Tatiana Kastouéva-Jean : « Le pouvoir russe est obsédé par le contrôle »
Certain d’être réélu à la tête de la Russie le 18 mars, Vladimir Poutine s’emploie à motiver son électorat pour obtenir plus de voix qu’en 2012, note Tatiana Kastouéva-Jean. Et veille particulièrement à museler tout mouvement de protestation.
"En Syrie, la Russie est devenue incontournable"
Dans un livre très éclairant, La Russie de Poutine en 100 questions (Tallandier), Tatiana Kastouéva-Jean décrypte les calculs de Poutine. Propos recueillis par Christian Makarian.
La Russie de Poutine en 100 questions - Entretien avec Tatiana Kastouéva-Jean
Quels sont les vrais enjeux des élections présidentielles russes de mars 2018 ? Qu'attendre du 4e mandat de Vladimir Poutine ?
Où va la Russie de Poutine ?
À l'approche des élections présidentielles russes de mars 2018, Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, analyse le contexte politique et économique du pays.
La Russie de Poutine
La Russie de Poutine en 100 questions : 100 questions/réponses essentielles pour mieux comprendre la genèse et l'évolution du régime Poutine, ainsi que les dynamiques de la société russe.
Que vaut aujourd'hui l'Ukraine pour la Russie ?
Les relations ukraino-russes sont de nouveau sous tension après l’adoption mercredi dernier par Kiev d’une loi qui autorise l'armée à prendre la direction des opérations dans le Donbass. La Russie accuse l’Ukraine de préparer une nouvelle guerre.
Le régime Poutine pour les nuls (et les moins nuls)
De l’économie à la politique étrangère en passant par le rôle des institutions, Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la politique russe, décrypte avec justesse, précision et simplicité la Russie de Vladimir Poutine à l’aube de son quatrième mandat.
L'Europe toujours plus dépendante du gaz russe
Les exportations de Gazprom vers l'Europe ont battu un nouveau record. Un paradoxe alors que l'UE cherche à réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.
Moscou réplique vertement à Washington sur l'Iran
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, dénonce les « diktats et ultimatums » de la Maison-Blanche sur l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien.
Vladimir Poutine, l'arbre qui cache les faiblesses de la Russie
L’enjeu principal du quatrième mandat présidentiel sera de préserver autant les assises du régime que la nouvelle place de la Russie sur la scène internationale
Le projet russe ne règle rien mais rétablit un lien direct avec Washington
Force est de reconnaître au Kremlin un sens de la manoeuvre dont peu de diplomaties sont aujourd'hui capables. La proposition russe invitant Damas à placer son arsenal chimique sous contrôle international est avant tout dilatoire. Apparemment, le tandem Poutine-Lavrov, alliage d'expérience et de constance, aurait pris l'ascendant sur un tandem Obama-Kerry émotionnel et pusillanime.
Obama-Poutine : "Prendre l'avantage sur l'autre sans l'humilier"
Comment analysez-vous cette proposition inattendue de Vladimir Poutine de placer sous contrôle international l’arsenal chimique syrien?
- Cette proposition intervient à point nommé après la tenue du G20 de St Pétersbourg, et juste avant un hypothétique vote du congrès américain. Plusieurs raisons permettent de l’expliquer. La principale correspond à une volonté de Moscou de temporiser : les dirigeants russes ont bien compris que chaque jour qui passe rend les frappes plus complexes. La Russie veut aussi montrer qu’il peut y avoir un règlement diplomatique de la crise.
Syrie : comment Moscou a repris la main
Lundi soir, Moscou a créé l’événement en proposant de placer sous contrôle international l’arsenal chimique syrien. Cette offre, que Damas affirme accepter, a été bien accueillie par Washington et par Paris, qui se disent d’accord pour l’examiner à l’Organisation des nations unies (ONU). Les deux capitales sont pourtant les plus fervents défenseurs de frappes punitives contre le régime du président Bachar Al-Assad, accusé d’avoir utilisé l’arme chimique lors de l’attaque du 21 août dernier.
Syrie: les raisons de l'obstination de Poutine
A la veille du vote du Congrès américain sur une intervention militaire contre la Syrie, la Russie a encore une fois martelé son soutien au régime de Bachar el-Assad en marge de la réunion du G20 qui se clôturait vendredi 6 septembre à Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine a réitéré son rejet d’une offensive sans un mandat de l’Onu, faisant état, en parallèle, d'une «opinion» selon laquelle les vidéos d'enfants tués lors des bombardements chimiques seraient une «compilation réalisée par des bandits liés à al-Qaida» —un pied de nez à l’argument et aux preuves présentées par les Etats-Unis et la France pour justifier leur recours à la force en Syrie.
Syrie/G20: Y aura t-il une victoire diplomatique pour le président Poutine ?
Après une poignée de mains diplomatique entre le président Poutine et le président Obama, à l’arrivée de ce dernier à Saint-Pétersbourg hier, le G20 s’est ouvert dans un climat russo-américain plombé par le dossier syrien.
A quoi joue Poutine ?
A quoi joue Poutine?
Avec: La journaliste Russe Ioulia Kapoustina; Thomas Gomart, directeur du centre Russie à l'Ifri (Institut français des relations internationales); Alain Frachon, directeur éditorial du "Monde"; et Ksenia Bolchakova, correspondante d’Europe 1 en Russe.
Syrie, Snowden, homophobie... à quoi joue Vladimir Poutine avant le G20?
À Saint-Pétersbourg, l'ambiance sera tendue pour la photo de famille du G20 qui s'ouvre ce jeudi 5 septembre. Les sorties du président russe ont effectivement le don d'irriter les autres pays, et en particulier les États-Unis, compte-tenu du lourd passif entre les deux nations. A tel point que Barack Obama a "sévi" début août: il a annulé sa rencontre avec Poutine, initialement prévue en marge du sommet. Du jamais vu depuis plusieurs dizaines d'années.
Pourquoi la Russie ne lâchera pas la Syrie
Pas d'infidélité en vue entre Moscou et Damas. Alors que des enquêteurs de l'ONU se sont rendus, lundi 26 août, sur les lieux d'une attaque chimique présumée, le chef de la diplomatie russe a redit son inquiétude quant à une possible intervention armée en Syrie. "C'est un terrain glissant et très dangereux" et "une grossière violation du droit international", a prévenu Sergueï Lavrov, au cours d'une conférence de presse convoquée en urgence. Deux ans après le début du conflit, les Russes restent toujours le meilleur allié du régime syrien. Pour quelles raisons ? Eléments de réponse.
"Le boycott du sommet de Moscou par Obama renforce la popularité de Poutine en Russie"
Les faits - Thomas Gomart, 40 ans, est directeur du centre Russie à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Pour L'Opinion, il décrypte l'attitude russe, après la décision de Barack Obama d'annuler sa participation à un sommet avec Vladimir Poutine, début septembre à Moscou, à la suite de l'affaire Edward Snowden, ce défecteur de l'agence de renseignements américaine NSA à qui le pouvoir russe a accordé l'asile.
Edward Snowden and democratization through the web
Why did Edward Snowden decide to disclose information related to U.S. secret services?
- Edward Snowden belongs to that generation of militants who do believe in the web as a tool for democratization, and do think that, to some extent, intelligence services of big states intend to monitor and to control the web at the expense of civil societies. This generation of militants believes in democratization through the web, and they want to fight against the "raison d'Etat". In that sense, there will be certainly other people like Snowden who will be ready to defend that cause of transparency. We'll see what is going to happen, but I definitely think he will become more and more a sort of a symbol of this cause, as Julian Assange is.
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