L'Afrique mise plus que jamais sur les hydrocarbures pour son développement
A l'heure où l'Europe demande la fin des nouveaux projets d'exploitation des énergies fossiles, ceux en Afrique n'ont jamais été aussi nombreux. Plusieurs pays ont ou vont faire leur entrée dans le club des pays producteurs de pétrole ou de gaz.
La Turquie sur tous les fronts : où s'arrêtera Erdogan?
Syrie, Irak, Libye, Méditerranée orientale, Caucase du Sud : la Turquie avance ses pions sur tous les fronts. Son président Recep Tayyip Erdogan fait cavalier seul, n’en déplaise à ses alliés de l’OTAN qui n’apprécient pas la volonté d’hégémonie d’Ankara...
Vers une confrontation avec Erdogan ?
Le président turc Erdogan a décidé que Sainte-Sophie d'Istanbul allait redevenir une mosquée. Avec la Libye et l'exploitation des hydrocarbures en Méditerranée orientale, la liste des sujets qui fâchent ne cesse de s'allonger pour l'Europe et la Turquie.
En Libye : ce grand jeu qui n'en finit plus
Plus d'un an après l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, le destin de la Libye apparaît plus que jamais semblable à celui de la Syrie. Négociations internationales ratées, interventions de puissances concurrentes et emploi de miliciens étrangers. Le spectre d'une crise humanitaire d'ampleur se profile, sur fond de crimes de guerre.
Tensions France-Turquie: "Pour l'instant les autres membres de l'OTAN tentent d'arrondir les angles"
La France a suspendu sa participation à une opération de l'Otan ce mercredi 1er juillet, voulant obtenir un soutien plus franc de l’alliance dans ses frictions avec la Turquie, qui se multiplient dangereusement depuis des mois.
Turquie : le retour ?
Les pays ont réagi assez différemment à la pandémie du coronavirus. Pour certains, ce fut la préoccupation majeure et unique. Pour d'autres, une préoccupation parmi d'autres.
Dorothée Schmid : "Erdogan veut démontrer qu’il peut faire ce qu'il veut en Libye"
Au moment où la Russie et la Turquie s'affrontent en Libye, en défendant des camps opposés et avec l'aide de supplétifs syriens, faisant craindre un embrasement général dans la région, Dorothée Schmid*, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (Ifri), donne son éclairage sur ce conflit.
Quels atouts pour les Français en affaires au Moyen-Orient ? Interview avec Arnaud Kalika
Guerre en Libye, évolution du conflit syrien et de celui israélo-palestinien : Arnaud Kalika, directeur de la Sûreté à Meridiam analyse les grands dossiers à suivre en 2020 au Moyen-Orient.
Quelles perspectives en 2020 pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient?
Alors que l’on parlait en 2019 de reconstruction - matérielle, mais aussi politique, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, 2020 s’annonce à nouveau comme l’année de tous les dangers.
Moyen-Orient : L’économie des conflits
L’économie est un paramètre sous-estimé dans l’analyse des conflits armés au Moyen-Orient. C’est pourtant une variable qui y détermine de plus en plus fortement tant les rapports de forces sociaux et politiques au sein des États, comme l’ont prouvé les « printemps arabes » de 2011, que les relations de puissance à l’échelle de la région.
Le Soudan dans la géopolitique africaine de la Turquie : une expérience sotto voce dans une région convoitée
Depuis le lancement d’un plan d’ouverture à l’Afrique en 2003, la politique africaine de la Turquie a gagné l’ensemble du continent africain, où son engagement s’avère presque incontournable tant il surprend par son étendue et sa diversité.
Ukraine : entre deux paix ?
Nous sommes rentrés dans le monde de la guerre. Politique étrangère propose dans un premier dossier un faisceau d’analyses permettant de mieux comprendre les dynamiques militaires et politiques à l’œuvre dans une Europe qui se rêvait hier en paix perpétuelle. L’affrontement direct entre Kiev et Moscou oppose deux systèmes militaires et de défense aux logiques, aux forces, aux faiblesses dissymétriques, que nous découvrons aussi au fil du conflit.
RAMSES 2021. Le grand basculement ?
