États-Unis
Malgré la polarisation de leur politique intérieure et les tensions sociales, les États-Unis restent un acteur majeur des relations internationales, aux niveaux économique, militaire et diplomatique.
Sujets liés

Les migrations entre le Mexique et les États-Unis : "más de los mismo" ou fuite en avant ?

Alors que Trump s’apprête à renforcer les contrôles à la frontière avec le Mexique et expulser massivement les immigrés illégaux, le Mexique s’interroge sur les conséquences économiques de cette politique migratoire, et s’attend à devoir négocier cette question en lien avec les tarifs douaniers engagés par l’administration Trump.

L'impeachment lancé par Nancy Pelosi contre Donald Trump peut-il aboutir ?
Après des mois d'attente et d'hésitations, le camp démocrate passe à l'offensive contre Donald Trump. Le mardi 24 septembre, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a déclaré ouvrir une enquête initiant la procédure de destitution –impeachment– de Donald Trump. Pourquoi la démocrate, jusque là hostile à la méthode, a changé d'avis? Le président américain pourra-t-il réellement être destitué? Quel effet la démarche aura-t-elle sur la campagne présidentielle?

Quand Donald Trump demande un service à un dirigeant étranger
Le président américain est dans la tourmente après avoir sollicité l'aide de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour fragiliser son rival démocrate Joe Biden. Donald Trump doit désormais faire face à une procédure de destitution qui a toutefois peu de chances d'aboutir.
Procédure d'impeachment : « Donald Trump pourra jouer au martyr et convaincre sa base de rester à ses côtés »
Pour Laurence Nardon, responsable du programme Amérique du Nord de l'Ifri, la procédure de destitution de Donald Trump lancée par les démocrates a peu de chances d'aboutir.

Ukrainegate: Donald Trump anime la campagne démocrate en faisant les poubelles de Joe Biden
En demandant au Président ukrainien d’enquêter sur les affaires du fils de l’ancien vice-président américain, l’hôte de la Maison Blanche anime les primaires démocrates.
La crise des opioïdes aux États-Unis peut-elle se solder par un accord financier?
L’entreprise est devenue l’ennemi public numéro 1 dans la crise des opioïdes aux États-Unis : Purdue pharma cherche à éviter un procès. Et pour cela, le groupe pharmaceutique propose un accord : se déclarer en faillite et reverser l’argent de la vente aux victimes et leurs familles. Purdue Pharma fait face à plus de 2 000 plaintes, de familles mais aussi de villes et d’États américains.

Iran, Donald Trump mettra-t-il ses menaces à exécution?
Prêt à tirer, ou prêt pour la paix? La position de Donald Trump face à l'Iran inquiète. Il devait rencontrer le président iranien Hassan Rouhani lors de l'Assemblée générale de l'ONU, qui s'est ouverte ce 17 septembre, mais il a finalement menacé le pays d'une attaque militaire. Les déclarations du président des États-Unis ne sont-elles qu'une brutale technique de négociation?

Afghanistan, le jeu dangereux de Donald Trump
À quoi joue Donald Trump? Le président des États-Unis a annoncé le 7 septembre l'annulation d'une réunion secrète avec des représentants talibans. Une rencontre qui aurait dû permettre la conclusion d'un accord de paix, en négociation depuis un an, en due du retrait des troupes américaines d'Afghanistan. Après le départ fracassant de son conseiller à la sécurité nationale, le faucon John Bolton, Donald Trump va-t-il apaiser sa stratégie en matière de politique étrangère?
L’Amérique latine en a-t-elle fini avec la doctrine Monroe ? RAMSES 2020. Vidéo
Traditionnellement très présents économiquement, politiquement, voire militairement en Amérique Latine, les Etats-Unis s'en éloignent-ils sous la présidence Trump ? Pour Ramses 2020, nous avons interrogé Laurence NARDON, responsable du programme États-Unis de l'Ifri. Elle revient sur trois questions :

Port d'armes, un sujet de campagne sous surveillance de la NRA. Podcast
Sur la question du port d'armes comme sur bien d'autres sujets, Donald Trump a pris des positions contradictoires. Mais il va falloir qu'il se positionne clairement: après les tueries de cet été, le débat est –encore– revenu à la une. Et la question pourrait bien s'inviter dans la campagne, mais la NRA veille à ce que rien ne bouge.
Trump, les médias et l’opinion publique
L'agressivité du président Trump envers les médias progressistes accompagne un mouvement plus ancien de polarisation des médias et de montée en puissance des fausses informations (infox) aux Etats-Unis. Alors que des groupes d'intérêts portent atteinte à la vie démocratique en disséminant des rumeurs sur les réseaux sociaux, les grands médias progressistes, aujourd'hui très hostiles au Président, luttent sans grande efficacité contre ce phénomène. L'opinion publique, notamment conservatrice, se méfie quant à elle de plus en plus de l'ensemble des médias. Quant aux responsables des réseaux sociaux, ils commencent à devoir rendre des comptes.

