Protéger l'environnement : une impuissance collective? (3/4) « Penser global, agir local »
L'accord de Paris semble avoir perdu de son aura. La démission de Nicolas Hulot a sonné comme un aveu d’échec de la capacité et de la volonté réelle des gouvernements à mener une politique environnementale pérenne et durable. La promotion du local au dépens du global est-elle justifiée?
Laurence Nardon : "Aux États-Unis, pour certains mouvements, le respect de l'environnement est compatible avec le maintien d'une forte croissance économique... On est loin des idées européennes sur la décroissance"
En 2015 l’accord de Paris sur le climat fut largement salué comme une réussite. L’impératif commun de sauver la planète, était, pour une fois, placé au-dessus des intérêts nationaux : « Le monde a écrit une nouvelle page de son histoire » déclarait alors François Hollande à l’issue de la COP21...
Trois ans et le retrait des Etats-Unis plus tard, l’accord de Paris semble avoir perdu de son aura, et le doute s’est installé sur l’engagement réel des Etats signataires.
En France, la démission de Nicolas Hulot le 28 août dernier a sonné comme un aveu d’échec de la capacité et de la volonté réelle des gouvernements à mener une politique environnementale à la hauteur des enjeux. Faut-il, une fois pour toutes, admettre l’idée qu’un accord international, aussi ambitieux soit-il, ne pourra jamais sauver la planète ?
INTERVENANTS
Célia Gautier
Chargée des politiques européennes et internationales au sein du Réseau Action Climat
Laurence Nardon
Responsable du programme Amérique du Nord de l'IFRI (Institut français des relations internationales)
Sophie Moreau
Maître de conférences en géographie à l'Université de Paris-Est Marne-la-Vallée , membre de l'équipe chercheuse ACP (Etude Comparée des Pouvoirs)
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