Pour sa 38e édition, trois questions majeures sont abordées dans le RAMSES 2021. Santé/Climat : COVID-19, et maintenant ? : Le virus est emblématique de la mondialisation : nul ne contrôle ni ne maîtrise sa circulation. Qui gouverne ? Il n'y a pas de gouvernance spécifique du "transversal", des questions mondialisées : santé, environnement, techniques informationnelles... Europe : se refaire ou se défaire : Comme toujours, le bilan européen est en demi-teinte : pâle et décisif, inévitable. Se refaire ou se défaire, se penser comme projet politique ou vivoter comme simple filet de sécurité : voilà l’option qui est devant la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Monde arabe : 10 ans après le faux printemps : La décennie post-printemps et la crise du coronavirus vont dans le même sens : renforcement du contrôle sur les sociétés, aggravation du poids des régimes autoritaires, situation économique catastrophique, division profonde de sociétés en révolte.
La frontière Niger-Libye : sécuriser sans stabiliser ?
Fréquemment qualifiée « d’espace non gouverné », la frontière nigéro-libyenne est pourtant au cœur d’enjeux économiques, politiques et sécuritaires majeurs.
Une ère nouvelle d'abondance pétrolière ?
Alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) consacre sa réunion du 4 décembre 2015 à Vienne à sa stratégie d'action face à l’effondrement des prix du pétrole, l’Ifri vous propose une analyse des enjeux des marchés pétroliers.
Les enjeux du chaos libyen
Clivages géographiques, ethniques, économiques, religieux, dessinent une Libye en plein chaos, disputée par deux gouvernements soutenus par des milices en compétition pour la manne pétrolière.
Le désordre libyen : trois questions à Florence Gaub
L'article que vous avez écrit dans le numéro d’automne 2012 de Politique étrangère, soit un an après la chute de Mouammar Kadhafi, était intitulé « Libye, le rêve de Kadhafi devient-il réalité ? ». Qu'entendiez-vous par là ?
Kadhafi rêvait d’une société déhiérarchisée, sans institutions étatiques. Dans sa vision politique, les questions relevant de la vie commune devaient être réglées par un accord au plus bas niveau, dans les comités et commissions. Son rêve n’est pas devenu une réalité de son vivant, car la sécurité et la production du pétrole étaient restées entre les mains du régime. En 2012, après la chute de Kadhafi, non seulement les Libyens ont tout de suite formé plusieurs comités et commissions, mais une gestion locale de la sécurité et de la production pétrolière s’est mise en place. Voilà pourquoi j’ai écrit que la vision politique de Kadhafi est finalement devenue une réalité, bien que ce soit une réalité bien triste.
La justice transitionnelle dans le monde arabe : fortunes et infortunes
En 2011, les révolutionnaires qui ont secoué le monde arabe aspiraient à vivre dans des sociétés plus justes. La justice est cependant difficile à mettre en œuvre dans les phases de transition postdictature.
Les États d'Europe peuvent-ils éclater ? – Amérique du Sud : crises et émergence
L'année 2014 sera-t-elle celle de l'éclatement de plusieurs États d’Europe - élections en Belgique, référendums annoncés en Catalogne et en Écosse ? Et avec quelles conséquences sur l'Union ? Les cas flamand, écossais, ou catalan, traités dans le premier dossier du numéro hiver 2013-2014 de Politique étrangère, sont certes tous trois spécifiques. Ils expriment néanmoins une difficulté contemporaine plus large, qui est aussi celle de l'Europe : difficulté à combiner deux valeurs modernes, démocratiques et contradictoires : la souveraineté des États et l'autodétermination des peuples.
Winning in Libya: By Design or Default?
L'insurrection libyenne de 2011 provoque la chute finale du Guide Suprême Mouammar Kadhafi. Suite à un mandat unique des Nations Unies, une coalition menée par l'OTAN est chargée de mettre en œuvre un embargo sur les armes, une zone d'exclusion aérienne et les conditions nécessaires à la protection de la population contre les attaques armées.
Vers une confrontation avec Erdogan ?
Le président turc Erdogan a décidé que Sainte-Sophie d'Istanbul allait redevenir une mosquée. Avec la Libye et l'exploitation des hydrocarbures en Méditerranée orientale, la liste des sujets qui fâchent ne cesse de s'allonger pour l'Europe et la Turquie.
