La brigade franco-allemande, vitrine d'une coopération militaire délicate
Au chapitre de l'amitié franco-allemande, le volet de la coopération militaire n'est pas le plus simple à mettre en œuvre. Quelles réalités derrière les déclarations d'intention et la "vitrine" de la brigade franco-allemande ? Extrait du magazine "Avenue de l'Europe".
"Nous sommes prêts à donner un nouvel élan à la coopération franco-allemande", déclarait Angela Merkel à l'été 2017, aux côtés d'Emmanuel Macron. Comme au long des cinquante dernières années, l'intention a été réaffirmée lors d'un conseil des ministres commun qui s'est tenu à Paris.
Pourtant, selon une spécialiste des relations franco-allemandes interrogée par "Avenue de l'Europe", rien ne va de soi dans ce tandem. "Les approches, les objectifs et les priorités sont parfois très différents. Ce ne sont vraiment pas des partenaires naturels dans ce domaine", explique Barbara Kunz, de l'IFRI (Institut français des relations internationales). L'Allemagne a développé "une culture stratégique de la retenue" après la Seconde Guerre, et le fait de participer à des opérations militaires depuis la fin de la guerre froide est même "assez révolutionnaire d'un point de vue allemand".
La BFA a été créée en 1989
La brigade franco-allemande (BFA), créée en 1989, est donc avant tout un symbole, une vitrine. Celle de l'amitié entre les deux pays. Ses colonels allemands mettent même un point d'honneur à commencer leurs phrases en français.
"Avenue de l'Europe" est allée la filmer à l'entraînement sur les immenses camps militaires de la Marne. C'est ici que, soixante ans plus tôt, les ennemis d'hier avaient scellé leur réconciliation par une parade commune. C'était quelques années avant le traité d'amitié de l'Elysée et son volet de coopération militaire, signé par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer.
Extrait du magazine "Avenue de l'Europe. Défense : l'Europe serre les rangs", diffusé le 14 mars sur France 3.
Voir la vidéo sur le site de FranceInfo.
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