La Russie en quête de son « Internet souverain »
Petit à petit, Moscou a renforcé son contrôle sur l’Internet en Russie, mais sans jamais parvenir à museler l’usage militant. À partir du 1er décembre, une nouvelle loi instituera un « Internet souverain » et vise à maîtriser complètement les infrastructures sur le territoire russe.
Comment RT et Sputnik tissent la toile de Moscou à l’étranger
Ils incarnent la voix de Moscou à l’étranger. Les médias russes internationaux constituent aujourd’hui l’instrument le plus visible et le plus abouti d’un appareil de diplomatie publique, orchestré et abondamment subventionné par l’État. Par ce processus, le Kremlin cherche à communiquer avec des audiences internationales pour les influencer, de manière à faire avancer ses intérêts et légitimer son action de politique étrangère.
L'arme de la communication dans la crise burundaise
La crise que connaît le Burundi depuis 2015 a une forte dimension communicationnelle. D’une part, le monde de la communication médiatique a été partie prenante des prémices de cette crise et de son déclenchement ; d’autre part, la communication est une arme utilisée par le régime et ses opposants.
Le climat, victime des luttes informationnelles
Le consensus scientifique est ferme autour du constat du réchauffement climatique d’origine humaine, et de ses conséquences. Le déni climato-sceptique demeure cependant, encouragé en particulier aux États-Unis par les lobbies et la récente élection du président Trump. Ce déni trouve désormais abris sur les blogs, forums et réseaux sociaux.
Dossier RAMSES 2018 : La guerre de l'information
Au-delà de l'attaque possible des systèmes techniques, l'information elle-même est devenue un enjeu fondamental des relations internationales : elle change les pratiques diplomatiques, et la vision que les sociétés ont elles-mêmes. La guerre de l'information est déjà lancée.
Internet et la dégradation du discours politique : le cas américain
La rencontre entre la candidature de Donald Trump et les moyens contemporains de diffusion de l’information dessine un champ intellectuel dangereux. Diffusion de fausses nouvelles, enfermement des internautes dans leurs propres références, délégitimation de la parole scientifique, ingérences russes : tout semble aller dans le sens d’un affaiblissement du débat démocratique américain.
RAMSES 2018. La guerre de l'information aura-t-elle lieu ?
Pour sa 35e édition, trois questions majeures au coeur du RAMSES 2018. Le désordre visible du monde prélude-t-il à une dangereuse décomposition, ou à une réorganisation qui articulerait jeu des puissances et interdépendance ? Que pèse réellement, que pèsera demain la Russie, symbole du come back de la puissance sur la scène conflictuelle ? Enfin : l’information n’est-elle pas le nouveau référentiel des relations internationales, définissant une nouvelle scène, de nouveaux enjeux, de nouveaux moyens d’affrontement ?
La diplomatie à l'heure du numérique
L’existence du numérique modifie les pratiques diplomatiques classiques, leur rythme et leurs supports. Mais elle élargit aussi l’espace diplomatique aux opinions publiques. Au-delà, le numérique devient également un objet diplomatique avec les divers problèmes relatifs à sa gouvernance, tout en étant un nouveau sujet, actif de la diplomatie à travers les géants de l’internet, concurrents désormais des États en de multiples domaines.
Comment l'information recompose les relations internationales
Internet renforce les incertitudes du monde contemporain. La surveillance défensive et offensive des communications privées, les attaques contre des entreprises et infrastructures, l’intoxication des fake news, et les soupçons de manipulation électorale, contribuent à défaire le vieux consensus sur le réel et la vérité.
Quel soft power pour la Russie ?
En Russie, le concept de « soft power » a été intégré dans le Concept de politique étrangère publié en 2013 par le ministère des Affaires étrangères. Le soft power russe cherche davantage à mobiliser des audiences qui entretiennent a priori des liens culturels et spirituels avec la Russie, ainsi qu’une vision du monde valorisant la défense du multilatéralisme et des « valeurs traditionnelles ».
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