Énergie - Climat
Face à l’urgence climatique et aux confrontations géopolitiques, comment concilier sécurité d’approvisionnement, compétitivité, accessibilité, décarbonation et acceptabilité ? Quelles politiques pour y répondre ?
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Nouvelles géopolitiques de l'énergie - Politique étrangère, vol. 89, n° 4, hiver 2024
Après le drame de Valence et alors que se termine la COP29, le dérèglement climatique oblige à examiner de très près le rythme et les impasses de la transition énergétique. Les États pétroliers du Golfe ont-ils à la fois la volonté et les moyens de transformer leurs économies gazière et pétrolière ? Les États membres de l’Union européenne ont-ils progressé depuis leur réponse en ordre dispersé aux diktats gaziers de Moscou ? Les stratégies européenne et américaine pourront-elles, un jour, converger ? Quelle place, demain et à plus long terme, pour le nucléaire et les énergies renouvelables ?
Trump versus COP22 : l’avenir des énergies vertes en question
Après les promesses de Trump de relancer l'industrie du charbon, quel avenir pour les énergies vertes ? A quel point, et à quelles conditions Donald Trump pourra-t-il détricoter l'accord de Paris sur le Climat ? Le marché du photovoltaïque, de l'éolien vont-ils directement pâtir de cette élection ?
Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
Et la lumière fut
Plus d’un milliard d’humains sont aujourd’hui privés d’électricité. Or l’accès à l’énergie est un moteur de développement. C’est pourquoi les Nations unies ont fait de l’électrification universelle une grande cause planétaire. En attendant, dans les pays du Sud, on innove pour s’alimenter en courant régulier.
On a très peu de visibilité sur le programme énergétique de Donald Trump
On sait que Donald Trump est pro-pétrole et pro-charbon et qu’il veut dénoncer l’Accord de Paris pour le climat. Mais de nombreuses inconnues demeurent quant à son programme énergétique pour les États-Unis, souligne Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’IFRI, interrogée par le BIP.
Quelle politique énergétique peut-on attendre de Donald Trump qui succédera en janvier à Barack Obama à la présidence des États-Unis ?
Donald Trump a annoncé énormément de choses, notamment sur l'énergie, pas toujours cohérentes. On a peu de visibilité sur son programme, alors qu'Hillary Clinton aurait largement été dans la continuité d'Obama. On a beaucoup de mal à voir ce qu'il va mettre en place et à analyser les conséquences de son élection. Mais si l'on suit les signaux qu'il a donnés pendant sa campagne, ce n'est pas de bon augure pour la COP22. La principale « victime » de ce changement, ce sera l'environnement qui ne sera plus une priorité. ll va peut-être chercher à en faire un symbole avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Au plan domestique, Obama, surtout pendant son dernier mandat, avait pris des mesures de réduction des émissions de CO2. Trump a annoncé qu'il allait détricoter tout cela mais, dans les faits, la politique environnementale américaine est menée bien plus au niveau des États qu'au niveau fédéral. Au plan fédéral, la grande mesure a été la prolongation en 2016 pour cinq ans du crédit d'impôt sur l'investissement dans le solaire et l'éolien.
L'Accord de Paris pour le climat, signé fin 2015 à la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre. Quelles seraient les conséquences du retrait des États-Unis ?
L'article 28 de l'accord prévoit que le retrait n'est possible qu'après quatre ans en tout. Donald Trump ne pourra donc en sortir qu'en 2020, presque à la fin de son mandat. ll a déjà dit que les États-Unis ne participeraient plus aux financements climatiques. L'accord n'a été possible qu'avec le soutien des États-Unis et de la Chine. C'était plus un accord politique censé donner le signal pour que les investissements bas-carbone suivent. Si l'on perd le leadership américain, on risque de perdre cette impulsion politique et cela remet beaucoup de choses en question. ll va falloir trouver un nouveau leader. Les regards se tournent vers la Chine.
Donald Trump veut supprimer l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le Clean Power Plan en faveur d'une électricité décarbonée. Quelles seraient les conséquences ?
L'EPA est I'organisme de contrôle de la politique climatique au niveau fédéral. Sachant qu'il n'y aura plus de contre-pouvoir au Congrès, à majorité républicaine, Donald Trump va clairement essayer de déssaisir l'agence de ses prérogatives. ll va aussi essayer de détricoter le Clean Power Plan, déjà très mal en point. Mais l'analyse de l'IFRI a montré qu'il fallait plutôt voir ce programme comme venant confirmer la tendance de transition énergétique, qui est déjà là. C'était surtout censé apporter plus de stabilité réglementaire pour les acteurs.
Le président élu peut-il relancer le charbon, comme il l'a promis, alors que le gaz et les énergies renouvelables ont beaucoup progressé aux États-Unis ces dernières années ?
