Afrique subsaharienne
L'Afrique subsaharienne n'est pas monolithique. Si les crises au Sahel ont beaucoup retenu l'attention, les autres régions doivent aussi être suivies, et pas uniquement à travers le prisme de la sécurité.
Sujets liés
Afrique subsaharienne : perspectives géopolitiques
L’Afrique subsaharienne a connu des progrès économiques, mais sa croissance démographique, notamment dans les villes, déborde ses capacités d’accompagnement humain, ce qui entraîne une frustration des populations. La fragilité de nombreux régimes actuels, les tensions internationales et la course à certains matériaux critiques devraient malheureusement y favoriser, à court et moyen termes, une projection des rivalités des puissances dans la zone, selon des modalités de moins en moins aimables.
L'Angola de Dos Santos à Lourenço : transition inattendue, transformation durable ?
À l'occasion de la conférence sur l'Angola organisée par l'Ifri, entretien avec Mathias de Alencastro, chercheur à la São Paulo Research Foundation.
Etats-Unis/Nigeria, une relation particulière
Suite de la visite aux Etats-Unis du président nigerian. Lundi 30 avril, le président Muhammadu Buhari s’est entretenu avec son homologue américain Donald Trump.
L'après-Zuma en Afrique du Sud : quelle marge de manoeuvre pour Cyril Ramaphosa ?
Son prédécesseur Jacob Zuma lui a laissé en février un pays gangrené par la corruption, une nation arc-en-ciel où 24 ans après la fin de l’apartheid, la population noire des zones rurales et des townships regarde avec colère la minorité blanche et une élite noire devenir de plus en plus riche.
Le président nigérian en route pour un deuxième mandat malgré un bilan en demi-teinte
Faute de successeur crédible, les dirigeants du parti au pouvoir se rangent majoritairement derrière Muhammadu Buhari.
Nigeria : la candidature de Buhari à sa succession ne fait pas l'unanimité
L'annonce de la candidature de Muhammadu Buhari pour un second mandat à la tête de l'Etat suscite des réactions variées. Le président a officiellement annoncé ce lundi son intention d'obtenir l'investiture de son parti, le All Progressive Congress ou APC, pour l'élection présidentielle prévue en février 2019. Ces trois derniers mois, la candidature de l'ancien général de 75 ans était devenue un secret de polichinelle. Depuis ce lundi, partisans et critiques se déchainent.
Clélie Nallet : "Le terme de "classe moyenne" a été projeté sur le continent africain de l'extérieur"
La chercheuse au Centre Afrique subsaharienne de l'Institut français des relations internationales constate, dans un entretien au "Monde", que le concept de ce groupe intermédiaire est flou et diffère beaucoup selon les pays.
Au Burundi, "la dérive quasi-sectaire du régime du président Pierre Nkurunziza"
Entretien avec Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Le président Pierre Nkurunziza, adepte d'une église évangélique, l'Eglise du Rocher, utilise la religion pour affermir son autorité et sa légitimité.
Thierry Vircoulon : "Les élites africaines ne veulent pas nécessairement du changement"
Les richesses africaines en minerais et hydrocarbures constituent les principaux freins au changement. Trop de rentes en découlent, que peu veulent voir se tarir.
Au Nigeria, le mariage entre élites est un acte politique et économique
Les unions entre grandes familles relèvent souvent d'une stratégie d'alliance pour accroître le pouvoir des deux clans. L’amour, oui, peut-être, mais pas uniquement. Au Nigeria, pour la classe politique et les milieux économiques à succès, mieux vaut choisir avec soin son conjoint pour sécuriser son avenir et faire fructifier la richesse de sa famille.
"Le consensus de corruption, horizon indépassable de l'histoire congolaise?"
En République démocratique du Congo (RDC), le début de l’année 2018 a un air de déjà-vu. Depuis la fin constitutionnelle du régime en 2016, le pays est une cocotte-minute dont la température monte régulièrement.
Les "émeutes de la faim" au Sénégal : Un puissant révélateur d'une défaillance de gouvernance
L’expression " émeutes de la faim ", qui a été utilisée lors des manifestations de la fin 2007 / début 2008 dans une trentaine de pays dans le monde, dont une majorité de pays africains, rassemble des phénomènes de nature très différente d’un pays à l’autre. Nous nous attacherons dans cette note à revenir sur le cas du Sénégal, pays où les " émeutes " ont été nombreuses.
