États-Unis
Malgré la polarisation de leur politique intérieure et les tensions sociales, les États-Unis restent un acteur majeur des relations internationales, aux niveaux économique, militaire et diplomatique.
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Géopolitique de la puissance américaine
Qu’est devenue la puissance américaine ? Si les États-Unis veulent encore diriger le monde, en sont-ils toujours capables ?
Entrés en géopolitique à la fin du XIXème siècle, leaders du monde libre dans l’après-guerre, vainqueurs du communisme dans les années 1990, les États-Unis sont confrontés à une triple contestation en ce premier quart de XXIe siècle : la montée en puissance de la Chine, les frappes du terrorisme islamiste et le retour d’une Russie belliqueuse se conjuguent pour défier Washington.
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L'heure du bilan a sonné pour Barak Obama. Son bilan est-il à la hauteur de son charisme ?
La politologue Barbara Kunz invitée du Heute journal
L'élection primaire des Républicains: décryptage par Barbara Kunz.
On a très peu de visibilité sur le programme énergétique de Donald Trump
On sait que Donald Trump est pro-pétrole et pro-charbon et qu’il veut dénoncer l’Accord de Paris pour le climat. Mais de nombreuses inconnues demeurent quant à son programme énergétique pour les États-Unis, souligne Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’IFRI, interrogée par le BIP.
Quelle politique énergétique peut-on attendre de Donald Trump qui succédera en janvier à Barack Obama à la présidence des États-Unis ?
Donald Trump a annoncé énormément de choses, notamment sur l'énergie, pas toujours cohérentes. On a peu de visibilité sur son programme, alors qu'Hillary Clinton aurait largement été dans la continuité d'Obama. On a beaucoup de mal à voir ce qu'il va mettre en place et à analyser les conséquences de son élection. Mais si l'on suit les signaux qu'il a donnés pendant sa campagne, ce n'est pas de bon augure pour la COP22. La principale « victime » de ce changement, ce sera l'environnement qui ne sera plus une priorité. ll va peut-être chercher à en faire un symbole avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Au plan domestique, Obama, surtout pendant son dernier mandat, avait pris des mesures de réduction des émissions de CO2. Trump a annoncé qu'il allait détricoter tout cela mais, dans les faits, la politique environnementale américaine est menée bien plus au niveau des États qu'au niveau fédéral. Au plan fédéral, la grande mesure a été la prolongation en 2016 pour cinq ans du crédit d'impôt sur l'investissement dans le solaire et l'éolien.
L'Accord de Paris pour le climat, signé fin 2015 à la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre. Quelles seraient les conséquences du retrait des États-Unis ?
L'article 28 de l'accord prévoit que le retrait n'est possible qu'après quatre ans en tout. Donald Trump ne pourra donc en sortir qu'en 2020, presque à la fin de son mandat. ll a déjà dit que les États-Unis ne participeraient plus aux financements climatiques. L'accord n'a été possible qu'avec le soutien des États-Unis et de la Chine. C'était plus un accord politique censé donner le signal pour que les investissements bas-carbone suivent. Si l'on perd le leadership américain, on risque de perdre cette impulsion politique et cela remet beaucoup de choses en question. ll va falloir trouver un nouveau leader. Les regards se tournent vers la Chine.
Donald Trump veut supprimer l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le Clean Power Plan en faveur d'une électricité décarbonée. Quelles seraient les conséquences ?
L'EPA est I'organisme de contrôle de la politique climatique au niveau fédéral. Sachant qu'il n'y aura plus de contre-pouvoir au Congrès, à majorité républicaine, Donald Trump va clairement essayer de déssaisir l'agence de ses prérogatives. ll va aussi essayer de détricoter le Clean Power Plan, déjà très mal en point. Mais l'analyse de l'IFRI a montré qu'il fallait plutôt voir ce programme comme venant confirmer la tendance de transition énergétique, qui est déjà là. C'était surtout censé apporter plus de stabilité réglementaire pour les acteurs.
Le président élu peut-il relancer le charbon, comme il l'a promis, alors que le gaz et les énergies renouvelables ont beaucoup progressé aux États-Unis ces dernières années ?
