Entre ambitions industrielles et contribution à l'OTAN, les défis de la European Sky Shield Initiative
La guerre en Ukraine et la reconnaissance de la Russie comme principale menace pour la sécurité européenne poussent les Alliés à réinvestir dans leur défense sol-air et antibalistique.
Moscou, signature des traités d'annexion
Au "Quotidien" du lundi 3 octobre 2022 Yann Barthès reçoit Michel Eltchaninoff et Tatiana Katsouéva-Jean pour une décryptage du discours anti-Occident de Vladimir Poutine alors qu'il vient d’officialiser l’annexion de quatre territoires ukrainiens à la Russie.
Guerre en Ukraine, menace nucléaire russe, tensions en Iran, rivalité sino-américaine,crise énergétique en Europe...
Thierry de Montbrial, président de l'Ifri, membre de l'Académie des sciences morales et politiques est l'invité de François Lenglet sur LCI pour parcourir l'actualité de la semaine et essayer de comprendre le monde en révolution.
Annexion de quatre régions administratives d’Ukraine : elles "feront partie de la Fédération de Russie, c'est irréversible"
Les territoires ukrainiens de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, reconnus indépendants par la Russie après des référendums seront "sanctuarisés, y compris jusqu'à la protection par l'arme nucléaire russe", prévient vendredi 30 septembre sur franceinfo Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie-Nouveaux Etats indépendants à l’IFRI (l’Institut français des relations internationales). Le président russe Vladimir Poutine doit présider ce vendredi une cérémonie de signature de rattachement à la Russie des quatre territoires.
Poutine : l'annexion... "pour toujours" ?
C’est désormais officiel. Le président russe Vladimir Poutine a proclamé l’annexion des quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson contrôlées, en partie ou en totalité, par l’armée russe. Le Kremlin organisait cet après-midi une cérémonie pour célébrer l’événement. Vladimir Poutine a tenu un discours offensif. S’il a affirmé que son pays "n’aspire pas" à restaurer l’URSS, l’autocrate a indiqué que les habitants des régions ukrainiennes annexées seront des "citoyens pour toujours". Il a également appelé l'Ukraine à "cesser immédiatement les hostilités". Des festivités pour célébrer l'annexion doivent se dérouler cet après-midi sur la très symbolique place Rouge, qui jouxte le Kremlin.
« La guerre de Poutine contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase, encore plus dangereuse »
Avec l’organisation, par Moscou, de référendums locaux et de la mobilisation partielle, assortie de menaces nucléaires, Vladimir Poutine poursuit sa fuite en avant, affirme, dans une tribune au « Monde », la chercheuse spécialiste de la Russie Tatiana Kastouéva-Jean. « Poutine ne commencera pas la guerre contre l’Ukraine : les risques sont trop élevés et il y a plus à y perdre qu’à gagner », entendait-on en Europe avant le conflit. Il l’a pourtant fait.
« Le projet impérial russe s’est construit au fil des échecs de Moscou à imposer sa vision du monde »
Alors que la Russie entérine vendredi l’annexion de territoires ukrainiens, la professeure Marlène Laruelle, spécialiste du monde slave, analyse comment le projet impérial russe – et sa vision historique sur le long terme – s’est imposé peu à peu dans l’esprit de Vladimir Poutine. L’invasion russe en Ukraine a relancé les débats sur la nature impériale de la Russie. Mais les discussions sont souvent teintées de « présentisme » (relire les événements du passé à la lumière du présent) et mettent sous le tapis des nuances qui sont pourtant fondamentales pour comprendre ce que le Kremlin espère atteindre avec la guerre en Ukraine.
Poutine et le nucléaire : les raisons de ne pas paniquer
Pour la première fois, un pays, la Russie, brandit la menace nucléaire non pour défendre son existence mais pour appuyer l'annexion d'un territoire. Vladimir Poutine prend ainsi des libertés avec des règles en vigueur depuis trois quarts de siècle. Bluffe-t-il ? C'est sans doute le scénario le plus terrifiant qu'on puisse concevoir actuellement.Acculé, Vladimir Poutine lancerait des missiles nucléaires sur l'Ukraine. Ouvrant la boîte de Pandore d'une utilisation de ces armes apocalyptiques verrouillée depuis soixante-dix-sept ans. Avec un risque réel de riposte, conventionnelle, de l'Otan, et ensuite d'escalade nucléaire de part et d'autre.
Vladimir Poutine: face aux défections
La mobilisation décidée en date du mercredi 21 septembre 2022 a provoqué une fuite massive des russes mobilisables aux frontières géorgiennes et kazakhstanaises notamment. Ces scènes, surréalistes, interrogent sur la pérennité du régime du Kremlin, et sur la crise de confiance que traverse actuellement l’armée russe. Car si le début de "l'opération militaire spéciale" en Ukraine a laissé la majeur partie de la population russe dans l'indifférence, la mobilisation semble être annonciatrice d'une toute autre réaction.
La guerre en Ukraine ravive les débats sur la dissuasion nucléaire
La menace sans cesse agitée par Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire, notamment des armes « tactiques », inquiète, même si beaucoup d’experts continuent de relativiser ce risque.
À quel point Poutine est-il fragilisé?
