Rechercher sur Ifri.org

À propos de l'Ifri

Recherches fréquentes

Suggestions

Tout voir
Publications
Presse
Logo
trump2020_logofinal2_petit.jpg

Quelle est vraiment la puissance militaire des États-Unis?

17 janvier 2020
Accroche

Le retour des tensions entre Washington et Téhéran, marquées par la mort du général Soleimani, ont fait craindre le risque d’une escalade, d’un dérapage, qui conduiraient à une guerre entre les deux pays. Les États-Unis ouvriraient alors un nouveau front militaire, alors même qu'ils sont déjà engagés sur plusieurs théâtres, sans compter la présence de leurs forces sur pas moins de 800 bases militaires aux quatre coins du monde.

Logo
France Culture
Image principale médiatique

70e anniversaire de la République populaire de Chine : le message de Pékin au reste du monde

01 octobre 2019
Accroche

Le Parti communiste chinois célèbre en grande pompe son arrivée au pouvoir en 1949. Chars et véhicules de lance-missiles ont déjà pris place dans les rues de Pékin. A qui s'adresse cette démonstration de force ?

Logo
ouestfrance
Image principale médiatique

1949-2019 : les 70 ans de la Chine nouvelle

01 octobre 2019
Accroche

Aujourd'hui, la Chine entière célèbre le 70e anniversaire de la Chine nouvelle, proclamée par Mao Zedong à Pékin le 1er octobre 1949. Partout dans le pays, parades, feux d'artifice, émissions de télévision et témoignages encensent les progrès enregistrés depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a pris les rênes du pouvoir. Quels changements en 70 ans !

Logo
arte_28_minutes.jpeg
Image principale médiatique

La Chine veut-elle imposer sa vision au monde ?

30 septembre 2019
Accroche

La République populaire de Chine célèbre ses 70 ans : Pékin veut-il imposer sa vision au monde ? L’Europe et les États-Unis peuvent-ils lui résister ? La République populaire de Chine célèbre mardi, à Pékin, l'anniversaire de sa création en 1949, par Mao Zedong. Malgré les vicissitudes de son histoire, le Parti communiste chinois conserve sa domination sur la société. Les festivités prévues sont hors normes.

Logo
logo_frequence_protestante.png

Un monde sans boussole ?

03 juillet 2019
Accroche

Comment interpréter le monde d’aujourd’hui qui parait sans boussole ?

Logo
La Croix

Le Japon en médiateur inédit de la crise entre les États-Unis et l’Iran

07 juin 2019
Accroche

Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, est en Iran les 12 et 13 juin où il se pose en potentiel médiateur de la crise qui oppose Washington à Téhéran. Une situation inédite alors que le Japon est un allié solide des États-Unis.

Logo
Le Monde logo
Image principale médiatique

Comment la 5G est devenue un enjeu géopolitique

07 mai 2019
Accroche

Les Etats-Unis, la Chine et l’UE se livrent une guerre pour le contrôle du réseau 5G. Les enjeux économiques et industriels sont énormes. La dernière génération de technologie réseau mobile, la 5G, sera commercialisée en France en 2020. Annoncée comme au moins dix fois plus rapide que la 4G et sans latence, elle promet de développer l’Internet des objets donnant ainsi vie aux « smart cities », aux voitures autonomes et à des industries de plus en plus robotisées.

Logo
logo_carre_figaro.png
Image principale médiatique

Quelle stratégie américaine en Afghanistan ?

26 février 2019
Accroche

Renaud Girard (Figaro international), Laurence Nardon (responsable du programme Etats-Unis à l’Ifri) et Emmanuel Derville (correspondant Inde, Pakistan et Afghanistan pour Le Figaro) décryptent les pourparlers de paix en Afghanistan, entre Américains et Talibans. 

Image principale médiatique

Thomas Gomart - 2019 : le monde va-t-il basculer ?

13 février 2019
Accroche

Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, explique pourquoi 2019 risque d'être une année de rupture.

Image principale médiatique

L'affolement du monde - 10 enjeux géopolitiques

12 février 2019
Accroche

Xerfi Canal a reçu Thomas Gomart, Directeur de l’Institut Français des Relations Internationales, dans le cadre de son livre "L'affolement du monde 10 enjeux géopolitiques".

Image principale

Asie orientale : montée des tensions et rivalité sino-américaine

Date de publication
07 septembre 2016
Accroche

Les occasions de crises se multiplient en Asie de l'Est : nucléarisation nord-coréenne, incidents en mer de Chine du Sud, tensions dans le détroit de Taïwan... Pékin cherche à affirmer son poids et développer de grandes stratégies, tandis que Washington peine à concrétiser son « pivot » vers la région.