"Juridiquement, rien n'empêche les grands électeurs de ne pas voter pour Trump"
L'onde de choc provoquée par l'élection de Donald Trump semble gagner en puissance, au point de soulever des questions fondamentales de droit constitutionnel et de science politique. En effet, à moins de deux semaines du vote du collège électoral, plusieurs grands électeurs républicains ont annoncé leur défection et leur refus, à contre-courant de la pratique politique traditionnelle, de voter pour le président-élu. Si cela ne suffira probablement pas à faire invalider l'élection du milliardaire, ce nouveau rebondissement pourrait ébranler durablement le statu quo de la politique en Amérique.
Obama, et après ?
L'heure du bilan a sonné pour Barak Obama. Son bilan est-il à la hauteur de son charisme ?

On a très peu de visibilité sur le programme énergétique de Donald Trump
On sait que Donald Trump est pro-pétrole et pro-charbon et qu’il veut dénoncer l’Accord de Paris pour le climat. Mais de nombreuses inconnues demeurent quant à son programme énergétique pour les États-Unis, souligne Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’IFRI, interrogée par le BIP.
Quelle politique énergétique peut-on attendre de Donald Trump qui succédera en janvier à Barack Obama à la présidence des États-Unis ?
Donald Trump a annoncé énormément de choses, notamment sur l'énergie, pas toujours cohérentes. On a peu de visibilité sur son programme, alors qu'Hillary Clinton aurait largement été dans la continuité d'Obama. On a beaucoup de mal à voir ce qu'il va mettre en place et à analyser les conséquences de son élection. Mais si l'on suit les signaux qu'il a donnés pendant sa campagne, ce n'est pas de bon augure pour la COP22. La principale « victime » de ce changement, ce sera l'environnement qui ne sera plus une priorité. ll va peut-être chercher à en faire un symbole avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Au plan domestique, Obama, surtout pendant son dernier mandat, avait pris des mesures de réduction des émissions de CO2. Trump a annoncé qu'il allait détricoter tout cela mais, dans les faits, la politique environnementale américaine est menée bien plus au niveau des États qu'au niveau fédéral. Au plan fédéral, la grande mesure a été la prolongation en 2016 pour cinq ans du crédit d'impôt sur l'investissement dans le solaire et l'éolien.
L'Accord de Paris pour le climat, signé fin 2015 à la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre. Quelles seraient les conséquences du retrait des États-Unis ?
L'article 28 de l'accord prévoit que le retrait n'est possible qu'après quatre ans en tout. Donald Trump ne pourra donc en sortir qu'en 2020, presque à la fin de son mandat. ll a déjà dit que les États-Unis ne participeraient plus aux financements climatiques. L'accord n'a été possible qu'avec le soutien des États-Unis et de la Chine. C'était plus un accord politique censé donner le signal pour que les investissements bas-carbone suivent. Si l'on perd le leadership américain, on risque de perdre cette impulsion politique et cela remet beaucoup de choses en question. ll va falloir trouver un nouveau leader. Les regards se tournent vers la Chine.
Donald Trump veut supprimer l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le Clean Power Plan en faveur d'une électricité décarbonée. Quelles seraient les conséquences ?
L'EPA est I'organisme de contrôle de la politique climatique au niveau fédéral. Sachant qu'il n'y aura plus de contre-pouvoir au Congrès, à majorité républicaine, Donald Trump va clairement essayer de déssaisir l'agence de ses prérogatives. ll va aussi essayer de détricoter le Clean Power Plan, déjà très mal en point. Mais l'analyse de l'IFRI a montré qu'il fallait plutôt voir ce programme comme venant confirmer la tendance de transition énergétique, qui est déjà là. C'était surtout censé apporter plus de stabilité réglementaire pour les acteurs.
Le président élu peut-il relancer le charbon, comme il l'a promis, alors que le gaz et les énergies renouvelables ont beaucoup progressé aux États-Unis ces dernières années ?
On ne s'attend pas a un virage complet en faveur du charbon parce que les fondamentaux économiques d'aujourd'hui penchent plus en faveur de la transition énergétique qu'il y a quelques années. Les politiques de transition énergétique mises en place aux États-Unis dernièrement s'appuyaient beaucoup sur les fondamentaux du marché qui ne vont pas changer. Or la politique de sortie progressive du charbon est liée au fait que le charbon a perdu en compétitivité face au gaz naturel, grâce au développement des gaz de schiste. Il y aura donc peut-être moins d'obligations au niveau politique mais, dans le fond, le système énergétique américain s'est déjà transformé, avec plus de gaz et plus de renouvelables, parce que les renouvelables sont devenues plus compétitives. De grandes entreprises américaines fleurissent dans le secteur et créent des emplois. La dynamique du marché est favorable aux renouvelables. Trump est pro-fossiles, pro-charbon. ll dit qu'il va de nouveau créer des emplois, mais l'industrie des renouvelables, en particulier le solaire, crée énormément d'emplois aux États-Unis, peut-être même plus que le charbon. Donald Trump a un discours un peu contradictoire sur les renouvelables : à la fois, il voit dans les ENR un outil de promotion de l'indépendance énergétique et une source d'emploi et, de l'autre côté, il veut supprimer les subventions. Mais il pourrait ne plus mettre en place des mesures de l'EPA, par exemple, et ce serait à chaque État de décider de sa politique environnementale, de ses subventions.
Donald Trump veut augmenter la production de pétrole des États-Unis. Que peut-il faire ?
Donald Trump a très peu de marge de manœuvre dans le pétrole. C'est un marché international. Il n'aura aucun impact sur les prix car ce sont les cours du brut qui décident comment les producteurs de schistes vont exploiter leurs ressources. Je vois peu d'impact direct. En revanche, il pourrait renoncer à l'accord de mars dernier avec le Canada sur la réduction des émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Des grands projets d'infrastructure, comme le pipeline transfrontalier Keystone XL, avec le Canada aussi, vont clairement revenir. Dans les faits, le secteur du pétrole et du gaz est déjà dans une position très favorable par rapport au secteur charbonnier. Trump veut favoriser la production par le biais de réduction d'impôts, mais s'il prend des mesures de soutien beaucoup plus agressives pour augmenter la production de pétrole de schiste, les cours vont baisser. La dynamique est très internationale. Les États-Unis ont très peu de marge de manœuvre pour faire remonter les prix, au contraire.
Drump va-t-il révoquer l'accord nucléaire avec l'Iran, comme il l'a promis ?
Il me semble tout à fait possible qu'il dénonce l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais, encore une fois, on a très peu de visibilité car il a eu un discours très peu cohérent, vu de l'extérieur, sur l'Iran, sur l'OPEP. ll avait un discours très anti-OPEP et très vigoureux à l'égard de l'Arabie saoudite, mais, de l'autre côté, son expert pétrole a demandé à la Russie et à l'OPEP de s'entendre pour baisser la production. Remettre en cause l'accord avec l'Iran aurait un impact sur ses relations avec la Russie et avec l'Arabie saoudite, ainsi que sur la situation au Moyen-Orient. L'élection de Donald Trump est une nouvelle donne dans les relations internationales et dans la politique américaine de ces dernières années par rapport à la Russie, à l'Iran, à l'Arabie saoudite, à la Syrie...

