon le dernier rapport du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), les déplacements forcés ont atteint un niveau sans précédent fin 2019, avec plus de 79,5 millions de personnes fuyant les guerres, les violences et les persécutions, soit en un an quelque 8,7 millions de personnes de plus dans le monde.
Des conflits s’éternisent, d’autres apparaissent. Et si la Covid-19 a porté un coup d'arrêt aux mouvements migratoires, elle a surtout placé les réfugiés dans une position de plus grande vulnérabilité.
En Europe, le Portugal s'est prononcé pour une régularisation temporaire des migrants pour qu'ils puissent bénéficier de soins médicaux et l’Italie, pour des raisons économiques, prévoit de régulariser des dizaines de milliers de personnes.
En France, un collectif de 195 organisations, associations et syndicats réclame la régularisation de tous les sans-papiers et il appelle à nouveau à manifester ce samedi 20 juin, journée mondiale des réfugiés.
Entretien avec Matthieu Tardis, spécialiste des migrations à l'Ifri, l'Institut français des relations internationales.
Lire l'interview sur le site de France culture
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