Hillary Clinton et le leadership américain

Date de publication
20 juillet 2016
Accroche

Hillary Clinton, la candidate favorite à l’élection présidentielle aux Etats-Unis, a de grands projets dans le domaine des affaires étrangères. Elle souhaite voir l’Etat Islamique et Bashar Al-Assad être vaincus en Syrie et elle souhaite se concentrer sur les droits de l’homme, tait en négociant avec la Chine sur le plan économique. Aujourd’hui, son cabinet de campagne espère que les électeurs adhéreront à son projet et à sa capacité à le concrétiser. 

Image principale

Politique russe en Asie : d’une approche bilatérale à une stratégie globale

Date de publication
06 juin 2016
Accroche

Dans les priorités stratégiques de la Russie, l’Asie a traditionnellement joué un rôle secondaire par rapport à l’Occident. Le rapprochement de la Russie avec la Chine et l’Inde a été esquissé au milieu des années 90 à l’initiative d’Evguéni Primakov, alors ministre des Affaires étrangères. Cependant, c’est la dégradation des relations entre la Russie et l’Occident en 2014 qui a poussé Moscou à amorcer son grand « tournant vers l’Asie ».

Image principale

Le retour du risque géopolitique - Le triangle stratégique Russie, Chine, États-Unis

Date de publication
06 avril 2016
Accroche

La dégradation rapide de l'environnement international est un constat aujourd'hui largement partagé par les décideurs publics et privés. Le triangle Russie-Chine-États-Unis est structurant pour l'environnement international et son analyse permet un parcours prospectif sur les risques auxquels sont et seront confrontées les entreprises européennes. 

Image de couverture de la publication
pa_capture.jpg

La pensée et l'action

Date de publication
30 mars 2016
Accroche

Alors que la géopolitique est souvent associée à la guerre, Thierry de Montbrial n’a cessé de travailler pour une géopolitique de la paix. Il considère qu’il n’y a pas de tâche collective plus importante que la mise en place d’une gouvernance mondiale légitime et efficace. 

Image principale

Risques politiques et géopolitiques : la gouvernance du gaz en Israël

Date de publication
17 décembre 2015
Accroche

En Israël, les enjeux politiques internes et le contexte géopolitique jouent sans surprise un rôle important dans le développement des champs gaziers offshore. Le pays a été précurseur dans la découverte du bassin de Méditerranée orientale, grâce à la persévérance du secteur privé et le soutien sans faille de l’État.

Image principale

China vs. USA: After South China Sea, the Arctic as a Second Act

Date de publication
11 décembre 2015
Accroche

Jusqu'à présent, la confrontation de puissance entre la Chine et les Etats-Unis en Mer de Chine méridionale a dominé l'attention, alors même qu'il serait pertinent de ne pas négliger ce qui se passe dans l'Arctique, où le second acte a déjà commencé.

De la diplomatie financière à la géopolitique de la finance

Date de publication
01 décembre 2015
Accroche

Le système financier est devenu trop complexe pour être contrôlé par les États.

The New Dimensions of Geopolitics

Date de publication
04 juin 2015
Accroche

Publié par Cligendael International Energy Program (CIEP) et l'Institut français des relations internationales (Ifri)

Image principale

L’Indonésie, une économie « décevante »

Date de publication
27 mai 2015
Accroche

Aux côtés de la Malaisie et de la Thaïlande, l’Indonésie fait partie des économies dites du « miracle asiatique » et appartient à la deuxième génération des nouvelles économies industrialisées.

Logo
logo_carre_figaro.png
Image principale médiatique

Quelle stratégie américaine en Afghanistan ?

26 février 2019
Accroche

Renaud Girard (Figaro international), Laurence Nardon (responsable du programme Etats-Unis à l’Ifri) et Emmanuel Derville (correspondant Inde, Pakistan et Afghanistan pour Le Figaro) décryptent les pourparlers de paix en Afghanistan, entre Américains et Talibans. 

Image principale médiatique

Thomas Gomart - 2019 : le monde va-t-il basculer ?

13 février 2019
Accroche

Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, explique pourquoi 2019 risque d'être une année de rupture.

Image principale médiatique

L'affolement du monde - 10 enjeux géopolitiques

12 février 2019
Accroche

Xerfi Canal a reçu Thomas Gomart, Directeur de l’Institut Français des Relations Internationales, dans le cadre de son livre "L'affolement du monde 10 enjeux géopolitiques".

Logo
lcp.png
Image principale médiatique

Corée : à quand la réunification ?