"Le jour où Trump a sidéré le monde"
Après la stupeur provoquée par l'élection de Donald Trump, il paraît nécessaire de revenir sur les dynamiques et les acteurs qui ont marqué la campagne. Les sondeurs et les journalistes soulèvent des interrogations - comment ont-ils pu se tromper à ce point sur l'issue de l'élection ? - au même titre que les électeurs eux-mêmes. En effet, si Hillary Clinton a remporté le vote populaire, Donald Trump semble avoir séduit au-delà de sa base - les classes populaires et moyennes blanches -, s'attachant le soutien inattendu des minorités et des femmes.

Politique internationale : les habits neufs du président Trump
Le contraste est saisissant entre les propos outranciers du candidat Trump et le premier discours du président élu. Donald Trump s’est montré étonnamment prudent pour célébrer sa victoire comme si les exigences de sa charge le contraignaient déjà. Une culture stratégique comme celle des Etats-Unis ne peut changer du jour au lendemain.
Quelle sera la politique étrangère de Trump ?
Thierry de Montbrial, président de l'Institut français des relations internationales, revient sur la politique de Trump au Proche-Orient et ses futures relations avec la France. La politique étrangère de Donald Trump sera-t-elle marqué par l'isolationnisme ? L'Amérique sous l'ère Trump risque-t-elle de se couper du monde ? Y aura-t-il un décrochage des Etats-Unis vis à vis de l'Europe ?
Pas de femme à la Maison Blanche
Donald Trump, en remportant l'élection du 8 novembre, a déjoué les pronostics et les sondages. Ces derniers prévoyaient une élection historique qui enverrait pour la première fois une femme à la Maison Blanche.
Victoire de D. Trump : séisme politique aux Etats-Unis
A l'issue d'une campagne mouvementée, Donald Trump, le candidat républicain, déjoue les pronostics et les sondages en s'imposant dans la course à la Maison Blanche.
"Trump, peut-être surpris de sa propre victoire"
L'élection de Donald Trump crée la stupeur. De nombreuses interrogations sont soulevées par ce phénomène inattendu, elles concernent notamment les médias. Incapables de prédire, via les sondages, le succès électoral du milliardaire, ils ont aussi involontairement servi sa popularité tout au long de la campagne. Une popularité qui s'appuyait déjà sur un succès médiatique, celui de son émission de télé-réalité, The Apprentice, il y a dix ans.
Trump ou Clinton: Les Américains n'avaient-ils que ce choix ?
Le marathon électoral des deux principaux candidats à la présidence des Etats-Unis est sur le point de prendre fin. La campagne, très mouvementée et polarisante, a révélé des failles profondes dans l'électorat américain. Les candidatures de Donald Trump et Hillary Clinton, candidats singuliers dans la haine et la méfiance qu'ils inspirent, posent ainsi cette problématique : les Américains n'avaient-ils pas d'autres choix ?
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