On ne s'attend pas a un virage complet en faveur du charbon parce que les fondamentaux économiques d'aujourd'hui penchent plus en faveur de la transition énergétique qu'il y a quelques années. Les politiques de transition énergétique mises en place aux États-Unis dernièrement s'appuyaient beaucoup sur les fondamentaux du marché qui ne vont pas changer. Or la politique de sortie progressive du charbon est liée au fait que le charbon a perdu en compétitivité face au gaz naturel, grâce au développement des gaz de schiste. Il y aura donc peut-être moins d'obligations au niveau politique mais, dans le fond, le système énergétique américain s'est déjà transformé, avec plus de gaz et plus de renouvelables, parce que les renouvelables sont devenues plus compétitives. De grandes entreprises américaines fleurissent dans le secteur et créent des emplois. La dynamique du marché est favorable aux renouvelables. Trump est pro-fossiles, pro-charbon. ll dit qu'il va de nouveau créer des emplois, mais l'industrie des renouvelables, en particulier le solaire, crée énormément d'emplois aux États-Unis, peut-être même plus que le charbon. Donald Trump a un discours un peu contradictoire sur les renouvelables : à la fois, il voit dans les ENR un outil de promotion de l'indépendance énergétique et une source d'emploi et, de l'autre côté, il veut supprimer les subventions. Mais il pourrait ne plus mettre en place des mesures de l'EPA, par exemple, et ce serait à chaque État de décider de sa politique environnementale, de ses subventions.
Donald Trump veut augmenter la production de pétrole des États-Unis. Que peut-il faire ?
Donald Trump a très peu de marge de manœuvre dans le pétrole. C'est un marché international. Il n'aura aucun impact sur les prix car ce sont les cours du brut qui décident comment les producteurs de schistes vont exploiter leurs ressources. Je vois peu d'impact direct. En revanche, il pourrait renoncer à l'accord de mars dernier avec le Canada sur la réduction des émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Des grands projets d'infrastructure, comme le pipeline transfrontalier Keystone XL, avec le Canada aussi, vont clairement revenir. Dans les faits, le secteur du pétrole et du gaz est déjà dans une position très favorable par rapport au secteur charbonnier. Trump veut favoriser la production par le biais de réduction d'impôts, mais s'il prend des mesures de soutien beaucoup plus agressives pour augmenter la production de pétrole de schiste, les cours vont baisser. La dynamique est très internationale. Les États-Unis ont très peu de marge de manœuvre pour faire remonter les prix, au contraire.
Drump va-t-il révoquer l'accord nucléaire avec l'Iran, comme il l'a promis ?
Il me semble tout à fait possible qu'il dénonce l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais, encore une fois, on a très peu de visibilité car il a eu un discours très peu cohérent, vu de l'extérieur, sur l'Iran, sur l'OPEP. ll avait un discours très anti-OPEP et très vigoureux à l'égard de l'Arabie saoudite, mais, de l'autre côté, son expert pétrole a demandé à la Russie et à l'OPEP de s'entendre pour baisser la production. Remettre en cause l'accord avec l'Iran aurait un impact sur ses relations avec la Russie et avec l'Arabie saoudite, ainsi que sur la situation au Moyen-Orient. L'élection de Donald Trump est une nouvelle donne dans les relations internationales et dans la politique américaine de ces dernières années par rapport à la Russie, à l'Iran, à l'Arabie saoudite, à la Syrie...
La COP22, une COP africaine
Le coup d'envoi de la COP22 a eu lieu à Marrakech ce lundi 7 novembre 2016. Où en est le combat contre le réchauffement climatique, un an après la signature de l'Accord de Paris, dans lequel 195 pays se sont engagés à tout mettre en oeuvre pour ne pas aller au-delà de 2° C de réchauffement d'ici la fin du siècle ? Quelle sera la place de l'Afrique dans les négociations ? Pour en parler, Florence Morice reçoit Carole Mathieu, chercheuse au centre énergie de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
Dossier COP22 - Mobilisation en faveur de l’énergie africaine de demain
Cet article revient sur la constitution de l'Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER), face à l'enjeu de l'électrification en Afrique.
Un an après la COP21, la "COP de l'action" s'ouvre à Marrakech
La COP22 débute aujourd’hui à Marrakech, trois jours après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Cette nouvelle Conférence Climat se tiendra jusqu’au 18 novembre. Quels en sont les principaux enjeux ?
COP22 à Marrakech: faites chauffer la finance verte!