21 novembre 2017
Accroche

La Corée est unie par sa géographie, sa culture et sa langue. Alors une réunification des deux Corée pourrait-elle se produire et quand ? La guerre du début des années 1950 a laissé des traces, mais le rapprochement des deux pays dans les années 2000 est devenu une réalité : la réunification semblait alors à portée de main. 

Quelle stratégie russe au Moyen-Orient ?

31 janvier 2017
Accroche

« Ce nouveau voisin n'est pas venu pour louer un appartement, il est venu se construire une villa », lançait en novembre dernier Avi Dichter, actuel président du Comité des Affaires étrangères et de la Défense en Israël, et qui fut un temps à la tête du Shin Bet, en parlant de la Russie. Car les appréhensions d'Israël face à l'influence croissante de Moscou dans la région sont bel et bien réelles.

Logo
lexpress.png

Après la Syrie, la Russie a des visées sur la Libye

24 janvier 2017
Accroche

En marge de la crise syrienne, la Russie prend ses marques en Méditerranée, et particulièrement en Libye où elle affiche son soutien au général Haftar, qui conteste le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU.

Alors qu'elle apparaît désormais comme l'arbitre de la crise syrienne, la Russie multiplie les signes d'intérêt pour le théâtre libyen. Dernier épisode marquant en date: le détour par Benghazi du porte-avions Amiral Kouznetsov, de retour de Syrie, le 11 janvier, qui a permis d'accueillir le général libyen Khalifa Haftar. Il en a profité pour s'entretenir par vidéoconférence avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. 

Un soutien de plus en plus affiché au général Haftar

Haftar a déjà été reçu à Moscou à deux reprises, en juin et en novembre 2016. Le général libyen dirige depuis Benghazi l'auto-proclamée "Armée nationale libyenne" et conteste le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, installé à Tripoli et soutenu par l'ONU. Ignoré dans les pourparlers conduits par l'ONU qui ont débouché sur le GNA il y a un peu plus d'un an, Haftar s'est imposé comme un interlocuteur indispensable après s'être emparé de quatre terminaux pétroliers. 

Tout en proclamant soutenir le processus de réconciliation de Sarraj, Moscou mise ainsi clairement sur Haftar, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime autoritaire. "Le général correspond au modèle de dirigeant qui a la faveur du Kremlin dans la région: un autocrate, souvent militaire, hostile aux islamistes", décrypte pour L'Express Mattia Toaldo*, expert à l'European Council of Foreign Relations (ECFR). "Haftar a effectué une partie de sa formation militaire en Union soviétique, complète Julien Nocetti, spécialiste de la diplomatie russe à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est d'apparence loyale donc contrôlable." 

Les raisons du soutien russe à Haftar

Les raisons de l'intérêt russe pour la Libye sont multiples: d'abord, géopolitique. Le Kremlin entend marquer son retour comme un acteur incontournable dans la région et, par la même occasion, mettre en relief l'échec des Occidentaux. "Moscou est d'autant plus soucieuse de conserver un rôle déterminant sur la résolution de la crise libyenne, analyse Julien Nocetti, qu'elle en avait été 'éjectée' de facto après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011. " 

A cela s'ajoutent des motifs militaro-économiques: la Russie retrouverait aussi l'accès au port de Benghazi ou à une base aérienne en Libye, comme au temps de Kadhafi. Moscou compte aussi sur d'éventuelles ventes d'armes, une fois levé l'embargo -voire avant, via l'Algérie, avance Middle East Eye.  

L'engagement russe, jusqu'où?

La Russie conduit déjà des missions en Libye, assure Julien Nocetti, via "la présence de dizaines d'instructeurs pour assister les forces du général, à Tobrouk - comme la plupart des puissances de la région et les Occidentaux". Pour autant, "elle n'a ni les moyens ni la volonté d'investir autant qu'en Syrie, alors que le pivot libyen est moins crucial pour le Kremlin", juge Mattia Toaldo. "La Russie est déjà écartelée entre les fronts syrien et ukrainien, et est toujours sous le coup des sanctions occidentales, qui grèvent lourdement son économie", rappelle de son côté Julien Nocetti. 

La Russie pourrait par ailleurs plaider au Conseil de sécurité de l'ONU pour une levée partielle de l'embargo sur les armes, en jouant sur la lutte contre le terrorisme et en essayant de faire apparaître Haftar comme une force anti-djihad. 

Le nouveau président américain pourrait faciliter la tâche au Kremlin. L'administration Trump, à l'instar de la Russie et de l'Egypte -autre alliée d'Haftar- ne fait pas de distinction entre islamistes et djihadistes d'Al-Qaïda ou du groupe Etat islamique.  

