COP28 : des enjeux cruciaux sur la table

Dans un monde marqué par une fragmentation géopolitique croissante, par des guerres, des difficultés économiques et une concurrence industrielle et technologique, se concentrer sur le changement climatique et la transition énergétique s'avère être une entreprise complexe pour la communauté internationale.

C'est pourtant crucial et urgent pour notre survie collective. Dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique de 2022, la question de la sécurité, sous toutes ses formes, est devenue centrale dans les forums internationaux tels que le G20. Elle domine les agendas nationaux. La sécurité énergétique, ainsi que la sécurité alimentaire, hydrique, sanitaire et la défense, figurent en tête des priorités, mettant en lumière l'urgence de la crise climatique.
Parallèlement, la multiplication des phénomènes météorologiques destructeurs, à un niveau actuel de réchauffement de 1,15°C par rapport à l'ère préindustrielle, défraye la chronique et suscite des inquiétudes quant à la possibilité que certaines régions deviennent inassurables et inhabitées. Cette situation entraîne également une baisse des rendements agricoles, une dégradation rapide de l'environnement, une perte de la biodiversité, et de manière générale, ouvre la boîte de Pandore libérant toutes les menaces pour la sécurité et le bien-être humain.
Le monde doit prendre conscience que chaque fraction de degré supplémentaire de réchauffement climatique entraînera des conséquences de plus en plus désastreuses, potentiellement irréversibles si les points de bascule sont atteints. La 28e édition de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 28) débute avec la lourde responsabilité de progresser sur la question du changement climatique et de concilier les points de vue divergents.
> à lire en intégralité sur le site de l'Institut italien d'études politiques internationales (ISPI)
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