Comment l'information recompose-t-elle les relations internationales ? Conférence Ramses 2018
Intervention de Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri, durant la conférence de présentation du Ramses 2018, le 14 septembre 2017 à l'Ifri.
Trois enjeux pour 2018 - Dominique David (vidéo)
Dominique DAVID, co-directeur du RAMSES présente les dossiers phares du RAMSES 2018.
La diplomatie à l'heure du numérique - RAMSES 2018 (Julien Nocetti)
Julien NOCETTI, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri et spécialiste des questions numériques, décrit les mutations introduites par internet, qui affectent la logique même des sociétés démocratiques et de la coopération internationale.
Russia Today. L'oeil de Moscou débarque sur notre télé par le satellite
La chaîne Russia Today (RT), acquise au Kremlin, s'installe à Paris cet automne. Elle prévoit d'embaucher 150 journalistes français. Trois questions à Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri.
Fustigés par Macron, RT et Sputnik, des médias "stratégiques" pour la Russie
Emmanuel Macron a accusé Russia Today et Sputnik d'être des "organes d'influence" lors de son discours de Versailles. Ces deux sites ont il est vrai une vision... particulière de l'actualité.
Sputnik, Russia Today : l’ombre de Moscou plane sur la présidentielle française
L’influence prêtée aux médias russes sur la campagne présidentielle française suscite inquiétude et spéculations. France 24 fait le point sur la réalité de la menace.
« La Russie perçoit nos faiblesses en matière informationnelle »
Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri, explique qu’Européens et Américains ont négligé les avancées de Moscou en ce qui concerne la «guerre de l’information» : le Kremlin a parfaitement saisi comment influer sur les opinions publiques occidentales pour «paralyser la prise de décision de l’adversaire».
RT France, Sputnik : dix choses à savoir sur les médias russes en France
La Russie a déployé un nouvel arsenal médiatique en France avec Sputnik et RT. Ces deux médias, apparus il y a moins de deux ans, sont financés à 100 % par le Kremlin. À travers eux, le pays de Vladimir Poutine impose une actualité qualifiée d’« alternative ».
1. Une actualité pro-russe et complotiste
Quand le slogan de Sputnik annonce : « Nous dévoilons ce dont les autres ne parlent pas », la bannière de RT affiche « Osez questionner ».Les deux médias se démarquent dans l’espace médiatique français en proposant une ligne éditoriale en rupture avec leurs confrères. La vision pro-russe est assumée et les théories du complot fusent tout comme les papiers sur les problèmes sociétaux français.« Notre mission est de présenter la vision russe des événements », explique Irakly Gachechiladze, rédacteur en chef de RT France. Et cela quitte à reprendre le discours du Kremlin.
Lors de la bataille d’Alep, mi-décembre, ces médias préféraient mettre en avant les « scènes de liesse et d’euphorie dans les rues d’Alep » plutôt que les massacres commis au même moment à l’est de la ville. Ils accuseront les médias occidentaux de « désinformation » à ce sujet.
Le 13 décembre 2016, RT a partagé une vidéo intitulée « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie ». Dans cette vidéo, vue plus de 780 000 fois, la journaliste interrogée accuse de mensonge les médias occidentaux tout en reprenant les éléments de langage du régime syrien et de la Russie.
Rétro 2016 : une année sous le signe de Poutine
De la Syrie à l’élection présidentielle américaine, la Russie semble avoir pesé sur les principaux dossiers brûlants de 2016. Récit d’une année sous le signe du Kremlin.
La Syrie, la présidentielle américaine ou encore le pétrole. En 2016, l'ombre de la Russie a plané sur l'actualité. Sur de nombreux aspects, Moscou apparaît comme le principal acteur des relations internationales.
"À l’heure actuelle, Vladimir Poutine doit être en train de sabrer le champagne", juge Julien Nocetti, spécialiste de la Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). En effet, le pays revient de loin. L’an dernier, l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine avait placé le pays “dans un isolement international”, rappelle l’expert français. L’économie russe avait aussi souffert sous l’effet conjugué des sanctions internationales et du faible prix du pétrole, dont la Russie est l’un des principaux producteurs, hors Opep.
“Gains politiques majeurs”
De ce passé, Moscou a su faire, en partie, table rase. L’entreprise de reconquête d’une place de choix à la table des puissants de ce monde est passée en premier lieu par la Syrie. La Russie a commencé ses frappes aériennes à l’automne 2015, mais ce n’est qu’en 2016 que son rôle militaire est devenu prédominant.
