Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés
Comment la Russie tente de faire du Moyen-Orient sa chasse gardée
Pas de “concessions aux terroristes”. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a donné le ton face à son homologue turc, mardi 20 décembre. Les deux hommes se sont rencontrés au lendemain de l'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie. Après avoir tiré plusieurs coups de feu sur le diplomate lors d'un discours et devant les caméras toujours en marche, le terroriste a affirmé avoir agi pour venger les bombardements russes sur Alep.
Pour le moment, cet assassinat n'a été revendiqué par aucune organisation jihadiste. Mais en permettant à Bachar Al-Assad de reprendre la ville syrienne, Moscou est devenu une cible de choix pour les groupes terroristes implantées parmi les rebelles. Malgré ces menaces et la pression diplomatique de la France et des Etats-Unis, le Kremlin ne faiblit pas. Bien au contraire : la Russie est plus que jamais un acteur de premier plan dans la région. Franceinfo explique comment Moscou tente de damer le pion aux puissances occidentales au Moyen-Orient.
En se présentant comme le seul rempart contre le terrorisme
Cet assassinat risque-t-il de compromettre le réchauffement des relations entre la Russie et la Turquie ? Les chefs d'États des deux pays ont assuré du contraire. Pour Vladimir Poutine, cet acte terroriste est "une provocation destinée à perturber la normalisation des relations russo-turques et le processus de paix en Syrie." De son côté, Recep Tayyip Erdogan a assuré que la coopération des deux puissances "ne sera pas entravée par cette attaque".
Mevlüt Mert Altintas, le policier turc qui a tiré sur le diplomate russe, a affirmé avoir voulu se venger de Moscou pour son implication en Syrie. Mais son acte pourrait avoir l'effet contraire. Le discours du Kremlin - comme celui de Bachar Al-Assad - consiste à présenter la Russie comme le dernier rempart contre les groupes terroristes à l'œuvre en Syrie et en Irak. Et le fait que la diplomatie russe ait été directement visée par cette attaque pourrait appuyer cet argumentaire.
Plusieurs think tanks occidentaux, comme l'Institute for the study of war ont montré que les frappes russes en Syrie visent principalement la rébellion et non les positions de l'Etat islamique.
Alep : Pourquoi la Russie a finalement accepté la résolution de l’ONU ?
Un non ferme, qui s’est finalement transformé en oui. La Russie, qui soutient le régime du président syrien Bachar al-Assad, a finalement voté la résolution de l’ONU ce lundi, visant à déployer des observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations et évaluer la situation des civils. Elle avait annoncé dans un premier temps son intention d’y opposer son véto. 20 minutes analyse ce revirement.La Russie avait menacé d’y opposer son veto. « Nous ne pouvons laisser voter ce texte car c’est un désastre », a ainsi déclaré, dimanche, Vitali Tchourkine, l’ambassadeur russe à l’Onu. Il a estimé le plan français « impraticable et dangereux ». « Nous n’avons pas en soi de problème avec quelque sorte de supervision que ce soit », a-t-il déclaré. « Mais l’idée qu’on devrait leur demander [aux observateurs] de parcourir les ruines d’Alep-est sans préparation adéquate et sans informer quiconque de ce qui est en train de se passer équivaudrait à une catastrophe », a-t-il estimé.
Comment la cyberguerre froide a parasité la campagne
Des groupes de hackeurs russes sont visés par la CIA pour avoir pesé sur le processus électoral. A un mois de son départ, Barack Obama met la pression sur le Kremlin.
Jusqu’au bout, la pesante atmosphère de «cyberguerre froide» aura imprimé son tempo à la séquence électorale américaine. Vendredi soir - à un peu plus d’un mois de l’entrée en fonction de Donald Trump et à quelques jours du vote des grands électeurs -, Barack Obama a encore durci le ton lors de sa conférence de presse de fin d’année. S’il n’est pas allé jusqu’à accuser directement le président russe d’avoir ordonné les cyberattaques qui ont émaillé la campagne, c’est tout comme : selon lui, les «plus hauts niveaux» de l’exécutif sont impliqués, et «pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine»… Quelques heures avant, Hillary Clinton avait pris moins de gants, reprochant au maître du Kremlin d’avoir «une dent» contre elle et d’avoir commandité les piratages pour «saper» la démocratie américaine.