On ne s'attend pas a un virage complet en faveur du charbon parce que les fondamentaux économiques d'aujourd'hui penchent plus en faveur de la transition énergétique qu'il y a quelques années. Les politiques de transition énergétique mises en place aux États-Unis dernièrement s'appuyaient beaucoup sur les fondamentaux du marché qui ne vont pas changer. Or la politique de sortie progressive du charbon est liée au fait que le charbon a perdu en compétitivité face au gaz naturel, grâce au développement des gaz de schiste. Il y aura donc peut-être moins d'obligations au niveau politique mais, dans le fond, le système énergétique américain s'est déjà transformé, avec plus de gaz et plus de renouvelables, parce que les renouvelables sont devenues plus compétitives. De grandes entreprises américaines fleurissent dans le secteur et créent des emplois. La dynamique du marché est favorable aux renouvelables. Trump est pro-fossiles, pro-charbon. ll dit qu'il va de nouveau créer des emplois, mais l'industrie des renouvelables, en particulier le solaire, crée énormément d'emplois aux États-Unis, peut-être même plus que le charbon. Donald Trump a un discours un peu contradictoire sur les renouvelables : à la fois, il voit dans les ENR un outil de promotion de l'indépendance énergétique et une source d'emploi et, de l'autre côté, il veut supprimer les subventions. Mais il pourrait ne plus mettre en place des mesures de l'EPA, par exemple, et ce serait à chaque État de décider de sa politique environnementale, de ses subventions.
Donald Trump veut augmenter la production de pétrole des États-Unis. Que peut-il faire ?
Donald Trump a très peu de marge de manœuvre dans le pétrole. C'est un marché international. Il n'aura aucun impact sur les prix car ce sont les cours du brut qui décident comment les producteurs de schistes vont exploiter leurs ressources. Je vois peu d'impact direct. En revanche, il pourrait renoncer à l'accord de mars dernier avec le Canada sur la réduction des émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Des grands projets d'infrastructure, comme le pipeline transfrontalier Keystone XL, avec le Canada aussi, vont clairement revenir. Dans les faits, le secteur du pétrole et du gaz est déjà dans une position très favorable par rapport au secteur charbonnier. Trump veut favoriser la production par le biais de réduction d'impôts, mais s'il prend des mesures de soutien beaucoup plus agressives pour augmenter la production de pétrole de schiste, les cours vont baisser. La dynamique est très internationale. Les États-Unis ont très peu de marge de manœuvre pour faire remonter les prix, au contraire.
Drump va-t-il révoquer l'accord nucléaire avec l'Iran, comme il l'a promis ?
Il me semble tout à fait possible qu'il dénonce l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais, encore une fois, on a très peu de visibilité car il a eu un discours très peu cohérent, vu de l'extérieur, sur l'Iran, sur l'OPEP. ll avait un discours très anti-OPEP et très vigoureux à l'égard de l'Arabie saoudite, mais, de l'autre côté, son expert pétrole a demandé à la Russie et à l'OPEP de s'entendre pour baisser la production. Remettre en cause l'accord avec l'Iran aurait un impact sur ses relations avec la Russie et avec l'Arabie saoudite, ainsi que sur la situation au Moyen-Orient. L'élection de Donald Trump est une nouvelle donne dans les relations internationales et dans la politique américaine de ces dernières années par rapport à la Russie, à l'Iran, à l'Arabie saoudite, à la Syrie...
"Le jour où Trump a sidéré le monde"
Après la stupeur provoquée par l'élection de Donald Trump, il paraît nécessaire de revenir sur les dynamiques et les acteurs qui ont marqué la campagne. Les sondeurs et les journalistes soulèvent des interrogations - comment ont-ils pu se tromper à ce point sur l'issue de l'élection ? - au même titre que les électeurs eux-mêmes. En effet, si Hillary Clinton a remporté le vote populaire, Donald Trump semble avoir séduit au-delà de sa base - les classes populaires et moyennes blanches -, s'attachant le soutien inattendu des minorités et des femmes.
Politique internationale : les habits neufs du président Trump
Le contraste est saisissant entre les propos outranciers du candidat Trump et le premier discours du président élu. Donald Trump s’est montré étonnamment prudent pour célébrer sa victoire comme si les exigences de sa charge le contraignaient déjà. Une culture stratégique comme celle des Etats-Unis ne peut changer du jour au lendemain.
Quelle sera la politique étrangère de Trump ?
Thierry de Montbrial, président de l'Institut français des relations internationales, revient sur la politique de Trump au Proche-Orient et ses futures relations avec la France. La politique étrangère de Donald Trump sera-t-elle marqué par l'isolationnisme ? L'Amérique sous l'ère Trump risque-t-elle de se couper du monde ? Y aura-t-il un décrochage des Etats-Unis vis à vis de l'Europe ?
Victoire de D. Trump : séisme politique aux Etats-Unis
A l'issue d'une campagne mouvementée, Donald Trump, le candidat républicain, déjoue les pronostics et les sondages en s'imposant dans la course à la Maison Blanche.
Pas de femme à la Maison Blanche
Donald Trump, en remportant l'élection du 8 novembre, a déjoué les pronostics et les sondages. Ces derniers prévoyaient une élection historique qui enverrait pour la première fois une femme à la Maison Blanche.