"La stratégie a cyniquement bien marché : on n’a plus parlé de l’Ukraine alors qu’un conflit s’y déroule toujours dans l’est du pays", constate Julien Nocetti. L’interventionnisme russe en Syrie a également permis à la Russie de se rendre "incontournable dans la région, elle arrive à parler à toutes les puissances au Moyen-Orient, et a démontré qu'elle peut protéger les régimes autocratiques menacées", ajoute Tatiana Jean, responsable du centre Russie de l’Ifri. Selon elle, Moscou, en procédant à une "utilisation extrêmement habile du concept de 'guerre limitée' [dans un espace restreint et avec une utilisation limitée des forces armées, NDLR], a obtenu des gains politiques majeurs".
Le principal étant de redevenir l’alternative numéro 1 aux États-Unis. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Vladimir Poutine : "Le Moyen-Orient à un rôle instrumental dans la diplomatie russe afin de permettre à Moscou de rétablir une relation directe avec Washington", d'égal à égal analyse Julien Nocetti.
Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
RT France, Sputnik : dix choses à savoir sur les médias russes en France
La Russie a déployé un nouvel arsenal médiatique en France avec Sputnik et RT. Ces deux médias, apparus il y a moins de deux ans, sont financés à 100 % par le Kremlin. À travers eux, le pays de Vladimir Poutine impose une actualité qualifiée d’« alternative ».
1. Une actualité pro-russe et complotiste
Quand le slogan de Sputnik annonce : « Nous dévoilons ce dont les autres ne parlent pas », la bannière de RT affiche « Osez questionner ».Les deux médias se démarquent dans l’espace médiatique français en proposant une ligne éditoriale en rupture avec leurs confrères. La vision pro-russe est assumée et les théories du complot fusent tout comme les papiers sur les problèmes sociétaux français.« Notre mission est de présenter la vision russe des événements », explique Irakly Gachechiladze, rédacteur en chef de RT France. Et cela quitte à reprendre le discours du Kremlin.
Lors de la bataille d’Alep, mi-décembre, ces médias préféraient mettre en avant les « scènes de liesse et d’euphorie dans les rues d’Alep » plutôt que les massacres commis au même moment à l’est de la ville. Ils accuseront les médias occidentaux de « désinformation » à ce sujet.
Le 13 décembre 2016, RT a partagé une vidéo intitulée « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie ». Dans cette vidéo, vue plus de 780 000 fois, la journaliste interrogée accuse de mensonge les médias occidentaux tout en reprenant les éléments de langage du régime syrien et de la Russie.
Rétro 2016 : une année sous le signe de Poutine
De la Syrie à l’élection présidentielle américaine, la Russie semble avoir pesé sur les principaux dossiers brûlants de 2016. Récit d’une année sous le signe du Kremlin.
La Syrie, la présidentielle américaine ou encore le pétrole. En 2016, l'ombre de la Russie a plané sur l'actualité. Sur de nombreux aspects, Moscou apparaît comme le principal acteur des relations internationales.
"À l’heure actuelle, Vladimir Poutine doit être en train de sabrer le champagne", juge Julien Nocetti, spécialiste de la Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). En effet, le pays revient de loin. L’an dernier, l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine avait placé le pays “dans un isolement international”, rappelle l’expert français. L’économie russe avait aussi souffert sous l’effet conjugué des sanctions internationales et du faible prix du pétrole, dont la Russie est l’un des principaux producteurs, hors Opep.
“Gains politiques majeurs”
De ce passé, Moscou a su faire, en partie, table rase. L’entreprise de reconquête d’une place de choix à la table des puissants de ce monde est passée en premier lieu par la Syrie. La Russie a commencé ses frappes aériennes à l’automne 2015, mais ce n’est qu’en 2016 que son rôle militaire est devenu prédominant.
"La stratégie a cyniquement bien marché : on n’a plus parlé de l’Ukraine alors qu’un conflit s’y déroule toujours dans l’est du pays", constate Julien Nocetti. L’interventionnisme russe en Syrie a également permis à la Russie de se rendre "incontournable dans la région, elle arrive à parler à toutes les puissances au Moyen-Orient, et a démontré qu'elle peut protéger les régimes autocratiques menacées", ajoute Tatiana Jean, responsable du centre Russie de l’Ifri. Selon elle, Moscou, en procédant à une "utilisation extrêmement habile du concept de 'guerre limitée' [dans un espace restreint et avec une utilisation limitée des forces armées, NDLR], a obtenu des gains politiques majeurs".