En Libye : ce grand jeu qui n'en finit plus
Plus d'un an après l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, le destin de la Libye apparaît plus que jamais semblable à celui de la Syrie. Négociations internationales ratées, interventions de puissances concurrentes et emploi de miliciens étrangers. Le spectre d'une crise humanitaire d'ampleur se profile, sur fond de crimes de guerre.
Tensions France-Turquie: "Pour l'instant les autres membres de l'OTAN tentent d'arrondir les angles"
La France a suspendu sa participation à une opération de l'Otan ce mercredi 1er juillet, voulant obtenir un soutien plus franc de l’alliance dans ses frictions avec la Turquie, qui se multiplient dangereusement depuis des mois.
Turquie : le retour ?
Les pays ont réagi assez différemment à la pandémie du coronavirus. Pour certains, ce fut la préoccupation majeure et unique. Pour d'autres, une préoccupation parmi d'autres.
Dorothée Schmid : "Erdogan veut démontrer qu’il peut faire ce qu'il veut en Libye"
Au moment où la Russie et la Turquie s'affrontent en Libye, en défendant des camps opposés et avec l'aide de supplétifs syriens, faisant craindre un embrasement général dans la région, Dorothée Schmid*, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (Ifri), donne son éclairage sur ce conflit.
L'entrée d'Emmanuel Macron en politique étrangère
La présidence d'Emmanuel Macron incarne-t-elle une rupture avec ses prédécesseurs en matière de politique étrangère ? Voit-on s'y dessiner de nouvelles priorités ? Le nouveau président de la République parviendra-t-il à reconsolider les relations franco-allemandes ?
Après la Syrie, la Russie a des visées sur la Libye
En marge de la crise syrienne, la Russie prend ses marques en Méditerranée, et particulièrement en Libye où elle affiche son soutien au général Haftar, qui conteste le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU.
Alors qu'elle apparaît désormais comme l'arbitre de la crise syrienne, la Russie multiplie les signes d'intérêt pour le théâtre libyen. Dernier épisode marquant en date: le détour par Benghazi du porte-avions Amiral Kouznetsov, de retour de Syrie, le 11 janvier, qui a permis d'accueillir le général libyen Khalifa Haftar. Il en a profité pour s'entretenir par vidéoconférence avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Un soutien de plus en plus affiché au général Haftar
Haftar a déjà été reçu à Moscou à deux reprises, en juin et en novembre 2016. Le général libyen dirige depuis Benghazi l'auto-proclamée "Armée nationale libyenne" et conteste le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, installé à Tripoli et soutenu par l'ONU. Ignoré dans les pourparlers conduits par l'ONU qui ont débouché sur le GNA il y a un peu plus d'un an, Haftar s'est imposé comme un interlocuteur indispensable après s'être emparé de quatre terminaux pétroliers.
Tout en proclamant soutenir le processus de réconciliation de Sarraj, Moscou mise ainsi clairement sur Haftar, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime autoritaire. "Le général correspond au modèle de dirigeant qui a la faveur du Kremlin dans la région: un autocrate, souvent militaire, hostile aux islamistes", décrypte pour L'Express Mattia Toaldo*, expert à l'European Council of Foreign Relations (ECFR). "Haftar a effectué une partie de sa formation militaire en Union soviétique, complète Julien Nocetti, spécialiste de la diplomatie russe à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est d'apparence loyale donc contrôlable."
Les raisons du soutien russe à Haftar
Les raisons de l'intérêt russe pour la Libye sont multiples: d'abord, géopolitique. Le Kremlin entend marquer son retour comme un acteur incontournable dans la région et, par la même occasion, mettre en relief l'échec des Occidentaux. "Moscou est d'autant plus soucieuse de conserver un rôle déterminant sur la résolution de la crise libyenne, analyse Julien Nocetti, qu'elle en avait été 'éjectée' de facto après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011. "
A cela s'ajoutent des motifs militaro-économiques: la Russie retrouverait aussi l'accès au port de Benghazi ou à une base aérienne en Libye, comme au temps de Kadhafi. Moscou compte aussi sur d'éventuelles ventes d'armes, une fois levé l'embargo -voire avant, via l'Algérie, avance Middle East Eye.
L'engagement russe, jusqu'où?
