États-Unis
Malgré la polarisation de leur politique intérieure et les tensions sociales, les États-Unis restent un acteur majeur des relations internationales, aux niveaux économique, militaire et diplomatique.
Sujets liés
Géopolitique de la puissance américaine
Qu’est devenue la puissance américaine ? Si les États-Unis veulent encore diriger le monde, en sont-ils toujours capables ?
Entrés en géopolitique à la fin du XIXème siècle, leaders du monde libre dans l’après-guerre, vainqueurs du communisme dans les années 1990, les États-Unis sont confrontés à une triple contestation en ce premier quart de XXIe siècle : la montée en puissance de la Chine, les frappes du terrorisme islamiste et le retour d’une Russie belliqueuse se conjuguent pour défier Washington.
États-Unis : « Donald Trump ou la nouvelle normalité »
Derrière une présidence apparemment fantasque, Donald Trump poursuit en réalité une série d'objectifs répondant aux aspirations de son électorat. Il impose au fur et à mesure comme une nouvelle normalité la révolution ultra-conservatrice à l'oeuvre aux Etats-Unis.
Armement nucléaire : « Le décalage entre le président Trump et son administration pourrait devenir préoccupant »
Loin de l'impétuosité de Trump, la « Nuclear Posture Review » du département de la Défense propose une vision plus classique des armes nucléaires. Chercheur au centre des études de sécurité de l'Ifri (Institut français des relations internationales), où il dirige le centre des études de sécurité et le programme Dissuasion et prolifération, Corentin Brustlein étudie notamment les postures nucléaires militaires et la politique de défense des Etats-Unis.
L'État américain "résistera à Donald Trump"
Depuis son élection, le Président américain s’est distingué plusieurs fois par des attaques, le plus souvent sur Twitter, à l’encontre de sa propre administration. Certains décrivent un président incompétent ou encore colérique. Mais qu’elle est vraiment la situation à Washington ? Entretien avec Laurence Nardon, spécialiste des institutions américaines.
Armes atomiques : le choix des Etats-Unis pour le retour des armes tactiques va-t-il faciliter le déclenchement d’un conflit nucléaire ?
Suite à la publication de la NPR (Nuclear Posture Review) le 2 février 2018, il apparaît que les Etats Unis s'apprêtent à faire évoluer leur arsenal en mettant l'accent sur le développement de la composante dite "tactique" (adaptée à emploi limité).
Quelle cohérence pour la politique du Président américain ?
Le président Donald Trump vient de prononcer devant le Congrès son premier Discours sur l'Etat de l'Union (SOTU, State Of The Union). Au Capitole, c’est le test du protocole, mais pas seulement. Après une année de présidence marquée par les tweets et les provocations verbales, ce discours d’une heure vingt-trois – 2ème plus long de l’histoire des Etats-Unis, 5ème d’ampleur de la présidence Trump – marque aussi une inflexion.
États-Unis : l’éthique des réseaux sociaux en question
Nous avons une idée assez nette de la manière dont les pirates informatiques proches du pouvoir russe ont tenté d’influencer les processus électoraux en Occident. Aux États-Unis, des hackers ont pénétré les serveurs du Comité national du Parti démocrate pour y voler la correspondance par courriel de responsables.
Où va la Russie de Poutine ?
À l'approche des élections présidentielles russes de mars 2018, Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, analyse le contexte politique et économique du pays.
Trump, la diplomatie du chaos ?
Un an après son investiture, retour sur la politique extérieure du 45e président des États-Unis.
Pourquoi l'an II de Trump sera tout aussi chaotique
Une année de présidence Trump a-t-elle changé les Etats-Unis ?
Le 20 janvier 2018, cela fait un an que Donald Trump a été investi en tant que 45ème président des Etats-Unis. Depuis, rares sont les jours où il n’apparaît pas dans l’actualité. Le président américain communique beaucoup, et fait l’objet d’une attention médiatique considérable. Comment les Américains réagissent-ils à ce flot de déclarations, de révélations.
D'Obama à Trump
Obama fait ses adieux et Trump son entrée en fonction. D'un côté le bilan, après 2 mandats à la tête des Etats-Unis, de l'autre les attentes et les craintes pour l'investiture, le 20 janvier. Pourquoi Obama et Trump ont-ils voulu apparaître comme des candidats de la rupture avec l'ordre ancien ?
Comment la cyberguerre froide a parasité la campagne
Des groupes de hackeurs russes sont visés par la CIA pour avoir pesé sur le processus électoral. A un mois de son départ, Barack Obama met la pression sur le Kremlin.
Jusqu’au bout, la pesante atmosphère de «cyberguerre froide» aura imprimé son tempo à la séquence électorale américaine. Vendredi soir - à un peu plus d’un mois de l’entrée en fonction de Donald Trump et à quelques jours du vote des grands électeurs -, Barack Obama a encore durci le ton lors de sa conférence de presse de fin d’année. S’il n’est pas allé jusqu’à accuser directement le président russe d’avoir ordonné les cyberattaques qui ont émaillé la campagne, c’est tout comme : selon lui, les «plus hauts niveaux» de l’exécutif sont impliqués, et «pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine»… Quelques heures avant, Hillary Clinton avait pris moins de gants, reprochant au maître du Kremlin d’avoir «une dent» contre elle et d’avoir commandité les piratages pour «saper» la démocratie américaine.