Le principal étant de redevenir l’alternative numéro 1 aux États-Unis. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Vladimir Poutine : "Le Moyen-Orient à un rôle instrumental dans la diplomatie russe afin de permettre à Moscou de rétablir une relation directe avec Washington", d'égal à égal analyse Julien Nocetti.
Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
Corée du Nord: A quoi joue Kim Jong-Un ?
Invitée sur LCP dans l’émission « Droit de suite », Françoise Nicolas est revenue sur l’accession au pouvoir de Kim Jong-Un ainsi que sur la situation politique et économique de la Corée du Nord. « Certains signes, notamment l’ouverture de zones économiques spéciales, indiquent l'amorce d'un changement en Corée du Nord », a expliqué Françoise Nicolas.
Les démocraties après Snowden : l'exigence de la transparence
Il y a près d’un an, Edward Snowden provoquait un séisme politique planétaire : des millions d’écoutes téléphoniques à l’origine desquelles on trouve la NSA, l’agence de sécurité nationale.
Ce « Snowdengate » s’ajoute aux fameuses affaires Wikileaks, du nom de ce site créé par Julian Assange. De nombreuses informations sensibles avait été révélées tout au long de l’année 2010 : la vidéo de l'armée américaine montrant deux photographes de Reuters, tués lors du raid aérien à Bagdad, les informations sur les détenus du camp de Guantánamo révélant le contenu d'interrogatoires, des photos, des rapports médicaux, l’âge du plus jeune détenu (14 ans), etc.
A governança da internet pós-Snowden
Há tempos ignorada e considerada uma questão restrita a um pequeno grupo de especialistas, a governança da internet tornou-se, no ano passado, central nos debates nacionais e internacionais. É boa notícia, no momento em que os usos on-line se expandem via duplo impacto do desenvolvimento dos celulares conectados à web e do fluxo de novos usuários nos países emergentes. Essa fixação recente resulta também de uma incrível série de escândalos — as revelações de Edward Snowden, por exemplo — que afetam a confiança pública na internet. Em tal contexto, a opinião pública gradualmente toma conhecimento do fosso crescente entre o ecossistema digital, organizado e integrado globalmente, e nossas estruturas institucionais nacionais.
Жизнь после Эдварда Сноудена: будущее управления интернетом
Тему управления интернетом в мире долгое время игнорировали, потому что она считалась предметом, доступным для изучения только узкому кругу экспертов. Однако за последний год эта тема оказалась в центре обсуждения как на национальных, так и на международном уровнях. Это, безусловно, хорошая новость, ведь сегодня пользование интернетом стремительно растет, во-первых, за счет развития мобильного интернета, а во-вторых, за счет появления все новых и новых интернет-пользователей из развивающихся стран.
"L'affaire Snowden a déclenché une prise de conscience"
Après l’annonce par Barack Obama d’une réforme des programmes de surveillance de la NSA, le scandale causé par les révélations d’Edward Snowden est-il derrière nous ?
- L’onde de choc créée par les révélations d’un seul homme a obligé le président des États-Unis à prendre position. C’est une victoire pour Edward Snowden et les gens qui le soutiennent. Barack Obama affirme que les services de renseignement américains contribuent en premier lieu à la sécurité des États-Unis. Cela implique l’espionnage, y compris des alliés.
Les nouvelles voies de l'espionnage : Aux démocraties de montrer l'exemple
Douze ans après le 11-Septembre, l'affaire Snowden marque une nouvelle bifurcation du système international. Ben Laden a façonné l'appareil de sécurité des Etats-Unis, et par conséquent de leurs alliés, au cours de la dernière décennie. Edward Snowden sert désormais à nommer la nouvelle menace : la dénonciation de la NSA et de son étroite collusion avec les entreprises américaines du secteur numérique. Reste à savoir si les alliés traditionnels de Washington partagent cette définition, alors même qu'ils prennent conscience du caractère intrusif, systématique et, pour tout dire, incontrôlé, de cette surveillance qui s'exerce aussi à leurs dépens.
De quoi Snowden est-il le nom ?
Edward Snowden est celui par qui le scandale est arrivé. Que sait-on au juste de cet homme au visage juvénile né en juin 1983? Quels sont les ressorts psychiques et politiques de sa révélation du programme Prism?
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