Les faiblesses du pari russe

La politique de Moscou en Libye n'est pas sans risque: "Les intentions de la Russie ne comptent pas tant que la perception qu'en a Haftar", explique Mattia Toaldo. Fort de l'appui russe, le général rejette toute idée de compromis avec le gouvernement d'Union nationale, persuadé qu'il peut prendre le pouvoir en Libye. 

Mais le général manque de ressources, économiques et militaires. "Il n'a pas assez d'hommes pour conquérir l'ouest de la Libye", juge le chercheur.Et il ne peut vendre le pétrole dont les revenus vont à la banque centrale de Tripoli, sous le contrôle de Sarraj. Les Emirats arabes unis, qui le soutiennent ont réduit leurs investissements.  

Le nouvel équilibre diplomatique pourrait donc aggraver le chaos dans le pays. Les choix du tandem Poutine/Trump et le fait que les pays qui s'intéressent à la Libye aient d'autres chats à fouetter (Brexit, échéances électorales en France et en Italie) contribuent à la fragilisation du gouvernment de Sarraj, de plus en plus contesté par les milices. Conforté par la légitimité garantie par le soutien convergent de l'ONU, des Etats-Unis et des Européens, il avait pourtant contribué à une nette désescalade des violences. A nouveau plane la menace d'un retour aux pires heures de la guerre civile. Or, l'instabilité est le terreau idéal des djihadistes... 

Logo
logo-public-senat.png
Image principale médiatique

Quelles prévisions pour le monde en 2017 ?

13 janvier 2017
Accroche

2016 a vu la victoire inattendue de Donald Trump, la montée de Vladimir Poutine, le flou du Brexit, et l'affaiblissement de l'Europe. A quoi vont ressembler 2017 et les années à suivre ? Est-ce que l'année 2017 représente une date spéciale pour la Chine ou une simple étape dans son cheminement ? 

Logo
bip.jpg

On a très peu de visibilité sur le programme énergétique de Donald Trump

14 novembre 2016
Accroche

On sait que Donald Trump est pro-pétrole et pro-charbon et qu’il veut dénoncer l’Accord de Paris pour le climat. Mais de nombreuses inconnues demeurent quant à son programme énergétique pour les États-Unis, souligne Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’IFRI, interrogée par le BIP.

Quelle politique énergétique peut-on attendre de Donald Trump qui succédera en janvier à Barack Obama à la présidence des États-Unis ?

Donald Trump a annoncé énormément de choses, notamment sur l'énergie, pas toujours cohérentes. On a peu de visibilité sur son programme, alors qu'Hillary Clinton aurait largement été dans la continuité d'Obama. On a beaucoup de mal à voir ce qu'il va mettre en place et à analyser les conséquences de son élection. Mais si l'on suit les signaux qu'il a donnés pendant sa campagne, ce n'est pas de bon augure pour la COP22. La principale « victime » de ce changement, ce sera l'environnement qui ne sera plus une priorité. ll va peut-être chercher à en faire un symbole avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Au plan domestique, Obama, surtout pendant son dernier mandat, avait pris des mesures de réduction des émissions de CO2. Trump a annoncé qu'il allait détricoter tout cela mais, dans les faits, la politique environnementale américaine est menée bien plus au niveau des États qu'au niveau fédéral. Au plan fédéral, la grande mesure a été la prolongation en 2016 pour cinq ans du crédit d'impôt sur l'investissement dans le solaire et l'éolien.

L'Accord de Paris pour le climat, signé fin 2015 à la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre. Quelles seraient les conséquences du retrait des États-Unis ?

L'article 28 de l'accord prévoit que le retrait n'est possible qu'après quatre ans en tout. Donald Trump ne pourra donc en sortir qu'en 2020, presque à la fin de son mandat. ll a déjà dit que les États-Unis ne participeraient plus aux financements climatiques. L'accord n'a été possible qu'avec le soutien des États-Unis et de la Chine. C'était plus un accord politique censé donner le signal pour que les investissements bas-carbone suivent. Si l'on perd le leadership américain, on risque de perdre cette impulsion politique et cela remet beaucoup de choses en question. ll va falloir trouver un nouveau leader. Les regards se tournent vers la Chine.

Donald Trump veut supprimer l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le Clean Power Plan en faveur d'une électricité décarbonée. Quelles seraient les conséquences ?