Pendant des mois, les «fuites» touchant principalement le camp démocrate ont en effet donné à la campagne, déjà particulièrement violente, une toile de fond digne d’un roman d’espionnage.
Trump: les hommes du président
La surprise de l'élection de Donald Trump en cache une autre : la composition de sa future administration. A en juger par les personnalités choisies, le gouvernement Trump ressemblera à son président : masculin, blanc, sexagénaire, riche, sans expérience politique, proche de la finance et de l’industrie américaine et perclus de conflits d’intérêts avec des Etats étrangers.
"L'administration Obama a une responsabilité terrible dans ce qu'il se passe en Syrie"
Alors que l'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power, a tiré la sonnette d'alarme au Conseil de sécurité mardi soir quant à la situation humanitaire à Alep, des questions fondamentales se posent sur l'avenir de la crise syrienne et du Moyen-Orient au moment où Donald Trump pose les bases de sa future administration. Le tropisme russe du président-élu changera-t-il la donne en Syrie ?
"Juridiquement, rien n'empêche les grands électeurs de ne pas voter pour Trump"
L'onde de choc provoquée par l'élection de Donald Trump semble gagner en puissance, au point de soulever des questions fondamentales de droit constitutionnel et de science politique. En effet, à moins de deux semaines du vote du collège électoral, plusieurs grands électeurs républicains ont annoncé leur défection et leur refus, à contre-courant de la pratique politique traditionnelle, de voter pour le président-élu. Si cela ne suffira probablement pas à faire invalider l'élection du milliardaire, ce nouveau rebondissement pourrait ébranler durablement le statu quo de la politique en Amérique.
Obama, et après ?
L'heure du bilan a sonné pour Barak Obama. Son bilan est-il à la hauteur de son charisme ?
On a très peu de visibilité sur le programme énergétique de Donald Trump
On sait que Donald Trump est pro-pétrole et pro-charbon et qu’il veut dénoncer l’Accord de Paris pour le climat. Mais de nombreuses inconnues demeurent quant à son programme énergétique pour les États-Unis, souligne Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’IFRI, interrogée par le BIP.
Quelle politique énergétique peut-on attendre de Donald Trump qui succédera en janvier à Barack Obama à la présidence des États-Unis ?
Donald Trump a annoncé énormément de choses, notamment sur l'énergie, pas toujours cohérentes. On a peu de visibilité sur son programme, alors qu'Hillary Clinton aurait largement été dans la continuité d'Obama. On a beaucoup de mal à voir ce qu'il va mettre en place et à analyser les conséquences de son élection. Mais si l'on suit les signaux qu'il a donnés pendant sa campagne, ce n'est pas de bon augure pour la COP22. La principale « victime » de ce changement, ce sera l'environnement qui ne sera plus une priorité. ll va peut-être chercher à en faire un symbole avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Au plan domestique, Obama, surtout pendant son dernier mandat, avait pris des mesures de réduction des émissions de CO2. Trump a annoncé qu'il allait détricoter tout cela mais, dans les faits, la politique environnementale américaine est menée bien plus au niveau des États qu'au niveau fédéral. Au plan fédéral, la grande mesure a été la prolongation en 2016 pour cinq ans du crédit d'impôt sur l'investissement dans le solaire et l'éolien.
L'Accord de Paris pour le climat, signé fin 2015 à la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre. Quelles seraient les conséquences du retrait des États-Unis ?
L'article 28 de l'accord prévoit que le retrait n'est possible qu'après quatre ans en tout. Donald Trump ne pourra donc en sortir qu'en 2020, presque à la fin de son mandat. ll a déjà dit que les États-Unis ne participeraient plus aux financements climatiques. L'accord n'a été possible qu'avec le soutien des États-Unis et de la Chine. C'était plus un accord politique censé donner le signal pour que les investissements bas-carbone suivent. Si l'on perd le leadership américain, on risque de perdre cette impulsion politique et cela remet beaucoup de choses en question. ll va falloir trouver un nouveau leader. Les regards se tournent vers la Chine.
Donald Trump veut supprimer l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le Clean Power Plan en faveur d'une électricité décarbonée. Quelles seraient les conséquences ?
L'EPA est I'organisme de contrôle de la politique climatique au niveau fédéral. Sachant qu'il n'y aura plus de contre-pouvoir au Congrès, à majorité républicaine, Donald Trump va clairement essayer de déssaisir l'agence de ses prérogatives. ll va aussi essayer de détricoter le Clean Power Plan, déjà très mal en point. Mais l'analyse de l'IFRI a montré qu'il fallait plutôt voir ce programme comme venant confirmer la tendance de transition énergétique, qui est déjà là. C'était surtout censé apporter plus de stabilité réglementaire pour les acteurs.