Pendant des mois, les «fuites» touchant principalement le camp démocrate ont en effet donné à la campagne, déjà particulièrement violente, une toile de fond digne d’un roman d’espionnage.
Les démocraties doivent-elles craindre les hackers russes ?
Barack Obama a récemment qualifié la Russie de "petit pays" à qui "personne ne veut rien acheter" et "qui n’innove pas". Nouvel épisode dans l’affrontement diplomatique qui accompagne la cyberguerre que se livrent les deux pays. La tentative russe, avérée selon les services secrets américains, de déstabiliser le processus électoral américain oblige à s’interroger sur cette stratégie : "Les démocraties doivent-elles craindre les hackers russes ?"
Russie-États-Unis: la cyberguerre froide a commencé
Entre Américains et Russes, la dissuasion a changé de nature: elle n'est plus nucléaire, mais informatique. Au point que la CIA vient officiellement d'accuser Moscou et ses hackers d'avoir pesé dans la victoire de Trump à la présidentielle.
Russie / États-Unis : les débuts d'une cyberguerre froide ?
Aujourd’hui la dissuasion n’est plus nucléaire mais informatique. Au point qu’aux États-Unis la CIA accuse Moscou d'avoir pesé dans la victoire de Donald Trump. Le sujet est à la une aux États-Unis : les agences de renseignement américaines disent avoir la certitude d’une ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle qui a vu la victoire de Donald Trump.
Hacking, déstabilisation... Le spectre de la cyberguerre plane sur l'élection présidentielle de 2017
L'élection présidentielle de 2017, prochain terrain de jeu des hackers russes? Le scénario n'a rien de fantaisiste. Après les attaques informatiques qui ont perturbé l'élection présidentielle américaine, les autorités françaises redoutent de voir se multiplier intrusions et tentatives de piratages d'ici le mois de mai prochain. Objectif à peine dissimulé de ces pirates venus du froid: déstabiliser le processus démocratique pour fragiliser le futur pouvoir en place.
Une nouvelle Guerre froide qui a déjà débuté. En octobre, Washington a ouvertement accusé Moscou d'avoir autorisé des cyberattaques dans le "but d'interférer dans le processus électoral américain". Une accusation d'autant plus sensible que les Etats-Unis recourent à de nombreuses "machines à voter" et sont donc vulnérables aux intrusions numériques.
Souveraineté numérique : que change la localisation de nos données
Depuis les révélations d'Edward Snowden sur la surveillance de nos données, la question de leur localisation est sur la table. Selon les pays, les promoteurs d'une souveraineté numérique y voient une manière de reprendre la main face aux États-Unis. Ou un instrument de contrôle et de censure.
Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
« L’élection de Trump est une heureuse surprise mais représente aussi une incertitude » aux yeux de Poutine
L'Europe désemparée face à la surenchère russe
Malgré la reprise des hostilités en Ukraine, les Vingt-Huit restent divisés sur la riposte à adopter tàce à Moscou. Or les divisions restent évidentes. Londres, qui a exigé la réunion de jeudi, la Pologne et les Etats baltes sont toujours en pointe pour réclamer une condamnation sans faille de la Russie.
Syrie : le rendez-vous de Moscou sert surtout le jeu russe au Moyen-Orient
C'est la première réunion diplomatique consacrée a la Syrie depuis la conference de Geneve 2, en fevrier 2014. Organisée cette semaine a Moscou, personne n'en attend de resultat Les pourparlers
se déroulent sans ordre du jour et sans que soit évoquée l'idée d'un gouvernement transitoire La Coalition nationale de l'opposition en exil, qui exigeait que la rencontre ait lieu dans un « pays neutre » et non chez le principal allie de Bachar el-Assad, ne s'est pas déplacée...
Ukraine: comment faire pression sur la Russie ?
Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne doivent se réunir jeudi 29 janvier pour discuter du conflit dans l’est de l’Ukraine, du rôle déstabilisateur joué par la Russie et d’éventuelles nouvelles sanctions.
L’intensité des combats en Ukraine illustre la logique d’escalade côté russe qui prévaut depuis fin octobre 2014, date à laquelle le Kremlin a durci son discours. Les Européens n’ont pas vu ou pas voulu voir cette escalade...
Au fait, qui gouverne l’Internet ?
Alors que le bras de fer entre Corée du Nord et Etats-Unis place Internet au cœur de l’actu, entretien avec Julien Nocetti, chercheur en relations internationales, qui décrypte les enjeux de la diplomatie numérique.