Une rapide recension des différentes " manifestations " de mécontentement qui ont secoué ce pays laisse apparaître, entre autres, la faillite d’un secteur agricole qui, bien qu’employant presque 60 % de la population active, n’arrive pas à nourrir la population sénégalaise. Un tel constat invite à s’interroger sur les causes structurelles, qui ne peuvent être réduites à des raisonnements économiques. Bien vite, la défaillance de gouvernance apparaît dans toute sa béance : accoutumance aux importations, structure monopolistique de l’importation de certains produits, sacrifice des populations rurales pendant des décennies pour s’assurer de prix raisonnables pour les consommateurs urbains, bien plus redoutés par le pouvoir. Les blocages ne sont pas toujours là où on les croit.
Alain Antil est responsable du programme Afrique subsaharienne à l'Ifri
Violences en brousse : Le "peacebuilding" international face aux conflits fonciers
Suite au conflit en Ituri (1999-2003), la communauté internationale a déployé divers programmes de reconstruction de la paix dans ce district du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Inclus dans une approche nationale de transition démocratique, ces programmes n’ont pas toujours pris la mesure de l’ampleur des conflits locaux et de la fragilité des institutions locales qui sont à la fois les cibles et les relais de ces programmes.
S’intéressant prioritairement au système judiciaire, l’intervention internationale a montré ses limites et ses dysfonctionnements. Les opérateurs ont dans un premier temps négligé la dimension foncière du conflit iturien et la nécessité d’une action intégrée dans ce domaine. À partir de 2006, quelques actions de soutien aux acteurs du foncier se sont mises en place, sans toutefois embrasser l’intégralité de la problématique : prévalence de la coutume, faiblesse de l’administration, limites de l’approche institutionnelle, dimension politique, rôle mineur de la société civile. Cependant, une initiative locale a vu le jour avec la création d’une Commission foncière de l’Ituri qui, après quelques balbutiements, semble pouvoir être une piste intéressante de prévention et de gestion des conflits fonciers si elle parvient à relever deux défis : devenir viable et intégrer une diversité d’acteurs qui lui permettra d’asseoir sa légitimité et de trouver des solutions innovantes au règlement des conflits fonciers.
Florence Liégeois est responsable Programmes République Démocratique du Congo, RCN Justice & Démocratie ASBL
Thierry Vircoulon est chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l'Ifri
Un an après le début de la crise politique malgache, quel bilan ?
La crise malgache, inaugurée avec les tristes évènements du 26 janvier 2009 a aujourd’hui un an et aucune perspective de sortie de crise n’est apparue. Les accords de Maputo II (9 août 2009) et d’Addis Abeba (6 novembre 2009) ne sont plus d’actualité et le Groupe International de Contact (GIC), aujourd’hui mené par Jean Ping, a tenté une médiation de la dernière chance devant déboucher sur une mission de l’Union Africaine (UA) du 11 au 13 février à Antananarivo.
Le Président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), Andry Rajoelina, doit proposer à l’UA des mesures plus inclusives, réintégrant les trois autres mouvances dans le processus de sortie de crise (mouvances Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana). Depuis le 3 janvier, ces trois mouvances ont d’ailleurs choisi de se réunir au sein de la très fragile " mouvance Madagascar ".
Les aides internationales demeurent suspendues, le pouvoir du Président de la HAT n’a pas été reconnu et son assise demeure des plus fragiles, tant en raison de l’érosion de ses soutiens politiques que de l’influence grandissante de l’armée au sein de l’appareil étatique. De nombreux observateurs craignent un progressif délitement de l’État malgache. Concomitamment à ce blocage politique, la situation économique, comme le contexte sécuritaire, continuent de se dégrader, ce qui ne permet pas d’écarter l’éventualité d’une nouvelle mobilisation populaire.
L’urgence d’un déblocage de la situation est sur toutes lèvres mais les acteurs ne s’accordent pas sur les solutions à déployer, ce qui laisse craindre un enlisement de la situation actuelle.
L'interview a été réalisée le 25/01/2010 à Antananarivo
Les enjeux financiers de l'explosion des télécoms en Afrique subsaharienne
Les télécoms ont pris une importance significative dans l'économie de la plupart des pays africains. En cela, ce secteur est une source indéniable de croissance économique et de développement. La sphère financière est impactée à trois niveaux par ce phénomène.
Touaregs et Arabes dans les forces armées coloniales et maliennes : une histoire en trompe-l'oeil
Cette contribution propose d'analyser les rapports qui unissent ou opposent le pouvoir central de l'Etat aux populations de la frange sud du Sahara central, Touaregs et Arabes principalement, et ce, dans un espace relationnel particulier : celui des forces armées coloniales et maliennes.