Sept mois après le début de la guerre en Ukraine, la Russie traverse une mauvaise passe. Sur le terrain, l’Ukraine ne cesse de reconquérir des territoires, et sur le plan diplomatique, le mouvement d’opposition se consolide particulièrement après l’appel à la mobilisation partielle, lancé la semaine dernière par le président russe.
Poutine - Xi Jinping, le front anti-occidental
A l'occasion de la visite du président chinois Xi-Jinping au Kazakhstan, qui est d'ailleurs la première visite du leader chinois depuis la crise mondiale du Covid, il apparait nécessaire de questionner l'équilibre des forces en présence au sein de l'Asie centrale, tout en prenant en considération les avancées du conflit russo-ukrainien.
Guerre en Ukraine : la contre-offensive, et après ?
Le lundi 12 septembre, une pétition pour la démission de Poutine auprès d'élus politiques russes circule dans le pays. A cela s'ajoute la contre-offensive ukrainienne qui surprend par sa rapidité. La Russie de Poutine ne semble pas être à son avantage ces dernières semaines...
Poutine en quête du soutien de Xi Jinping
Pour sa première visite à l'étranger depuis janvier 2020, le président chinois Xi Jinping a choisi de se rendre en Asie centrale. D’abord au Kazakhstan - où il avait lancé le grand projet d’infrastructures des «nouvelles routes de la soie » en 2013- puis en Ouzbékistan où il participe les 15 et 16 septembre à un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), à Samarcande. II devrait y rencontrer jeudi, selon le Kremlin, le président russe, Vladimir Poutine.
Chine-Russie : les ambiguïtés de « l’amitié sans limite »
Vladimir Poutine et Xi Jinping se rencontrent, ce jeudi 15 septembre, en marge du sommet des dirigeants des États de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS). La guerre en Ukraine exacerbe l’asymétrie des relations entre les deux pays.
Russie-Chine : Vladimir Poutine cherche éperdument l'appui de Xi Jinping
La première rencontre, en Ouzbékistan, entre le président russe et son homologue chinois depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe a donné lieu à de vigoureuses déclarations d'amitié. Mais pour les signes d'appui concret, le Kremlin risque de devoir patienter. Une commune défiance de l'Occident mais guère plus que de belles paroles. Bousculé sur le front militaire en Ukraine, sanctionné par les Occidentaux, le président russe, Vladimir Poutine, a marqué, une nouvelle fois, son virage vers l'Orient en affichant son entente avec son homologue, Xi Jinping, ce jeudi, à Samarcande.
Poutine, sous la pression de l'Ukraine et des faucons à Moscou
Les récentes avancées militaires de l'armée ukrainienne ont bousculé les certitudes de la propagande au service du chef du Kremlin, contraint à reprendre l'initiative. Au lendemain des succès de l'armée de Kiev , Vladimir Poutine se retrouve dans la situation qu'il déteste le plus : décider sous la pression.
Défaillance du renseignement russe : Responsable du succès de la contre offensive ukrainien
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. À l'orée d'un tel contexte, il est nécessaire d'interroger et ainsi de comprendre les raisons de ces défaites russes. Pour Diminitri Minic, chercheur au centre Russie / NEI de l'Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, le facteur humain du renseignement russe semble être le principal responsable, s'appuyant notamment sur l'histoire des renseignements russe et soviétique pour étailler son propos.
Mobilisation générale : un test grandeur nature pour Moscou
Les victoires ukrainiennes se multiplient sur le front est ukrainien, occasionnant une retraite désorganisée des troupes d'occupation russes. Face à une telle retraite, des critiques commencent à se faire entendre dans le paysage politique et médiatique russe. Ces dernières portent notamment sur l'absence de mobilisation générale, vue comme une solution pour beaucoup de personnalités favorables à la guerre.
Guerre en Ukraine : "La Russie n'a plus la force de mener une grande offensive"
Balakliia, Koupiansk, Izioum… Depuis quelques jours, l’armée ukrainienne engrange les succès face aux forces russes sur le front nord-est. L’armée de Kiev assure avoir repris environ 3 000 kilomètres carré depuis début septembre, essentiellement à la faveur d’une contre-offensive surprise dans les régions de Kharkiv et de Donetsk. Lundi, les autorités ont affirmé avoir « réussi à chasser l’ennemi de plus de vingt localités » en 24 heures, face à des adversaires qui « abandonnent leurs positions hâtivement et s’enfuient ». Dans le sud, la contre-attaque lancée fin août autour de Kherson est moins spectaculaire mais progresse, avec 500 km2 reconquis en deux semaines.
Quelles conséquences aura cette déroute sur la Russie, qui bombarde les secteurs perdus ? Jusqu’où pourra aller la rapide avancée ukrainienne ? Pour Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et spécialiste des forces armées russes, « la Russie a perdu l’initiative ».
"Poutine regarde le compromis comme l'apanage des faibles et des vaincus"
Dans une interview accordée en marge de la 6e Conférence internationale de Tbilissi, coorganisée par l’European Center for economic policy, le John Mc Cain Institute et le George W Bush institute, le spécialiste de politique étrangère Bobo Lo revient sur les grands désordres d’un monde qui s’est « désuniversalisé ».
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