L'EPA est I'organisme de contrôle de la politique climatique au niveau fédéral. Sachant qu'il n'y aura plus de contre-pouvoir au Congrès, à majorité républicaine, Donald Trump va clairement essayer de déssaisir l'agence de ses prérogatives. ll va aussi essayer de détricoter le Clean Power Plan, déjà très mal en point. Mais l'analyse de l'IFRI a montré qu'il fallait plutôt voir ce programme comme venant confirmer la tendance de transition énergétique, qui est déjà là. C'était surtout censé apporter plus de stabilité réglementaire pour les acteurs.

Le président élu peut-il relancer le charbon, comme il l'a promis, alors que le gaz et les énergies renouvelables ont beaucoup progressé aux États-Unis ces dernières années ?

On ne s'attend pas a un virage complet en faveur du charbon parce que les fondamentaux économiques d'aujourd'hui penchent plus en faveur de la transition énergétique qu'il y a quelques années. Les politiques de transition énergétique mises en place aux États-Unis dernièrement s'appuyaient beaucoup sur les fondamentaux du marché qui ne vont pas changer. Or la politique de sortie progressive du charbon est liée au fait que le charbon a perdu en compétitivité face au gaz naturel, grâce au développement des gaz de schiste. Il y aura donc peut-être moins d'obligations au niveau politique mais, dans le fond, le système énergétique américain s'est déjà transformé, avec plus de gaz et plus de renouvelables, parce que les renouvelables sont devenues plus compétitives. De grandes entreprises américaines fleurissent dans le secteur et créent des emplois. La dynamique du marché est favorable aux renouvelables. Trump est pro-fossiles, pro-charbon. ll dit qu'il va de nouveau créer des emplois, mais l'industrie des renouvelables, en particulier le solaire, crée énormément d'emplois aux États-Unis, peut-être même plus que le charbon. Donald Trump a un discours un peu contradictoire sur les renouvelables : à la fois, il voit dans les ENR un outil de promotion de l'indépendance énergétique et une source d'emploi et, de l'autre côté, il veut supprimer les subventions. Mais il pourrait ne plus mettre en place des mesures de l'EPA, par exemple, et ce serait à chaque État de décider de sa politique environnementale, de ses subventions.

Donald Trump veut augmenter la production de pétrole des États-Unis. Que peut-il faire ?

Donald Trump a très peu de marge de manœuvre dans le pétrole. C'est un marché international. Il n'aura aucun impact sur les prix car ce sont les cours du brut qui décident comment les producteurs de schistes vont exploiter leurs ressources. Je vois peu d'impact direct. En revanche, il pourrait renoncer à l'accord de mars dernier avec le Canada sur la réduction des émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Des grands projets d'infrastructure, comme le pipeline transfrontalier Keystone XL, avec le Canada aussi, vont clairement revenir. Dans les faits, le secteur du pétrole et du gaz est déjà dans une position très favorable par rapport au secteur charbonnier. Trump veut favoriser la production par le biais de réduction d'impôts, mais s'il prend des mesures de soutien beaucoup plus agressives pour augmenter la production de pétrole de schiste, les cours vont baisser. La dynamique est très internationale. Les États-Unis ont très peu de marge de manœuvre pour faire remonter les prix, au contraire.

Drump va-t-il révoquer l'accord nucléaire avec l'Iran, comme il l'a promis ?

Il me semble tout à fait possible qu'il dénonce l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais, encore une fois, on a très peu de visibilité car il a eu un discours très peu cohérent, vu de l'extérieur, sur l'Iran, sur l'OPEP. ll avait un discours très anti-OPEP et très vigoureux à l'égard de l'Arabie saoudite, mais, de l'autre côté, son expert pétrole a demandé à la Russie et à l'OPEP de s'entendre pour baisser la production. Remettre en cause l'accord avec l'Iran aurait un impact sur ses relations avec la Russie et avec l'Arabie saoudite, ainsi que sur la situation au Moyen-Orient. L'élection de Donald Trump est une nouvelle donne dans les relations internationales et dans la politique américaine de ces dernières années par rapport à la Russie, à l'Iran, à l'Arabie saoudite, à la Syrie...

 

 

Logo
capture_franceculture.jpg

Comment la cyberguerre aura lieu

29 octobre 2016
Accroche

Dans l'actualité de la récente et massive cyber attaque aux Etats-Unis, quelles sont les modalités des cyber-conflits ? Quels sont les enjeux et les moyens de la guerre numérique et d'information que se livrent Washington-Moscou et Pékin ?

Logo
france_culture_logo_bon_format
Image principale médiatique

Quelle diplomatie pour la Chine ?

01 septembre 2016
Accroche

L'émission s’intéresse aux tensions diplomatiques qui règnent entre les pays qui bordent la Mer de Chine et la Mer du Japon.

Soutenez une recherche française indépendante

L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.

Conférence Ramses 2024