Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés
Edward Snowden and democratization through the web
Why did Edward Snowden decide to disclose information related to U.S. secret services?
- Edward Snowden belongs to that generation of militants who do believe in the web as a tool for democratization, and do think that, to some extent, intelligence services of big states intend to monitor and to control the web at the expense of civil societies. This generation of militants believes in democratization through the web, and they want to fight against the "raison d'Etat". In that sense, there will be certainly other people like Snowden who will be ready to defend that cause of transparency. We'll see what is going to happen, but I definitely think he will become more and more a sort of a symbol of this cause, as Julian Assange is.
Jusqu'où Poutine est-il prêt à en découdre ?
Vladimir Poutine n’étant pas ce que l’on peut appeler un personnage exubérant, il y a peu de chance de le voir reproduire le coup d’éclat d’un de ses prédécesseurs à la tribune de l’ONU. Souvenez-vous : Nikita Khrouchtchev, en 1960, brandissant sa chaussure avant de l’abattre sur son pupitre, pour marquer sa désapprobation après des propos critiquant la politique expansionniste de l’URSS. Vraiment pas le genre de Poutine.
Pour autant, si le style est différent, le président russe n’est-il pas le digne héritier des anciens dirigeants soviétiques, exception faite de Mikhaïl Gorbatchev ? A savoir un adepte du Niet comme élément central de sa politique étrangère.
Hollande au pied de la "grande Russie"
Francois Hollande se rend pour la premiere fois en Russie, précèdé par Gerard Depardieu. Les facéties éthyliques de ce dernier ont été habilement exploitées par le Kremlin pour délivrer un double message. Ce sont désormais les artistes français qui demandent à vivre en Russie et non plus I'inverse. De plus la France est un pays déclinant confronté à une fuite des capitaux de la part de ses forces vives. Les manières de laver cet affront ne manquent pas, mais I'essentiel est ailleurs.
Pour Paris, il réside dans la nécessité de renouveler son logiciel sur la Russie en délaissant une approche strictement bilatérale aussi confortable que datée. Le véritable enjeu est d'anticiper la place de la Russie dans la division internationale du travail, ainsi que son rôle à I'échelle globale.
La diplomatie numérique
Les diplomates s'invitent sur les réseaux sociaux deux ans après le scandale WikiLeaks qui avait fait hurler les chancelleries. Qu'est-ce que cela change aux relations entre Etats? Peut-on parler de diplomatie numérique? Que reste-il des secrets d'Etats? On posera toutes ces questions à Thomas Gomart de l'Ifri.
Internet. La "diplomatie numérique". Quelle influence lui accorder ?
Qu’est-ce que la diplomatie numérique ? En quoi diffère-t-elle de la « diplomatie publique », pratique américaine mal définie mais qui se veut outil d’influence ? Quels sont les fondamentaux de la diplomatie numérique, directement issue d’Internet et de ses déclinaisons (réseaux sociaux…) ? Pourquoi les États sont-ils directement concernés dans leur politique étrangère ? En quoi les États-Unis sont-ils éminents, escortés de leur brave et fidèle allié britannique ? Les Européens sont-ils « endormis » ? Est-ce un théâtre clé du rapport de forces entre les États, auquel cas on est bien de la géopolitique dure ? Le cœur de métier de la diplomatie numérique est-il de conquérir les esprits, de les formater, de les instrumentaliser ? Est-on finalement en présence d’une vieille problématique, renouvelée par l’informatique, à savoir la stratégie d’influence ? Bref, est-ce qu’il y a du nouveau sous le soleil ?
Interview du chercheur Julien Nocetti sur l'état du Web en Russie
La Russie a dévoilé il y a peu un projet de loi visant à faire évoluer le statut juridique des acteurs de l’internet. Comment interpréter la mise sur agenda politique de ce type de texte ?
- Les problématiques de lutte contre le piratage et de défense de la propriété intellectuelle correspondent à un vrai fléau en Russie. Par conséquent, le gouvernement russe fait preuve d’un réel activisme législatif à ce propos, lequel est une tendance depuis 2011.
Internet : les empires contre-attaquent
Après une propagation fulgurante, l’utopie d’Internet semble aujourd’hui marquer le pas.
Des attaques contre la neutralité du Net aux propositions de Dubaï, les forces combinées des États et des industries traditionnelles tentent d’endiguer un mouvement que ses succès ont rendu plus hésitant. Les manœuvres actuelles révèlent une vive tension entre cette utopie planétaire, porteuse d’une vision sans équivalent dans l’histoire, et un champ d’intérêts complexes, désormais travaillé par des logiques de puissance et de pouvoir.
Pour une histoire des relations internationales ou vers une histoire globale ?
L'historiographie est fille de son temps : la manière d'écrire l'histoire en dit long sur une époque, ses doutes et ses espoirs. Comme chacun sait, la France entretient un rapport compliqué à la « mondialisation ». D'un côté, elle craint d'y perdre son identité et ses positions. De l'autre, elle y participe activement et bénéficie à plein de son inscription dans les flux mondiaux. Au début des années deux mille, le débat sur la mondialisation se concentrait, en France, sur le rôle des États-Unis et reflétait des inquiétudes d'ordre culturel. Dix ans plus tard, il se focalise sur le rôle des puissances émergentes, en particulier celui de la Chine, et reflète des inquiétudes d'ordre économique. Cette mondialisation galopante se traduit par l'influence croissante d'un courant historiographique, celui de l'histoire mondiale (world global history), auquel les historiens français souhaitent s'associer, comme en témoigne le lancement, en mai 2012, de la revue Monde(s). Histoire, espaces, relations.
De la diplomatie numérique
Depuis les « printemps arabes », la diplomatie numérique (digital diplomacy) est à la mode. De quoi s’agit-il au juste ? De la continuation de la diplomatie traditionnelle par d’autres moyens et/ou d’une rupture fondamentale dans le rapport séculaire entre États et sociétés ? En 2002, le Département d’État créait une taskforce sur l’eDiplomacy. Dix ans plus tard, la diplomatie numérique américaine est conduite par cent cinquante personnes à Washington, relayées par neuf cents personnes dans les missions à l’étranger, faisant ainsi des États-Unis le leader mondial de la diplomatie numérique. À l’échelle des réseaux diplomatiques traditionnels, cette capacité leur assure une avance durable. À l’échelle d’Internet, elle est, en revanche, limitée au regard des forces non étatiques en présence.
Quelle gouvernance pour Internet?
Les représentants de 193 pays sont rassemblés à Dubaï, du 3 au 14 décembre, pour le sommet de l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’organisation des Nations Unies responsable des normes téléphoniques internationales. L’objet de cette réunion exceptionnelle : la renégociation du Règlement des télécommunications internationales, le traité qui régule les télécoms dans le monde, inchangé depuis 1988 et l’arrivée de l’Internet commercial.
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