Les questions foncières rurales comme facteur de crise en Afrique subsaharienne : Afrique du Sud, Côte d'Ivoire, Kenya
La problématique foncière rurale en Afrique subsaharienne, où le secteur agricole occupe toujours une place importante tant dans le PIB que dans la population active, est l'une des questions essentielles pour le devenir des sociétés africaines.
De Thabo Mbeki à Jacob Zuma : Quelle sera la nouvelle vision de l'Afrique du Sud ?
Mobilisations identitaires dans l'Afrique contemporaine : La question de l'autochtonie
Contrôler les trafics ou perdre le Nord. Notes sur les trafics en Mauritanie
Les "émeutes de la faim" : une lecture (géo-politique) du changement (social)
Les "émeutes" de l'année 2008 ne renvoient pas à des situations de pénurie alimentaire aggravée, comme dans les zones de conflit ou lors des épisodes de grande sécheresse. Hormis certaines ruptures conjoncturelles d'approvisionnement, les denrées de base n'ont, dans l'ensemble, pas fait défaut sur les marchés urbains ?
Les classes moyennes africaines : la réalité derrière le concept
Interviewés pour l’émission Décryptage sur RFI, Clélie Nallet (chercheur au Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri) et Jean-Philippe Berrou (Maître de conférences en Sciences économique à Sciences Po Bordeaux) nous éclairent sur les principaux enjeux que regroupe la catégorie.
Que représentent les classes moyennes africaines ?
Selon la Banque africaine de développement, 350 millions d’Africains feraient parti de la classe moyenne. L’échelle statistique utilisée afin de définir ces classes moyennes regroupe des réalités socio-économiques particulièrement variées et ouvre un certain nombre de questionnements.
L’Algérie et le Nigeria, un couple diplomatique en reconstruction
Les relations distendues entre les deux grandes puissances, jadis fondamentales pour le continent, repartent sur une dynamique nouvelle, analyse notre chroniqueur.La récente visite du ministre nigérian des affaires étrangères Geoffrey Onyeama à Alger a permis de dissiper de profonds malentendus entre les deux pays, accumulés depuis 2015 et l’arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari au Nigeria.
Les "diamants de conflit" brillent encore
«Le Processus de Kimberley fait partie de notre travail en faveur d’une paix durable et des droits de l’homme. Nous veillons à ce que les diamants produisent de la richesse et ne soient pas synonymes d’esclavage moderne.» La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, veut initier une nouvelle dynamique au processus qui encadre le commerce mondial de diamants.
Ibrahim Mustafa Magu, le shérif anticorruption du Nigeria
Ibrahim Mustafa Magu est sans doute l’homme le plus craint de l’élite politique et économique du Nigeria. L’un des plus menacés aussi. Ce quinquagénaire vif et affable, originaire du nord-est du pays, se déclare volontiers en « croisade », insensible aux pressions liées à sa mission : lutter contre la corruption.
L'Afrique de l'Ouest courtisée par le Qatar et ses rivaux du Golfe
Prévue depuis la fin de l’été, la tournée en Afrique de l’Ouest de l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al-Thani, entre le 20 et le 24 décembre 2017, a clairement été organisée afin de remercier les Etats ne s’étant pas rangés derrière l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) dans la crise du Golfe. Ces deux pays accusent Doha de soutenir le terrorisme, lui reprochant, entre autres, son appui aux mouvements proches des Frères musulmans dans le monde arabe.
Les Nigérians exaspérés par les pénuries de carburant
Au Nigeria, la crise dure depuis déjà quelques semaines. Cette pénurie de carburants aurait pu être évitée, si la compagnie nationale de pétrole (NNPC) avait investi dans la réhabilitation de ses raffineries afin d'exploiter le pétrole produit dans le pays, estiment les experts.
Afrique du Sud : Comment tourner la page Jacob Zuma ?
Victor Magnani était l'invité de l'émission Le Grand Débat sur Radio Africa N°1, afin de réagir suite à l'élection de Cyril Ramaphosa à la présidence de l'ANC, succédant aux deux mandats de Jacob Zuma.
Au sein de l'ANC, « une délicate mission de réconciliation »
Victor Magnani, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri), a récemment publié dans la revue Politique étrangère, « L'ANC ou le difficile exercice du pouvoir ». En ligne depuis Johannesburg, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
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