"Trump, peut-être surpris de sa propre victoire"
L'élection de Donald Trump crée la stupeur. De nombreuses interrogations sont soulevées par ce phénomène inattendu, elles concernent notamment les médias. Incapables de prédire, via les sondages, le succès électoral du milliardaire, ils ont aussi involontairement servi sa popularité tout au long de la campagne. Une popularité qui s'appuyait déjà sur un succès médiatique, celui de son émission de télé-réalité, The Apprentice, il y a dix ans.
Trump ou Clinton: Les Américains n'avaient-ils que ce choix ?
Le marathon électoral des deux principaux candidats à la présidence des Etats-Unis est sur le point de prendre fin. La campagne, très mouvementée et polarisante, a révélé des failles profondes dans l'électorat américain. Les candidatures de Donald Trump et Hillary Clinton, candidats singuliers dans la haine et la méfiance qu'ils inspirent, posent ainsi cette problématique : les Américains n'avaient-ils pas d'autres choix ?
La Campagne Américaine
Où en est la campagne américaine ? sur France Culture, avec Christine Okrent
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Donald Trump, candidat à la présidentielle des Etats-Unis : où en est la campagne ? Avec Laurence Nardon, responsable du programme Etats-Unis à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).
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NSA : les Américains privés d'oreilles ?
L'expiration du programme de collecte des données téléphoniques par la NSA a été le thème débattu par Anne Giudicelli, fondatrice de TERR(o)RISC, Laurence Nardon, chercheur, responsable du programme Etats-Unis à l'IFRI, Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste BFM Business et Romain Zerbib, enseignant-chercheur en management stratégique au sein du groupe IGS.
Les Décodeurs de l'éco, du 1er juin, présenté par Fabrice Lundy, sur BFM Business.
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Le nouveau monde d’Obama, et après ?
Cuba, Iran, Yémen... La Maison Blanche monte en première ligne et multiplie les offensives diplomatiques. Alors que les négociations sur le nucléaire iranien se poursuivent, Washington a décidé de soutenir l’intervention saoudienne au Yémen en engageant un nouveau bras de fer avec l’Iran. "Les Etats-Unis ne resterons pas les bras croisés", a déclaré John Kerry. Incohérence stratégique ou regain de leadership sur la scène internationale ? Dans la dernière ligne droite de son second mandat, "Obama, l’éternel hésitant" entend-il réécrire l’histoire? Et si demain Hillary Clinton lui succédait, l’ancienne secrétaire d’Etat s’inscrirait-elle dans la même lignée ?
Invités :
- Laurence Nardon, responsable du programme Etats-unis de l’Ifri
- Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, chercheur au Ceri
- John R. MacArthur, par téléphone de NYC, directeur du Harper’s Magazine
Rencontre historique entre Obama et Raul Castro
Temps fort cette semaine, le dégel des relations entre Cuba et les Etats-Unis à l'occasion du sommet des Amériques au Panama ; la normalisation est en marche, la Maison Blanche a accepté de retirer Cuba de la liste noire des pays qui soutiennent le terrorisme. Une actualité sur laquelle revient notre invitée Laurence Nardon, responsable du programme Etats-Unis à l'IFRI. Elle commente aussi pour nous la candidature officielle d'Hillary Clinton à la Maison Blanche.
États-Unis : la question noire
On voulait tous y croire, et d’abord une majorité d’Américains. Son élection éblouissante en 2008 allait accélérer le sens de l’Histoire, et pour une fois, c’était le bon : avec Barack Obama, les Etats-Unis inauguraient une ère post-raciale dont nos démocraties pourraient, devraient prendre exemple. Six ans plus tard, la déception l’emporte : le président américain n’a réussi aucun des miracles attendus (sans doute à l’excès), ni sur la scène internationale, ni sur le plan intérieur.
En août dernier, dans le Missouri, un jeune Noir, Michaël Brown, était abattu par un policier blanc. Depuis l’annonce d’un verdict disculpant le policier, tout au long de cette semaine, la colère a flambé à Ferguson et dans plusieurs grandes villes américaines – une colère, qui 50 ans après les lois sur les droits civiques, démontre que la question raciale continue de diviser profondément l’Amérique. En quoi, l’affaire de Ferguson est-elle emblématique ? Après des élections de mi-mandat qui ont sanctionné l’administration Obama, quel impact sur la scène politique américaine, à deux ans de la prochaine présidentielle ?
BFM BUSINESS: L’après Obama commence-t-il aujourd’hui ?
Les enjeux des élections de mi-mandat aux Etats-Unis décryptés par Laurence Nardon dans l'émission de Fabrice Lundy "Les décodeurs de l'éco" sur BFM Business.
RADIO CLASSIQUE: L'invité(e) de l'économie
Laurence Nardon, chercheur et responsable du programme Etats-unis à l'IFRI, était l'invitée de l'économie d'Eric Mauban, ce mardi 4 novembre à 7h20 sur l'antenne de Radio Classique.
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