La Russie conduit déjà des missions en Libye, assure Julien Nocetti, via "la présence de dizaines d'instructeurs pour assister les forces du général, à Tobrouk - comme la plupart des puissances de la région et les Occidentaux". Pour autant, "elle n'a ni les moyens ni la volonté d'investir autant qu'en Syrie, alors que le pivot libyen est moins crucial pour le Kremlin", juge Mattia Toaldo. "La Russie est déjà écartelée entre les fronts syrien et ukrainien, et est toujours sous le coup des sanctions occidentales, qui grèvent lourdement son économie", rappelle de son côté Julien Nocetti.
La Russie pourrait par ailleurs plaider au Conseil de sécurité de l'ONU pour une levée partielle de l'embargo sur les armes, en jouant sur la lutte contre le terrorisme et en essayant de faire apparaître Haftar comme une force anti-djihad.
Le nouveau président américain pourrait faciliter la tâche au Kremlin. L'administration Trump, à l'instar de la Russie et de l'Egypte -autre alliée d'Haftar- ne fait pas de distinction entre islamistes et djihadistes d'Al-Qaïda ou du groupe Etat islamique.
Les faiblesses du pari russe
La politique de Moscou en Libye n'est pas sans risque: "Les intentions de la Russie ne comptent pas tant que la perception qu'en a Haftar", explique Mattia Toaldo. Fort de l'appui russe, le général rejette toute idée de compromis avec le gouvernement d'Union nationale, persuadé qu'il peut prendre le pouvoir en Libye.
Mais le général manque de ressources, économiques et militaires. "Il n'a pas assez d'hommes pour conquérir l'ouest de la Libye", juge le chercheur.Et il ne peut vendre le pétrole dont les revenus vont à la banque centrale de Tripoli, sous le contrôle de Sarraj. Les Emirats arabes unis, qui le soutiennent ont réduit leurs investissements.
Le nouvel équilibre diplomatique pourrait donc aggraver le chaos dans le pays. Les choix du tandem Poutine/Trump et le fait que les pays qui s'intéressent à la Libye aient d'autres chats à fouetter (Brexit, échéances électorales en France et en Italie) contribuent à la fragilisation du gouvernment de Sarraj, de plus en plus contesté par les milices. Conforté par la légitimité garantie par le soutien convergent de l'ONU, des Etats-Unis et des Européens, il avait pourtant contribué à une nette désescalade des violences. A nouveau plane la menace d'un retour aux pires heures de la guerre civile. Or, l'instabilité est le terreau idéal des djihadistes...
Daech : La France mène-t-elle une guerre secrète en Libye ?
Le journal Le Monde révèle que la France mènerait des actions secrètes en Libye. Ces opérations des forces spéciales et clandestines viseraient à empêcher l'expansion de Daech dans ce pays ravagé par la guerre civile. Le tout, sans mandat de l'ONU ni débat parlementaire. Ces informations posent la question d'une part de la stratégie choisie par François Hollande, alors qu'officiellement, il n'est pas question de s'engager dans la guerre en Libye. Et d'autre part, du secret-défense, pour le moins mis à mal. Le ministre de la Défense a d'ailleurs ordonné une enquête pour « compromission du secret de la défense nationale ».
Faut-il frapper la Libye, nouveau sanctuaire de Daech ?
Depuis plus d’un an, Daech ne cesse de se renforcer dans son fief libyen de Syrte, l'ancienne ville de Mouammar Kadhafi, où affluent combattants et nouvelles recrues étrangères. Le groupe terroriste y règne et a imposé sa loi, à cet endroit stratégique, sur la côte méditerranéenne, face à l'Italie. Mais Daech dispose aussi désormais de cellules disséminées partout dans le pays et veut faire de la Libye un nouveau point fort de son « califat ».
Moyen-Orient : L’économie des conflits
L’économie est un paramètre sous-estimé dans l’analyse des conflits armés au Moyen-Orient. C’est pourtant une variable qui y détermine de plus en plus fortement tant les rapports de forces sociaux et politiques au sein des États, comme l’ont prouvé les « printemps arabes » de 2011, que les relations de puissance à l’échelle de la région.
Roberto Mignone - La protection des réfugiés et des personnes déplacées en Libye : un défi pour le HCR
Entretien avec Roberto Mignone, chef de mission en Libye du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, à l'occasion de sa visite à l'Ifri, mercredi 7 mars 2018.
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