A Marrakech, les négociateurs de la COP22 pousseront (probablement) un soupir de soulagement demain. Ce 8 novembre, ils espèrent recevoir la confirmation que Donald Trump ne sera pas le prochain président des Etats-Unis : le candidat républicain voulait revenir sur la ratification du fameux accord de Paris, signé, de haute lutte, il y a un an tout juste dans l’euphorie de la COP21 par 175 pays. Ce traité international engage le monde à maintenir le réchauffement de la planète « bien en deçà de 2 degrés » d’ici à 2100. Ratifié par la majorité qualifiée des pays (voir graphique), le texte est entré en vigueur dès le 4 novembre. Deux à quatre ans plus tôt que prévu. Même l’eurodéputé Vert José Bové en convient : « La COP21 a eu un impact important. La ratification dix mois après, c’est exceptionnel. Pour Kyoto, il a fallu attendre sept ans. Grâce à la COP, le climat est désormais au centre du débat. ».
A Marrakech, la COP22 à l'épreuve des faits
Pétrole : Moscou entrouve la porte à un gel de sa production
Baisse des prix du pétrole : plus de risques que d'opportunités
Le Bulletin de l'Industrie Pétrolière reprend la synthèse d'un colloque organisé à l'Assemblée nationale le 11 avril avant la réunion prévue le 17 avril à Doha (Qatar) entre les principaux pays producteurs de pétrole, membres et non-membres de l'OPEP, pour tenter de stabiliser la production pétrolière et soutenir les prix du brut, plombés par une surabondance d'offre et une réduction de la demande.
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L'espoir d'une indépendance énergétique retrouvée en Egypte
Le Bulletin de l'Industrie Pétrolière reprend la Note de l'Ifri de Benjamin Augé publiée en février 2016.
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Japon: la révolution de l'ouverture du marché de détail
Le 1er avril, 77 millions de ménages japonais et 7,5 millions de petites entreprises auront, pour la première fois, le choix de leur fournisseur d’électricité. C’est la fin de plus d’un demi-siècle pendant lequel le marché était détenu par dix grands opérateurs régionaux.
Cinq ans après Fukushima, le Japon incapable de sortir du nucléaire
Dans la foulée de la tragédie de la centrale nucléaire de Fukushima, survenue le 11 mars 2011, les autorités japonaises avaient promis de sortir le pays du nucléaire pour embrasser les énergies propres. La tâche s'est cependant avérée jusqu'ici impossible pour ce pays énergivore. À un point tel qu'après avoir pallié la fermeture de ses centrales nucléaires par l'achat accru d'énergies fossiles, il s'est finalement décidé à renouer avec ce à quoi il voulait tourner le dos.
La transition énergétique fait plier les géants du secteur
Engie a annoncé le 25 février une perte de 4,6 milliards d’euros, après avoir de nouveau procédé à d’importantes dépréciations d’actifs. L’ex-GDF Suez veut se recentrer sur les activités « bas carbone ».
Risques politiques et géopolitiques : La gouvernance du gaz en Israël
Enerpresse reprend la Note de l'Ifri diffusée en décembre 2015 et rédigée par Maïté de Boncourt.
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L'Iran recommence à exporter son pétrole vers l'Europe
Les principales voies d'exportation du gaz israélien sont régionales
Depuis la découverte du champ gazier Leviathan, Israël ambitionne de devenir un nouvel acteur gazier, malgré de fortes pressions internes qui privilégient la sécurité énergétique du pays. Avec un marché mondial du GNL devenu excédentaire, Israël aura bien du mal à diversifier ses options d'exportation. Les principales voies d'exportation du gaz israélien seront sans doute régionales. Toutefois, les risques géopolitiques de la région subsistent. "La diplomatie gazière sera certainement une variable clé en 2016 dans la géopolitique régionale".
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De Moscou à Riyad : face au contre-choc pétrolier
La semaine dernière après une courte période d’embellie, le prix du pétrole repassait sous la barre symbolique des 30 dollars… un tel niveau n'avait pas été atteint depuis 12 ans ! Stupeur et tremblements pour les pays producteurs du pétrole, ou encore pour les compagnies parapétrolières. D’où vient cette dégringolade ? Et pourquoi se poursuit-elle ? Qui sont les grands gagnants… et les grands perdants ? Cette ère nouvelle : celle de la surabondance pétrolière, est-elle partie pour durer ? Cap sur les grands bouleversements en cours sur la scène énergétique mondiale. Des affres de la transition « verte » aux défis nucléaire en passant, dès ce matin, par la baisse drastique du cours du pétrole et ses conséquences économiques, sociales & géopolitiques.
La Russie face à la chute des cours du pétrole
Le PIB de la Russie a baissé de 3,7% en 2015 sous l'effet de la chute des cours du pétrole et des sanctions économiques occidentales liées à la crise ukrainienne. « Le sujet de l'instabilité du marché pétrolier est vital pour l'économie russe », a confirmé cette semaine le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, réagissant à l’éventualité d’un dialogue entre la Russie et les pays membres de l’OPEP. Nous avons interrogé sur ce sujet Aurélie Bros, chercheur à l’Institut de l’énergie de la Higher School of Economics de Moscou et chercheur associé au centre Russie/NEI de l’IFRI.
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