Un Wikipédia russe «alternatif»? «Pour Poutine, Internet est anarchique et décadent»
On connaissait l’amour de Vladimir Poutine pour Internet, qu’il qualifiait en avril dernier de «projet de la CIA». Le président russe veut désormais remplacer le Wikipédia russe par une plateforme en ligne donnant aux citoyens un accès «plus détaillé et plus fiable» sur leur pays. Une alternative à la «propagande occidentale» qui sera développée en numérisant des milliers de livres et archives des bibliothèques nationales.
Le signe inquiétant d’un contrôle toujours plus strict sur Internet? Trois questions à Julien Nocetti, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des implications du Web en Russie.
"La violence des propos de Poutine soude les européens"
Jusqu’où Poutine peut-il aller dans la provocation ?
Vladimir Poutine est davantage dans une logique d’escalade que de provocation. Et ce depuis son discours du 24 octobre à Sotchi. Depuis, son durcissement de ton s’accompagne, sur le terrain, d’un déploiement des forces militaires russes . Au G20, le patron du Kremlin a été clairement critiqué par les Occidentaux , mais a bénéficié d’une écoute plus bienveillante de la part d’autres pays. Il a tenu à symboliser les BRICS. Cependant, si ces pays ne sont pas à 100 % alignés sur les positions des pays développés, ils nourrissent néanmoins des inquiétudes grandissantes face aux démonstrations de force dont le président russe s’est rendu coutumier. Le déploiement de quatre bâtiments de la marine russe au large des côtes australiennes avant le G20 en est l’exemple caricatural. Il faut bien comprendre que, de tous les dirigeants présents à Brisbane, Vladimir Poutine se distingue en alternant casquette de chef politique et casquette de chef militaire.
Potemkin observers
Rebel commander Alexander Zakharchenko smiled only slightly on hearing that he had won this weekend's elections in Donetsk, Ukraine (pictured). The results were never in doubt: Mr Zakharchenko's nominal opponents openly supported him, and his face was the only one on campaign billboards. Nonetheless, eastern Ukraine's separatist republics went through the motions of democracy, including inviting international election observers. Those proved hard to find: while Russia has said it will respect the vote, America, the European Union, and the United Nations have all condemned it.
"Le débat russe, un terrain glissant"
Interview. Tatiana Kastoueva-Jean, chercheuse à l’Ifri, pointe la «polarisation» des positions en France.
Pourquoi Poutine séduit-il autant en France ?
- Il passe pour un leader fort, capable de tenir tête aux Etats-Unis pour défendre ce qu’il estime être les intérêts nationaux. Ce type de leader trouvera toujours des adeptes en Europe. Par ailleurs, l’histoire pèse lourd dans la relation franco-russe, jouant un rôle trompeur. Des deux côtés, on cite Catherine la Grande, l’escadron de chasse Normandie-Niemen, Charles de Gaulle… Côté russe, surtout, on pioche dans l’histoire comme dans une boîte à outils pour faire croire que les deux pays ont toujours été du même côté, en omettant de mentionner la guerre de Crimée ou la guerre de 1812 sous Napoléon. On s’accroche à ces grands noms et périodes glorieuses pour ne pas parler des choses qui fâchent dans l’actualité. Ce qui est frappant, en France, c’est la très forte polarisation du débat sur la Russie. D’entrée, les gens sont classés en prorusses et antirusses, ou pro-Poutine et anti-Poutine. L’idéologie définit les discours : quand on voit la liste d’intervenants à un forum franco-russe, on a un avant-goût de ce qui sera dit. Cela appauvrit terriblement le débat intellectuel.
Quelle doctrine pour la politique étrangère française ?
Thomas Gomart, historien français des relations internationales, auteur d'un article intitulé "Politique étrangère française : déni ou dénigrement ?", paru dans la Revue des deux mondes, est l'invité de la Grande Table. Caroline Broué et Antoine Mercier interrogent le statut de la doctrine française en politique étrangère, en compagnie du philosophe Mathieu Potte-Bonneville.
L'URSS existe toujours sur Internet, et c'est devenu la zone
Plus de 118 000 sites utilisent encore aujourd’hui un nom de domaine en .su, pour « Soviet Union ». Rendez-vous privilégié de cybercriminels russes, cet espace pourrait pourtant ne jamais disparaître.
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