Le président élu peut-il relancer le charbon, comme il l'a promis, alors que le gaz et les énergies renouvelables ont beaucoup progressé aux États-Unis ces dernières années ?
On ne s'attend pas a un virage complet en faveur du charbon parce que les fondamentaux économiques d'aujourd'hui penchent plus en faveur de la transition énergétique qu'il y a quelques années. Les politiques de transition énergétique mises en place aux États-Unis dernièrement s'appuyaient beaucoup sur les fondamentaux du marché qui ne vont pas changer. Or la politique de sortie progressive du charbon est liée au fait que le charbon a perdu en compétitivité face au gaz naturel, grâce au développement des gaz de schiste. Il y aura donc peut-être moins d'obligations au niveau politique mais, dans le fond, le système énergétique américain s'est déjà transformé, avec plus de gaz et plus de renouvelables, parce que les renouvelables sont devenues plus compétitives. De grandes entreprises américaines fleurissent dans le secteur et créent des emplois. La dynamique du marché est favorable aux renouvelables. Trump est pro-fossiles, pro-charbon. ll dit qu'il va de nouveau créer des emplois, mais l'industrie des renouvelables, en particulier le solaire, crée énormément d'emplois aux États-Unis, peut-être même plus que le charbon. Donald Trump a un discours un peu contradictoire sur les renouvelables : à la fois, il voit dans les ENR un outil de promotion de l'indépendance énergétique et une source d'emploi et, de l'autre côté, il veut supprimer les subventions. Mais il pourrait ne plus mettre en place des mesures de l'EPA, par exemple, et ce serait à chaque État de décider de sa politique environnementale, de ses subventions.
Donald Trump veut augmenter la production de pétrole des États-Unis. Que peut-il faire ?
Donald Trump a très peu de marge de manœuvre dans le pétrole. C'est un marché international. Il n'aura aucun impact sur les prix car ce sont les cours du brut qui décident comment les producteurs de schistes vont exploiter leurs ressources. Je vois peu d'impact direct. En revanche, il pourrait renoncer à l'accord de mars dernier avec le Canada sur la réduction des émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Des grands projets d'infrastructure, comme le pipeline transfrontalier Keystone XL, avec le Canada aussi, vont clairement revenir. Dans les faits, le secteur du pétrole et du gaz est déjà dans une position très favorable par rapport au secteur charbonnier. Trump veut favoriser la production par le biais de réduction d'impôts, mais s'il prend des mesures de soutien beaucoup plus agressives pour augmenter la production de pétrole de schiste, les cours vont baisser. La dynamique est très internationale. Les États-Unis ont très peu de marge de manœuvre pour faire remonter les prix, au contraire.
Drump va-t-il révoquer l'accord nucléaire avec l'Iran, comme il l'a promis ?
Il me semble tout à fait possible qu'il dénonce l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais, encore une fois, on a très peu de visibilité car il a eu un discours très peu cohérent, vu de l'extérieur, sur l'Iran, sur l'OPEP. ll avait un discours très anti-OPEP et très vigoureux à l'égard de l'Arabie saoudite, mais, de l'autre côté, son expert pétrole a demandé à la Russie et à l'OPEP de s'entendre pour baisser la production. Remettre en cause l'accord avec l'Iran aurait un impact sur ses relations avec la Russie et avec l'Arabie saoudite, ainsi que sur la situation au Moyen-Orient. L'élection de Donald Trump est une nouvelle donne dans les relations internationales et dans la politique américaine de ces dernières années par rapport à la Russie, à l'Iran, à l'Arabie saoudite, à la Syrie...
"Le jour où Trump a sidéré le monde"
Après la stupeur provoquée par l'élection de Donald Trump, il paraît nécessaire de revenir sur les dynamiques et les acteurs qui ont marqué la campagne. Les sondeurs et les journalistes soulèvent des interrogations - comment ont-ils pu se tromper à ce point sur l'issue de l'élection ? - au même titre que les électeurs eux-mêmes. En effet, si Hillary Clinton a remporté le vote populaire, Donald Trump semble avoir séduit au-delà de sa base - les classes populaires et moyennes blanches -, s'attachant le soutien inattendu des minorités et des femmes.
Politique internationale : les habits neufs du président Trump
Le contraste est saisissant entre les propos outranciers du candidat Trump et le premier discours du président élu. Donald Trump s’est montré étonnamment prudent pour célébrer sa victoire comme si les exigences de sa charge le contraignaient déjà. Une culture stratégique comme celle des Etats-Unis ne peut changer du jour au lendemain.
Quelle sera la politique étrangère de Trump ?
Thierry de Montbrial, président de l'Institut français des relations internationales, revient sur la politique de Trump au Proche-Orient et ses futures relations avec la France. La politique étrangère de Donald Trump sera-t-elle marqué par l'isolationnisme ? L'Amérique sous l'ère Trump risque-t-elle de se couper du monde ? Y aura-t-il un décrochage des Etats-Unis vis à vis de l'Europe ?
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